Une rando de dix-huit kilomètres de long et deux cents mètres de dénivelé – mais dont le dénivelé effectif a été augmenté par un vent extrême de peut-être trois cent mètres – pour un total de cinq cents. On est quand même bons !
Leucate au mois de février c’est les amandiers – et aujourd’hui nous étions gâtés. D’ailleurs déjà sur l’autoroute il y en avait assez bien. Mais à Leucate, là ! Dès que nous avions fait 500 mètres ils étaient là pour nous accueillir. Les branches pleines de fleurs blanches ou moins souvent roses. Les fleurs d’amandiers sont grandes, pas comme les autre arbres fruitiers. Un vrai plaisir de les voir, surtout quand elles étaient éclairées par le soleil. Et quand elles avaient celui-ci derrière elles, et qu’elles étaient donc éclairées en translucidité elles étaient encore plus belles.
Nous sommes parties vers le nord-est, car aujourd’hui
nous allions faire le parcours dans le sens des aiguilles de la montre. Donc
par les petits champs, souvent abandonnés, quelques vignes et des murs en
pierre. Une petite route puis un chemin qui serpentait toujours entre murs et
toujours des amandiers. Nous avons fait un petit détour pour aller jeter un
coup d'œil sur le l’étang de la Palme, traversé par les voies de chemin de fer –
mais sans train aujourd’hui. Là près des lignes nous avons pensé voir de
oiseaux, peut-être des flamants, mais blanches pas roses. Mais c’était trop
loin pour en être certain.
Un peu plus loin, nous avons quitté le plateau
pour descendre sur la Franqui que nous avons traversé pour arriver en bord de
mer avec une vue sur la magnifique sur la bande littoral qui s’étend pendant plus
de huit kilomètres et entre cinquante et cent mètres de large depuis le Grau de
la Franqui et Port la Nouvelle. (Grau, d’après mes études sur l’internet est « Un
grau est le terme occitan pour désigner un chenal étroit permettant la
communication entre une lagune et la mer au travers d’une barrière littorale. »)
Mais c’est surtout cette bande sable jaune-blanche qui s’étend au loin. Très
jolie.
Nous longeons la mer sur la promenade avant de
retraverser la Franqui et de grimper de nouveau sur le plateau par une série d’escaliers
.Et là encore une belle vue sur la mer et la bande sable.
Le vent commence a souffler un peu, car nous
sommes assez exposés ici sur le bord de la falaise, mais il est derrière nous
dons pas trop gênant. Au contraire il nous pousse un peu. Nous longeons cette
falaise, la Franqui disparaît et il n’y a plus que la mer en face de nous, une
mer qui reflète le soleil qui à cette époque de l’année n’est jamais très haut.
Nous arrivons au sémaphore que nous dépassons et nous descendons par de
nouveaux escaliers pour retrouver le bord de mer devant Leucate plage.
Un petit kilomètre et nous tournons à droite
pour retrouver la route au bord de l’étang de Leucate. Heureusement il y a une
belle promenade piétonne et cycliste et nous sommes donc loin des vélos. Mais
pas du vent – qui souffle fort ici et en face de nous. Cela nous ralentit sûrement !
mais le pique-nique n’est pas loin et nous continuons courageusement pour
trouver le chemin côtier qui longe l’étang.
Et très vite Guy nous trouve un endroit
idyllique pour manger. Nous prenons place, le dos appuyé contre un petit mur,
le sol très légèrement en pente, la baie devant nous avec Leucate Plage en face
et, surtout, à l’abri du vent.
Un peu de vin circule (merci aux généreux
donateurs – et porteurs ce qui n’est pas moins), et pour ma part les sandwiches
sont vite mangés avec une bonne tasse de thé. Je me glisse un peu, ma tête sur
mon sac à dos – et c’est la sieste. Je ne sais pas si d’autres ont fait de même
– mais moi j’ai dormi une demie heure d’un sommeil bien mérité.
Et je me réveille tout gaillard quand j’entend
bouger car il est temps de partir. Le chemin longe la cote, monte descend,
devient un petit sentier, repasse à un chemin. Le tout sans problèmes, si ce n’est
qu’au fur et à mesure que nous contournons la péninsule nous nous trouvons de
plus en plus le vent en face. Et il souffle, il souffle. On arrive à oublier de
regarder l’étang et le Canigou en face, Canigou enneigé et avec ses neiges étincelantes
au soleil.
Et voilà, nous arrivons. Guy décide d’aller
tout droit vers le village en évitant le château et ainsi en raccourcissant un
petit peu notre périple. Je ne peux pas trouver faute avec cette décision – et les
amis autour de moi non plus !
Et ainsi se termine cette belle balade côtière,
amandière, venteuse, exaltante même.
Merci Guy de nous y avoir mené.
Mes photos avec celles de Josy ici