dimanche 27 mars 2022

2022-03-27 Felines Termines

Nous sommes une vingtaine à prendre la route de Lagrasse, à longer les gorges de l’Orbieu, à jeter un coup d’œil bref mais toujours admiratif sur la vision de la grande abbaye et de son clocher s’élevant au-dessus du joli pont médiéval, puis à rouler dans les étendues désertes des hautes Corbières avant d’atteindre le château de Villerouge-Termenès puis le joli village de Félines-Termenès.

Le nom de ce village a suscité quelques questions. Recherche faite, il n’a pas de rapport avec nos amis à moustache ; il vient probablement, comme nombre de ses pareils en France comme en Italie, de figulina, qui désignait à l’époque romaine un atelier de potier.

Nous traversons le village et son ruisseau en cascades, puis nous longeons ledit ruisseau avant de commencer la montée à travers de belles forêts de chênes, les pieds dans les feuilles sèches et les yeux dans les feuilles neuves, puis au milieu des massifs et des massifs de thym exhalant toutes leurs odeurs et puis d’une véritable pelouse de sauge sauvage (merci Plantnet), et de minuscules jonquilles et autres fleurs.

On atteint le Pla de Labat (le plateau du curé) et le col de l’Homme Mort. Une pause  pour boire un coup, pour lire les panneaux renseignant sur le patou des Pyrénées, lequel patou nous ne voyons pas. Il y a pourtant des moutons sur de larges prairies en pente, des moutons si gros que de loin on dirait des vaches. Et en reprenant notre chemin, nous croisons des cochons gambadant dans l’herbe verte, des cochons aussi gros que les moutons qui ressemblent à des vaches, puis une nursery d’agneaux. Bref, tout a l’air de profiter dans ces espaces grandioses et paisibles.

Une montée bien raide pour accéder au pech de Galhoumet. Là, un extraordinaire panorama sur toutes les Corbières. Après nous être extasiés, nous continuons toujours plus haut jusqu’au plateau de Lacamp à travers les chênes, les fleurs et les cavités minières. Car nous sommes en zone métallurgique. Depuis un moment, des panneaux nous donnent des informations géologiques et historiques et nous longeons des murets et des entrées de galeries –fermées, les entrées, par précaution.  Ces mines de fer (et d’argent aussi) furent exploitées de l’Antiquité au XXe siècle ; elles le furent très activement au Moyen Age sous l’autorité de l’abbaye de Lagrasse (tiens, encore celle-là…) et de son vassal le seigneur de Termes et, une fois les biens d’Olivier de Termes saisis pour son appui aux cathares, les mines de Palairac (dans les textes médiévaux on les appelle plus de Palairac que de Félines  - mais c’est limitrophe) firent l’objet d’un procès de plusieurs décennies entre l’abbé de Lagrasse et le roi saint Louis. Mais nous sommes bien loin de ces remous bien matériels et, en contemplant les reliefs tourmentés des Corbières qui se succèdent à perte de vue au-dessous de nous, nous pique-niquons sur le pla de Lacamp avec béatitude sous un soleil qui a fini par sortir.

Il faut bien redescendre tout de même, il fait chaud et nous cheminons dans des allées de prunelliers en fleurs, nous rencontrons une tribu de cochons dont certains sont tout frisés, comme des petits moutons, avant de prendre une piste en corniche sur le Val-de-Dagne, bordée de conifères, puis d’aborder une sacrée descente qui nous mène droit sur des vaches placides (cette fois, c’est bien des vaches) et sur une ferme dotée de figues de barbarie, d’agaves et d’autres plantes grasses non identifiées mais très rigolotes.

Et enfin, la traversée du très agréable village de Félines avant de faire une pause rafraichissement dans un café de la belle promenade de Lagrasse.

Merci Yves et merci Roger, c’était magnifique !

Compte rendu de Claudine

Photos d'Armand ici

Photos de Jocelyne ici

Photos de Patrick ici

samedi 26 mars 2022

2022-03-26 Conques-Capitelles Gael

Un samedi après-midi un peu spécial,  aujourd ‘hui nous sommes là pour soutenir l’association GAËL (www.association-gael.org), qui a pour but d’aider la recherche dans le domaine de la leucémie concernant surtout les enfants et adolescents.

Pierre Lançon Président de l’association avait demandé au SEL de leur préparer une rando. Josy, Armand, Jacques C., Gérard et Guy ont répondu présents et ont balisé deux beaux circuits, un de 5 et l’autre de 9 kilomètres..

Nous nous sommes retrouvés 18 SEL au départ . Assez vite les deux groupes se sont séparés. Ceux qui faisaient le grand circuit ont cheminé à leur allure , les autres ont pris leur temps, admirant le paysage, visitant les capitelles...

Les circuits sont bien jolis. Nous sommes dans la garrigue, tantôt sur des chemins larges, tantôt sur des sentiers sinueux entre les buissons. De jolies vues, sur la vallée de l’Aude direction les Pyrénées, invisibles aujourd’hui, et sur les collines derrière nous. A un moment donné nous avons aperçu deux des quatre châteaux de Lastours au loin, au dessus du barrage de Salsigne.

C’est le début du printemps donc les fleurs sont au rendez-vous aussi. Beaucoup d’iris jaunes, quelques unes plus brillantes que d’autres, des iris violettes et même quelques iris blanches, des Orchidées abeilles, et des champs de jonquilles nains. Et beaucoup d’autres que je ne vais pas énumérer ici !

Nous avons vu aussi beaucoup de capitelles, toutes restaurées avec soin et même passion par les membres du Foyer Laïque de Conques. Une particulière, les siamoises. Une capitelle avec deux chambres identiques. Hommes et femmes? Ou deux familles? Ou juste une idée des restaurateurs?

Dans la dernière descente nous nous sommes arrêtés devant une capitelle un peu en hauteur suite à l’interpellation d’une famille de trois personnes. Ils regardaient un petit serpent qui se mouvait dans un bassin. C’est incroyable comme il nage en serpentant de tout sont corps

Et puis nous voici à l’arrivée. Peu de personnes sont là, nous avions bien pris notre temps entre les deux circuits. Les organisateurs nous ont bien entendu attendus et nous avons bavardé avec eux pendant une dizaine de minutes avant de prendre le chemin de retour.

Merci  à l’Association GAËL pour cette belle initiative. Et merci aux baliseurs du SEL qui ont mis le tout en musique. Merci aussi à ceux qui ont participé à ces belles randonnées. 

Mes photos ici

 

jeudi 24 mars 2022

2022-03-24 Comigne

La Dépêche du Midi du 30 mai 2021 :

« Bénéficiant d’un cadre magnifique, le chemin de "Chante Coucou "(cant cocut en occitan) autour du village de Comigne, à l’est de Carcassonne , va devenir sentier artistique dès cet été . Une cinquantaine de sculptures jalonneront cet itinéraire entre pinèdes et vignes.

Le sentier "cant cocut" de Comigne serpente sur les contreforts de l’Alaric entre cyprès, pins d’Alep, chênes verts, fresnes, figuiers et amandiers. Jaune d’or, les genêts en pleine floraison apportent leur senteur inoubliable, et quelques parcelles de vigne apparaissent comme des îles verdoyantes en cette saison, au milieu d‘un océan de feuillus et de conifères. Dans ce paradis sauvage, les Comignols ont leurs habitudes, chaque dimanche ils viennent y faire leur sortie hebdomadaire. »

Et ce jeudi le SEL y a fait sa sortie, habilement menés par ChristianF, Ginette et Jean-ClaudeL. Le Chant du Coucou était le début et la fin de la rando, le milieu était sur les flancs de l’Alaric, avec des belles vues sur la vallée de l’Aude et la Montagne Noire en face.

Nous étions à trente sept vaillants randonneurs et randonneuses au départ comme à l’arrivée. Nous avons vu quelques-unes des fleurs mentionnées par la Dépêche et d’autres encore. C’est le début du printemps, les fleurs sortent pour notre grand plaisir. J’ai relevé des orchis abeille, des primevères (aussi appelés Coucou – très valable pour ce sentier), des petites jonquilles, de l’ajonc, de la coronille, des pisse-en-lit (en anglais cela s’appelle Dandelion, qui est une corruption de Dent de Lion, nom qui est employé dans certaines régions de la France), des iris bleues, des véroniques, des hellébores, deux sortes (au moins) d’euphorbe, quelques amandiers, beaucoup d’aubépine et beaucoup de laurier thym. Tout cela, un peu partout pour notre plaisir.

Et les sculptures. Est-ce un nouveau Meyronnes ? Pas tout à fait. Les sculptures ont un but bien évident d’humour. Les sculpteurs ont bien du talent. Nous nous sommes arrêtés à beaucoup ode ces œuvres, que vous pouvez admirer dans l’album photo. Certaines étaient des vraies œuvres d’art, sculptées dans des morceaux de bois mort, ou un réassemblage de pièces métalliques. D’autres étaient fait avec des morceaux de plastique, notamment des fonds de bouteilles peintes de toutes sortes de couleur. La peinture n’était pas une partie non importante de ses créations. 

Je crois qu’il faut que tu aille voir pour toi-même, doux lecteur ou douce lectrice. Et si tu y étais à la rando, ma foi, pourquoi pas y retourner pour flâner un peu plus longtemps parmi ces belles sculptures – et parmi ces belles fleurs ! Le sentier Coucou ne fait que 3 kilomètres.

Merci Ginette, Christian et Jean-Claude pour cette magnifique sortie. Et merci aussi pour la petite collation en fin de rando. C’est toujours la bienvenue.

 Mes photos avec celles d'Armand ici

dimanche 20 mars 2022

2022-03-20 Montmaur

Malgré un très fort vent d’autan, 19 marcheurs du S.E.L en randonnée dans les collines du Lauraguais au Pays du pastel.

Afin de changer les habitudes des randos dans les garrigues du Minervois, du  Massif des Corbières ou dans la Haute vallée de l’Aude, c’est à Montmaur que Michel nous a donné rendez-vous pour une longue  marche dans les collines du Lauraguais

Montmaur est une commune de l’Aude, limitrophe du département de la Haute Garonne. Le village a deux édifices inscrits au patrimoine des monuments historiques : l’église Sainte Baudile inscrite en 1948 et le château inscrit dès 1926. 

L’origine du château remonte au IXème et Xème siècles, mais la construction du château actuel  a débuté en 1495. Tout au long de l’histoire mouvementée du Lauragais, le village et son château ont eu un rôle essentiel, notamment pendant la Croisade des Albigeois et, plus tard, pendant les guerres de Religion. Sauvé de la destruction ordonnée par Richelieu, le château devient tour à tour propriété de l’archevêché d’Albi puis, à la Restauration, de la mairie de Castres. Dans les années quatre-vingt il devient la propriété d’une société immobilière qui entreprend de gros travaux de restauration dans plusieurs châteaux de l’Aude dont Saint-Martin de Toques. Dans les caves de Montmaur aurait été élevés, pendant quelques années, les A.O.C de Saint-Martin de Toques (un château des Corbières situé  tout prés de l’abbaye de Fontfroide).

À 09h00, après la traditionnelle «photo de famille» nous commençons notre balade dominicale. Il ne fait pas très beau, la vue est bouchée, le vent d’autan n’est pas encore très fort : environ une heure de marche pour arriver au château de Saint-Paulet.

Le village de Saint-Paulet, comme tout ceux de la région, a eu au cours des siècles une histoire riche mais souvent mouvementée et douloureuse. Grace à la culture du pastel il a connu un âge d’or aux XVIème et XVIIème siècles. C’était alors le Pays de cocagne…

La région a été le théâtre des guerres de religion et s’il ne reste pas d’écrits précisant le nom Saint Paulet, les villages voisins (comme Saint Félix) sont cités ; à cette époque Catherine de Médicis était comtesse de Lauragais. Le 27 mai 1665, Pierre Paul Riquet obtenait l’autorisation de creuser la Rigole qui passe au pied du village et traverse la commune du nord au sud, afin d’alimenter le canal du midi. Celui-ci fut inauguré en 1681. C’est à la même période que vécut le personnage le plus célèbre lié au village : le maréchal Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne (1611-1675). Le château est aujourd’hui encore la propriété de cette famille. 

Nous continuons notre cheminement vers le village de Les Cassés par des petits sentiers. Tout au long, sur les talus, commencent à éclore des violettes, des muscaris, des primevères, les premières ornithogales (Dame de onze heures ou Étoile de Bethléem) et de grosses touffes d’arums. Nous contournons un immense parc de panneaux solaires et, un  peu avant midi, nous parvenons à Les Cassés par une jolie allée de pins parasols. 

Bien que situé dans l’Aude, le village fait partie de l’aire urbaine de Toulouse. Il se trouve sur l’ancienne route Via Tolosana, un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Moins connu que Minerve ou Montségur, c’est aussi un haut lieu martyr du catharisme 

Nous traversons le village par la rue principale, en faisant une petite halte pour visiter l’église Saint Etienne. Devant cette église l’on peu voir 8 stèles de l’époque médiévale. Par une longue montée nous parvenons au moulin d’En Caunes également classé. À proximité, se trouve un autre moulin, le moulin d’En Gibert que nous n’avons pas vu. Il faut reprendre notre route et nous empruntons un joli sentier qui est un véritable tapis de pâquerettes. Au retour dans le village, nous passons devant l’église Sainte Claire, classée monument historique depuis 1948.

Un peu avant 13h00, nous nous installons sous les belles frondaisons d’un cèdre majestueux. Il fait  beaucoup de vent et un peu frais. Une quarantaine de minutes plus tard, nous devons repartir en direction du fort ou Castel Vielh. Sur cet éperon rocheux, se serait situé le castrum d’origine et le vieux village. 

Depuis 2011, un mémorial y a été érigé en mémoire des « bons hommes » et « bonnes dames » brûlés sur ces lieux le 20 mai 1211 par l'armée des  croisés de Simon de Monfort. Après le siège de Lavaur et le massacre de Montgey, Simon de Monfort assiège le castrum des Cassés. Il s'attaque à cette citadelle qui sert d'abri à de nombreux hérétiques. Raymond et Bernard de Roqueville en sont les seigneurs sous la suzeraineté de Raymond VI comte de Toulouse. Se voyant encerclés, les chevaliers décident de se rendre. Ils ont la vie sauve, mais doivent abandonner aux croisés 94 « bons hommes » et « bonnes dames » qui se sont réfugiés dans une tour du castrum. 60 d'entre eux refusent d'abjurer leur foi et sont condamnés au bûcher. D'après la chanson de la croisade, on les amena hors du village, et on alluma un grand feu où ces malheureux furent brûlés dans une « très grande joie ». Une sculpture métallique représentant un parfait en proie aux flammes, entourée au sol de huit stèles gravées, marque ce point noir de l’histoire locale et commémore les 800 ans de cette tragédie. Les noms des massacres, sièges et bûchers sont inscrits.

Les parfaits les plus connus des Cassés, Bernard Boufilh, diacre cathare de Saint-Félix et des Cassés ainsi que son frère et son fils ont échappé à ce bûcher. Cet épisode reste dans la mémoire locale : l'éperon situé au nord du fort s'appelle encore le Boufilh. Après les Cassés, les croisés assiégèrent Montferrand dont la garde a été confiée à Baudoin qui capitulera.

Arnaud des Cassés, chevalier et seigneur des Cassés, attesté comme parfait, et les frères Raymond et Etienne Isarn des Cassés, périrent sur le bûcher à Montségur en 1244. D'autres fuirent en Lombardie.

Ici, l’autan doit souffler à beaucoup plus de 100 à l’heure. C’est difficile de se tenir et même de faire des photos.  Nous repartons par un joli chemin en direction de la rigole de la plaine que nous suivons pendant environ 5 kilomètres.  

La rigole du canal du Midi, d'une longueur totale de 27 km, prend sa source dans la commune de Saint-Félix-Lauragais et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le canal du Midi au Seuil de Naurouze après avoir traversé 7communes.

Tout au long du sinueux parcours qui épouse la courbe niveau c’est à nouveau un tapis de primevères. Au détour d’une boucle un très joli border collie se joint à nous pour jouer pendant de longues minutes.

Il est bientôt 15h30, nous parvenons au pied de la longue montée goudronnée pour rejoindre Montmaur. Le vent est toujours aussi violent, mais heureusement il nous pousse et, aux environs de 16h00, nous sommes aux voitures. Nous avons fait 23 km avec seulement 310 mètres de dénivelé positif. 

Merci Michel pour cette jolie balade bien que très venteuse.   

Compte rend de Jean-François. Ses photos ici

Photos de Roger ici

Photos de Chantal ici

jeudi 17 mars 2022

2022-03-17 Carcassonne

La météo était mauvaise pour les randonneurs. La rando prévue avait été annulé. Mais en regardant la météo j’ai vu qu’il ne pleuvrait que tard dans l’après-midi. J’ai donc proposé une rando à Carcassonne, où il y aurait peu de boue et où nous pourrions quand même nous dégourdir un peu les jambes. 

Alors nous nous sommes retrouvés à onze aux Berges de l’Aude. Et après la photo de famille, nous voilà partis le long de berges de l’Aude en direction du Pont Vieux.

Et voilà qu’en route la onzième personne, un nouveau, s’et rendu compte que ce n’était pas notre groupe mas un autre groupe qu’il voulait rejoindre et qui avait rendez-vous au même endroit que nous, mais à 14h30.

Alors il est réparti.

Et nous aussi. Une autre photo de groupe sur le pont avec la Cité en arrière plan et nous avons commencé la longue escalade vers la Porte Narbonnaise. Cela devait bien faire soixante mètres de dénivelé, sur un petit sentier en plus. Mais nous sommes tous arrivés sain et sauf.

Petite balade dans la cité, Place Marcou où Chantal nous a montré la trappe vers le tunnel secret creusé pendant la guerre (vu à un documentaire sur la cité hier soir que plusieurs d’entre nous ont vu)

Ensuite, un peu plus tard, St Nazaire, que nous avons visité et là aussi nous avons cherché des choses vues la veille, la tombe d’un abbé que l’on avait retrouvé 400 ans plus tard, le crypte où des aviateurs anglais avaient été cachés à l’insu des allemands pendant la guerre.

Et puis la descente vers l’Aude et le sentier qui le longe tout en douceur jusqu’au pont Garigliano. En chemin nous avons discuté des guinguettes disparues, des bacs disparus aussi et des fleurs qui y poussent en premier signe de printemps. Pâquerettes, Pisses-en-lit, Violettes, Véroniques, Ficaires, Consoudes, Euphorbes, Hellébores, Fumeterres, Lathrées et j’en ai sûrement oubliés.

Mais voilà le pont, le dernier rampaillou et nous avons presque finis. Un peu plus loin Renée nous quitte pour prendre le chemin direct jusqu’à chez elle, un peu plus tard Jacques et Geneviève de même et les autres se retrouvent au parking de départ.

Et voilà une jolie petite rando finie, tous très contents de l’avoir faite, et sans pluie, bien à notre aise.

Mes photos ici 

 

vendredi 11 mars 2022

2022-03-10 Cépie

Au départ du coquet village de Cépie, le S.E.L en balade dans la Malepère.

Il est 14h00, c’est à Cépie, à coté du traiteur et restaurant Bérail que, 23 «sélistes» se retrouvent pour une balade dans les hauts du village sous la conduite d’Yves. Bienvenue à John le mari de notre amie québécoise Catherine.

Cépie est l’un des 16 villages du Massif de la Malepère. Situé sur les bords de l’Aude, ce coquet petit village est en pleine expansion culturellement et économiquement. Nous partons de sa zone artisanale pour passer à coté de l’église Saint Etienne, récemment restaurée dans le cadre de «Toques et Clochers», une manifestation viticole et culturelle et vente de vins. La deuxième de France après les ventes des Hospices de Beaune.

Il fait relativement frais mais, rapidement nous commençons à avoir chaud en montant par un petit dans les bois. Après une heure de marche nous rencontrons un groupe de 22 randonneurs limouxins. Nous continuons notre chemin pour arriver à un point haut d’où nous avons une très belle vue sur Pomas et la vallée de l’Aude.

Nous nous dirigeons à gauche, plein ouest et longeons pendant quelques hectomètres une jolie plantation de vigne récemment plantée. Puis par les bois nous approchons du village de Montclar. Montclar, l’un des villages circulaires de l’an mil est bien connu des cycliste de la région, il est sur l’un des parcours les plus difficiles pour gravir le Col de la Malepère. Ce village a donné son nom (Château de Montclar) à l’un des crus de la Cave du Razès. N’est ce pas Armand ? Il faut encore monter dans les bois vers la côte 367. Dommage !! Il ne fait pas très beau et, nous nous ne pouvons pas profiter de ce magnifique point de vue. Nous commençons la longue descente vers Cépie, passons prés de la ferme des Trois Pechs et de son joli pigeonnier. Près du Domaine des Rives Blanques nous rencontrons un cheval qui semble s’être échappé de son enclos.

17h00, nous parvenons aux voitures après un périple d’environs 11 km et 400 de dénivelé positif. 

Merci Yves pour cette jolie rando

NDLR : pour l’intéressé (es) peuvent suivre :

- la liste des 16 villages de la Malepère (il y a 16 villages dans le Massif mais le cru Malepère s’étend sur 27 communes dont Carcassonne),

- les cépages du cru Malepère et les autres,

- l’étymologie des villages de la Vallée du Sou

Compte rendu de Jean-François. Ses photos ici

Le tracé ici. Merci Roger

 

dimanche 6 mars 2022

2022-03-06 Villeneuve-Minervois

La rando du S.E.L sur les hauteurs de Villeneuve-Minervois, en passant par Trassanel et Limousis …

Ce dimanche matin, nous ne sommes que 12 au départ de notre sortie dominicale dans le Minervois à Villeneuve-Minervois, la «capitale» audoise de la truffe ... 

C’est aujourd’hui, le marché annuel de la tuber mélanosporum dans le village. En conséquence, nous garons nos voitures en dehors du village au joli moulin du Domaine Benazeth. Ce moulin est le seul du département de l’Aude a être en activité, pendant la saison estivale. Il est alors ouvert aux visiteurs et aux touristes.

Pour cette journée, nous accueillons parmi nous Catherine, une québécoise qui, devrait être une excellente «recrue» pour le club. Nous prenons un chemin le long de grandes parcelles de vignes pour monter dans la garrigue parmi les chênes kermès, les cistes et les buis. Il n’y a pas encore d’orchidées et de cistes en fleur mais quelques muscaris sur les talus. Tout au long du cheminement nous passons parfois à coté de capitelles ou de cabanes de vigne en ruine. 

Environs une heure de marche et nous arrivons à Trassanel, haut lieu de la Résistance audoise. Sur la petite place du village nous faisons une courte pause. 

L'Aude, du fait de sa situation géographique, n'a pas été un grand foyer de résistance. Mais elle a tout de même compté des maquisards et des réseaux souterrains, notamment le Corps-franc de la Montagne noire, réunissant divers groupes des départements voisins. Parmi ceux-là, le maquis de Trassanel, rebaptisé maquis Armagnac en l'honneur de son chef Antoine Armagnac, ancien ouvrier à Salsigne. Au début du mois d'août 1944, le groupe est attaqué par l'aviation ennemie. Il reçoit l'ordre de se replier sur la grotte de Trassanel, poursuivi par des patrouilles allemandes, mais s'arrête le dimanche 6 août dans le ruisseau de La Grave. Une arrière-garde est laissée là-bas pour faire disparaître les traces de leur passage, pendant que le gros des troupes repart. Mais lorsque les Allemands débarquent par surprise au Picarot, ils prennent l'arrière-garde sans même avoir besoin de combattre. Les prisonniers sont torturés, et sept exécutés d'une balle dans la nuque. C'est à cet endroit que se trouve la Pierre plantée, élevée peu après par les Résistants et qui porte le nom des disparus. Pendant ce temps, le reste des maquisards a atteint la grotte de Trassanel, à l'aube du 8 août. Alertés par une patrouille de la présence allemande, ils décident de s'évader en passant par un ravin, pour traverser la montagne. Alors qu'ils viennent de s'y engager, l'ennemi les rattrape, et les mitraille, faisant une quinzaine de morts, dont Antoine Armagnac. Une trentaine d'autres sont faits prisonniers, et conduits jusqu'au village de Trassanel, dont le maire Edmond Agnel vient d'être pendu, ayant refusé de collaborer avec les occupants. Là, un peu à l'écart, on donne l'ordre de les fusiller : quelques-uns parviendront à s'échapper, mais dix-neuf tomberont là.

Au total, le maquis de Trassanel a perdu 41 hommes ce jour-là : une stèle se trouve près du lieu de l'exécution à Trassanel, ainsi que la tombe du maire Edmond Agnel, et une autre sur la commune de La Grave. 

Après avoir franchis plusieurs talwegs, nous marchons sur le plateau en directions de la grotte de Limousis. Au loin, l’on aperçoit les «résidus» de l’ancienne mine de Salsigne. La plus grande mine d’or d’Europe a été exploité jusqu’en 2004. Malheureusement, la jolie vallée de l’Orbiel est l’une des régions les plus polluées de France. Pour Jacques, cela évoquent de souvenirs d’enfance et d’adolescence qu’il nous conte avec passion.

Déjà 12h30, nous arrivons sur le parking de la grotte de Limousis pour la pause casse croûte. Il fait froid et la halte ne dure pas longtemps. Il faut reprendre notre cheminement en direction du hameau de Marmonieres puis du village de Sallèle-Cabardés.

Tout au long de la randonnée, Catherine s’intéresse beaucoup à l’histoire de la région, à son petit patrimoine, à sa flore, a son vignoble. Jacques nous parle des différentes tailles de la vigne (gobelet, Guyot, cordon de Royat) et des différentes plantes comestibles qui poussent sur les talus : asperges et poireaux sauvages. 

Parfois, à certains croisements Yves et Roger font le point sur leur GPS et nous continuons la progression. Une dernière halte à la chapelle de Saint Mamès et au bout du chemin voilà bientôt le moulin… maintenant il fait beau. 

 Il est un peu plus de 16h00, lorsque nous arrivons aux voitures. Aujourd’hui, nous avons fait un peu plus de 20 km avec un dénivelé positif de 560 m. Merci à Yves et Roger pour cette jolie balade, espérons que Catherine pourra goûter pour la première fois aux quelques  poireaux et asperges sauvages que certains ont pu cueillir.

Rendez vous dimanche prochain avec Jocelyne et Martine dans jolie petite citée de Sorèze dans le pays de cocagne.  

Compte rendu de Jean-François 

Photos de Jean-François ici 

Tracé d'Armand ici

Photos de Patrick ici

jeudi 3 mars 2022

2022-03-03 Fontiers-Cabardès

Nous avons passé, ce jeudi trois mars, une très belle après-midi dans la Montagne Noire. Nous nous sommes réunis à Fontiers-Cabardès à trente deux randonneurs et randonneuses, prêts pour l’aventure. Le soleil était aussi au rendez-vous donc il n’a pas fait froid, sauf dans les rares passages à l’ombre et dans le vent. 

Après la photo de famille traditionnelle – et avec la présence du correspondant local de l’Indépendant qui fera un bel article sur nous, - nous avons quitté cette magnifique place en route pour cette aventure. Cette place, elle aurait été dessinée par le célèbre jardinier André Le Nôtre (1613 - 1700) dont une rue porte son nom quand Pierre-Paul Riquet (1604-1680) qui résidait au château de Fontiers a entrepris la création de "la Rigole de la montagne" située à "La prise d'Alzeau" sur la commune voisine de Lacombe, à l'époque faisant partie de Fontiers-Cabardès. (Cette dernière phrase est tirée du site web de la ville)

Très vite nous sommes dans les bois – après tout nous sommes dans la Montagne Noire et après une demi-heure de cheminement nous faisons une petite halte à l’ancien moulin de Co de Pons. Et derrière ce moulin il y a de magnifiques chute d’eau. C’est le Linon qui descend de la Montagne ici, petite rivière que nous avons traversé lors d’une autre rando sur le pont construit par MichelD et ses amis.

Et nous continuons notre chemin en passant tout près, mais sans le voir, de l’Auberge du Pantouquet, restaurant renommé pour sa bonne viande (et je peux en témoigner comme plusieurs aussi amis du SEL!).

Il faut peut-être parler un peu des fleurs. C’est la fin de l’hiver et le printemps arrive. Nous avons vu des Amandiers et des Aubépines, très belles, en fleur près du village. Ensuite nous avons vu des Ficaires, des Violettes, des Jonquilles (très peu), des Dent-de-chien (une plante herbacée à bulbe vivace de la famille des Lys), des Véroniques, des Lierres Terrestres, des Perce-Neige, de l’Ajonc et dans le village, des Cymbalaire des murs. Sans oublier les Pâquerettes, bien sûr.

La plupart du temps nous étions dans les bois, mais de temps en temps une échappée nous permettait de voir la vallée de l’Aude loin en bas et les collines derrière. Le Bugarach était juste visible, mais les grandes montagnes plus loin étaient bien plus discrètes, cachées aujourd’hui. Mais malgré tout de très belles vues.

Et à la fin, Béa nous a conduit à travers le village, qui, ma foi, est très jolie. Il vaut bien le coup d’œil.

Et après la rando, certains sont allés se désaltérer au café du village, le 620, un endroit connu pour ses concerts en live l’été.

Et ainsi se termine encore une belle rando. Merci Béa pour nous y avoir menés si gentiment. 

Mes photos ici

Les photos de ClaudeP ici

Les photos de MarieChristine ici 

Les photos de FrançoiseE ici