Le SEL au Pays des Mystères et des légendes ….
C’est dans les pas
des chevaliers Templiers, du berger Ignace Paris, et des abbés Henry Boudet et
de Béranger Saunière que 9 courageux randonneurs ont crapahutés ce dimanche 02
juin sous un soleil de plomb…
Il est 09h00,
lorsque nous partons de Limoux pour rejoindre Rennes les Bains via Alet. Alet
où aurait vécu quelques temps Nostradamus et où Jules Verne aurait également
fait un très court passage (dixit Nicolas de Léon, l’historien local).
Alet l’ancien évêché, « l’évêché des ours
et des loups » où aucun évêque ne voulait aller. Nicolas Pavillon, lui est
resté 40 ans, il a tenu tête à Louis XIV et même au pape dans diverses
« affaires », construit des routes, des ponts, fondés des écoles pour
les jeunes filles Voltaire à plusieurs fois fait l’éloge de Monsieur d’Alet
dans ses écrits.
Nous traversons
Couiza, l’ancienne « capitale » du chapeau de feutre où se trouve le
château des ducs de Joyeuse, puis direction Rennes les Bains par la route des
Hautes Corbières qui mène à Arques, au col du Paradis et à Mouthoumet. Au
passage nous pouvons voir l’antique cité wisigothe de Rhedae, les ruines de
Coustaussa, les sommets de Blanchefort et du mystérieux et « sacré »
Cardou.
Une petite photo
de famille sur le parking de la mairie de Rennes les Bains et nous commençons
la montée vers le Bézu aux environs de 09h40. Il fait déjà chaud et de courtes
pauses sont les bienvenues, à la source ferrugineuse du cercle, au fauteuil du
diable où chacun veux prendre des photos, et enfin aux pierres tremblantes. Nous
traversons les jolies fermes de Coume Sourde et de Lavaldieu, passons au pied
de la Pique, puis peu après le col des Tipliers (le nom viendrait des
Templiers), nous arrivons au sentier qui nous conduit aux ruines du château. Au
dessus de nous, tournoient quatre magnifiques vautours fauves. La montée et
rude, surtout les tout derniers mètres.
Dommage Pierre II
de Voisins n’a pas fait dressé la table, mais la salle à manger, sur une petite
plate forme de l’arrête rocheuse est belle, la vue est magnifique sur Bugarach,
les Corbières, les hauteurs de Saint Salvayre et les jolies vallées. Il fait
chaud, sur les rochers le thermomètre posé par Roger marque 61 degré au sol.
Aux environs de 14h00 nous descendons lentement par les rochers, les vautours
sont toujours là …
Un petit détour
par le hameau du Bézu afin de faire le plein d’eau avant de prendre la longue
descente vers la vallée de la Sals et de la Blanque. Personnellement, j’ai quelques
problèmes avec une douleur au mollet et des crampes, Pierre me remet en forme
pour reprendre la route. Il fait toujours très chaud, le thermomètre accroché à
mon sac à dos marque 40 degré, dans la forêt.
Après un peu plus
de 21 km, c’est enfin Rennes les Bains. Fatigués, il est déjà assez tard, nous
avons soif, le projet de visiter la coquette cité balnéaire est abandonné.
Dommage, nous ne verrons pas ses anciens thermes, les rochers où selon la
légende Blanche de Castille venait se baigner, le typique cimetière et l’église
du village. Au dessus de la jolie place des Deux Rennes, la Renaissance nous
attend. Ici, un ancien hôpital militaire à la fin de la guerre de 14/18, dans
ce joli cadre fleuri et bien ombragé, l’accueil d’Evelyne Codina (*) est chaleureux
et les boissons fraîches sont les bienvenues. C’est vers 18h30 que nous
reprenons la route vers la cité blanquetière.
Il est
regrettable, qu’il y ai pas eu les très beaux parterres de fleur, surtout sur
la plate forme finale, que nous avions eu l’an dernier à peu près à la même
époque.
(*) Il y a
quelques années, j’avais collaboré avec Evelyne à la rédaction d’un journal,
l’Hebdo du 11, qu’elle avait créé.
Malheureusement, elle a du jeter l’éponge au bout de 11 numéros.