jeudi 14 juillet 2022

2022-07-14 La Sagne Grande

La vieille chanson dit: « C’était le jour de la fête nationale, quand la bombe éclate en l’air. »

Nous voulions quitter la chaleur de la plaine pour la fraîcheur de la montagne – et ma foi, c’était réussi ! A neuf heures, au début de la rando, il faisait seize degrés. Presque froid ! C’est vrai que =nous étions à 800 mètres et sous la couverture des arbres du Bois de Gramentès sur la commune des Martys. 

Nous étions à six, un très bon nombre pour une rando agréable. Nous nous sommes donnés rendez-vous au bord de la grande route pour ensuite partir à deux voitures vers le départ de la rando à 1 kilomètre, mais par une toute petite route. Hop, hors des voitures, groupés pour la photo de famille, et nous voici partis par un petit chemin sous les arbres. Petit chemin qui grimpait lentement en devenant de plus en plus petit. La voûte imposante des arbres laissait quand même percer le soleil, qui perçait joyeusement ci et là, éclairant les feuillages en haut et la verdure en bas à nos pieds.

Nous avons passé à côté d’une petite baraque qui a servie, nous a expliqué Daniel pour abriter un générateur d’électricité pour les habitations des environs, que nous n’avons pas vues car elles n’étaient pas à proximité. La maison avait l’air conditionné, mais de façon très écologique. Il y avait un grand trou dans le toit ! t à côté de la baraque, l’Orbiel, tout petit ici car il était presque à sa source, qui est à Labruguière dans le Tarn tout proche, quoique là il s’appelle le Rieu Nègre Sur ses 41 kilomètres il traverse, entre autres, Les Martys, Mas-Cabardès, Lastours, Conques-sur-Orbiel, Villalier, et Trèbes où il se jette dans l’Aude. Et là il est bien plus grand que ce petit filet qui coule juste en bas de nous.

Nous remontons la rive gauche de l’Orbiel pendant un kilomètre ou deux et puis nous nous en écartons pour remonter encore dans les bois. Et puis à gauche une grande et longue clairière, toute couverte d’herbes. C’est une petite sagne qui a été défrichée assez récemment. Et qui est rattachée à la Grande Sagne que nous allons traverser bientôt

La Sagne. C’est une tourbière où poussent les mousses de marais. C’est comme une éponge. Il absorbe les eaux de la pluie et les emmagasine. Puis par temps de sécheresse il les lâche tout doucement pour que les rivières qui y ont leurs sources, dans ce cas l’Orbiel, puissent couler toute l’année.

Cette Sagne Grande me rappelle les Fagnes de ma jeunesse en Belgique qui sont aussi des marais tourbeux situé sur une hauteur .Mais l’étymologie, malgré la ressemblance des mots, est toute différente. Sagne vient de l’ancien seigne, marais, qui lui vient du gaulois. sagna « terrain marécageux » correspondant. au latin. stagnum eau stagnante, nappe d'eau .Tandis que Fagne vient du gallo-romain fani boue. Mais c’est fou comme elles se ressemblent les Sagnes et les Fagnes. Si vous allez en Belgique, douce lectrice, vaillant lecteur, n’hésitez pas à aller vous promener dans les Hautes Fagnes, une région de 4 500 hectares sur la frontière allemande, à l’est du pays.

Mais revenons à nos moutons. Nous étions entrain de longer la Sagne Grande, par un chemin presque sec. La première fois que j’y suis venu, et c’était pourtant en juin (2019) mes chaussures m’ont démontré qu’elles n’étaient pas imperméables si l’eau dépassait mes chevilles !

Mais aujourd’hui pas de problèmes. Il faisait sec, à part la traversée de l’Orbiel, très peu pro=fonde, et le retraversée un peu plus loin. 

Nous avons ensuite quitté la Sagne pendant tout un temps pour faire un petit tour dans les bois du Tarn pour revenir de l’autre côté de la Sagne Grande, magnifique soue le soleil, une espace verte, sauvage mais calme, au milieu des bois. 

Nous avons passé à côté du Co de Laurens, qui veut dire la maison de Laurens (Daniel est une source d’information incroyable) et ensuite Seba sur la petite route de retour. Quelques papillons ont attirés notre attention et nos appareils de photos, le Tabac d'Espagne et aussi une sorte de capricorne qui a rentré ses pattes dès que je voulais le photographier !

Mais voici les voitures. Il est temps d’arrêter le GPS qui nous a enregistré ce joli parcours, d’enlever avec plaisir les godasses, et de dire au revoir à Brigitte et Nicole qui ne restent pas manger avec nous.

Nous avons royalement et agréablement fait presque sept kilomètres, nous avons grimpé et descendu 115 mètres et cela nous a amplement suffi pour aujourd’hui. Il est onze heures et demie – il est temps de manger. Et de faire une petite sieste à l’ombre des pins, avant de regagner la grande ville, la plaine et la chaleur de l’été carcassonnaise.

Je me rappelais cette rando, que j’ai déjà faite deux fois, et qu’elle m’avait beaucoup plu. Mais j’avais oublié combien elle était jolie. Elle est sûrement à refaire.

Mes photos ici

 

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