dimanche 27 février 2022

2022-02-27 Leucate

Nicole nous avait annoncé « Rando du château à l’étang puis aux cabanes des ostréiculteurs où ceux qui le souhaiteront pourront déguster des huîtres (ou autres fruits de mer et crevettes) avec du vin blanc de Leucate… Reprise de la rando le long de la plage (pas dans le sable), la falaise et retour village par le chemin des amandiers »

Et ma foi, cela résume très bien cette jolie rando.

Nous étions à vingt deux au départ – et par une coïncidence magnifique nous étions toujours à vingt-deux à l’arrivée. Nous sommes partis à) l’assaut du château, qui s’est rendu sans la moindre résistance, si ce n’est le petit rampaillou pour y arriver. De là, des vues magnifiques sur l’étang de Salses-Leucate. Au-delà, le Canigou dresse sa tête, un peu vaseuse ce matin, une légère brume l’enrobait. Derrière nous les toits de Leucate.

Quelques minutes pour admirer, et pour souffler, et c’était la descente vers le bord de l’étang, que nous avons longé avec plaisir pendant une heure ou deux. Des méandres près du sable, d’autres un peu plus hauts, mais pas beaucoup plus hauts, ce qui donnait une meilleure vue.

Les fleurs aussi nous sont apparus. Des amandiers, bien sûr. Mais aussi quelques rares aubépines, des petites Iris, petites par leurs tiges car elles sont tout près du sol, mais pas de leurs têtes puisque leurs fleurs ont des tailles normales. Bleues et jaunes étaient ces Iris. Des Orchidées aussi, quelques Euphorbes de plus d’une variété, des Asphodèles, des Pisse-en-lit, des Pâquerettes et encore et encore et encore. On dirait que c’est le printemps.

Et tout ça avec du soleil ! Quel régale !  

Et après six kilomètres nous voici près de la voie rapide que nous allions longer, mais pas de trop près, pendant encore trois kilomètres pour arriver aux cabanes à huîtres. Là nous nous sommes séparées en deux groupe. La plus grande (de deux personnes) qui voulaient manger des huîtres, la plus petite qui allait revenir le long de la mer pour trouver une place pour piqueniquer avant de nous rejoindre plus tard.

Moi, quelle surprise pour ceux qui me connaissent, j’ai opté pour les huîtres. 12 belles moyennes pour moi. Mais d’autres ont commandé les moyennes, des grosses, des bulots, des moules, des crevettes.

Et pendant que nous attendions que l’on nous ouvre tout cela, une belle surprise .Alice avait fait de la tapenade et avait apporté tout plein de toasts. Ah que c’était bon. Merci Alice – et félicitations pour cette tapenade délicieuse.

Les huîtres étaient bonnes. Le vin blanc de Leucate aussi. Et je crois que les bulots, les moules et les crevettes aussi.

Et donc, après une pause midi peut-être un peu plus longues que d’habitude nous sommes repartis vers Leucate Plage, le long du front de mer pour attaquer le deuxième rampaillou de la journée – cette-fois-ci en escalier.

Et là en haut nous avons retrouvé l’autre groupe. Et donc tous ensemble nous avons continué à longer la falaise, avec des belles vues sur la mer, pour finalement trouver le chemin de retour.

Chemin qui était bordé de douzaines et douzaines d’amandiers en fleur.

Une belle fin pour une belle journée ? Presque. Il y avait encore le café de la place où nous nous sommes réunis autour d’une table pour boire une bière, un jus, une eau, un chocolat chaud et je ne sais quoi encore.

Et de retour aux voitures avec le constat que Nicole avait bien annoncé la rando. Mais là, nous n'en avions aucune doute.

Merci Nicole pour cette belle journée à la mer. 

Et une nouvelle randonneuse nous a joint aujourd'hui. Bienvenue Maguy.

Mes photos ici

Les photos de Marie-Christine ici 

Les photos d'Armand ici

Les photos de Chantal ici

2022-03-27 Felines Termines

Page en Construction

Photos de Jocelyne ici 

jeudi 24 février 2022

2022-02-24 ND de Marceille, Limoux

Trente neuf personnes se sont présentées sur le parking de la Basilique de Notre Dame de Marceille à Limoux pour la randonnée SEL de ce jeudi. Et elles avaient bien raison, car la rando était belle. Jean-François nous a menés par monts et par vaux dans le pays autour de Marceille, un pays qui, comme toute l’Aude, commence tout doucement à se réveiller de l’hiver en s’habillant des fleurs de printemps, peu nombreuses encore, mais qui font la promesse d’être là de plus en plus nombreuses au cours des semaines et des mois à venir.

Et nous voilà donc partis à l’assaut du Pech de Marceille, quoique nous ne connaissions pas le nom au moment même – c’est la carte qui me l’a montré il y quelques instants. De là nous avions de belles vues de la vallée de l’Aude et des collines autour, des champs, des vignes et bien sûr des arbres en fleur, essentiellement des amandiers.

Un peu plus loin une descente abrupte nous mène à une petite route et le pont sur le ruisseau de Marceille – encore quelque chose que nous ne savions pas à l’époque. Que ferions nous sans les excellentes cartes de l’IGN ?

Après le pont, encore une montée pour arriver au Domaine de Ninaute. Un court arrêt pour chercher des chevaux et puis nous sommes partis à la descente vers la vallée – mais en nous arrêtant en route pour admirer deux ânes qui nous ont accueillis gentiment et sans bruit !

Et la descente continue vers la banlieue de Limoux, vite traversée, pour remonter à la Basilique que nous avons pris le temps de visiter. Une belle église, avec une curiosité que je n’ai jamais vue ailleurs (quoique mon expérience en la matière est fort réduite), un distributeur automatique d’eau bénite ! On n’arrête pas le progrès.

Merci Jean-François pour cette belle balade presque printanière

Et bien venu Michel qui nous a rejoint pour la première, et j’espère pas le dernière, fois

Photos de John et de GenevièveJ ici

Photos de Jean-François ici

dimanche 20 février 2022

2022-02-20 Brugairolles

Depuis Brugairolles, le S.E.L, en balade dans le vignoble de la Malepère et les sous-bois de la Serro de la Melso …

Le nom du village vient de l’occitan « brugues », la bruyère. Situé sur le Sou, sur le versant sud de la Malepère, il a été pendant les Guerres de religion une garnison huguenote importante. Assiégée de juillet 1587 au 21 janvier 1588, Henri de Navarre, futur Henri IV, n’a pu venir à son secours et la ville est tombée aux mains des troupes de Scipion de Joyeuse. Brugairolles a été entièrement rasée jusque dans ses fondements. Les assiégeants «ont festoyé en buvant moultes et moultes flascons de Blanquette». C’est une des première fois dans l’histoire où l’on parle de la Blanquette de Limoux.

Plus tard, Brugairolles est devenu l’un des fiefs d’une des plus grandes familles du Languedoc, les de Voisins. A la révolution, la famille de Voisins (Brugairolles) a abandonné sa particule. Elle a été à nouveau anoblie par Napoléon. 

Nous sommes 20 randonneurs, au départ de l’église du village, dont 15 randonneurs du S.E.L. Se sont joints à nous deux amis d’Alairac, une randonneuse de Brugairolles et une de Cambieure.  Geneviève Cammagre, la présidente de Brugairolles - Patrimoine et Culture, nous attend devant l’église afin de nous conter l’histoire de l’église et de sa rénovation puis, elle continue la marche avec nous. 

Nous partons par le Chemin de Moscou, personne ne sait quelle est l’origine de ce nom. Ce n’est pas d’origine occitane, certains disent que cela viendrait du nom d’une balise qui servait à l’Aéropostale. Effectivement, la petite colline de Moscou se trouve à proximité du trajet entre Montferrand et Saint-Laurent de la Salanque des villages survolés par l’Aéropostale qui n’est jamais allée à Moscou. Il existe près de Mouthoumet, une ferme qui s’appelle Bonaparte, peut-être qu’à Brugairolles, comme dans ce village des Corbières, ce sont de vieux «grognards», nostalgiques de la Grande Armée qui ont ainsi baptisé ces lieux. 

Nous traversons le joli Domaine de Gayda où nous pouvons voir les vignes, la belle oliveraie et la nouvelle plantation de chênes truffiers. C’est en 2001/2002 que, sur un coup de cœur, Anthony Record a acheté ce domaine à Brugairolles et a commencé les plantations et la construction de la cave. En 2006, un restaurant a été ouvert. Depuis, avec pour gérant Tim Ford, le domaine produit des vins de cépages de grande qualité qui ont leur place dans des grands salons spécialisés à Montréal, Séoul, Londres … Le domaine possède des vignes à Calces, au col de la Dona sur la commune de Calces (P.O) à La Livinière (Hérault). Pendant les vendanges, les récoltes sont acheminées à la cave du domaine où elles sont vinifiées et élevées par Vincent Chansault. Depuis sa création le domaine aide beaucoup le village pour l’organisation de manifestations culturelles.  Le domaine a été un important mécène pour la rénovation de l’église Saint Julien et Sainte Basilisse. 

La progression continue sur le Chemin de Moscou en direction de Malviès. Il fait un temps magnifique, quelles belles vues sur la chaine des Pyrénées, les Corbières et le Pech de Bugarach ! Nous abordons le village par la «promenade», passons devant la «blagueuse», Régis retrouve son pays natal. 

Par Carbonnel, nous arrivons rapidement à La Louvière. De sa jolie terrasse, décorée d’une très belle fresque murale et d’une fontaine, la vue est également très belle. La propriété qui appartient à un gros industriel allemand, le roi de la robinetterie, Hans Grohe, produit également de grands Malepère et des vins de cépages, également présents dans les grands salons viticoles. L’été, Corinne Baute, la gérante du domaine, organise de nombreuses expositions et des soirées dégustation avec expositions et concerts. Corinne aide beaucoup Brugairolles - Patrimoine et Culture pour ses manifestations.

Après une longue pause, par la jolie porte du domaine, nous continuons notre chemin vers Villarzel-du-Razès. Arrivés près d’un bac, nous laissons sur la droite le chemin qui conduit à Notre Dame du Razès, nous partons par la gauche, traversons la route de Saint-Martin-de-Villereglan. Pendant près de 2 km, la montée est un peu longue et fastidieuse jusqu’à l’entrée de la ferme des Moulis. Le chemin continue vers le village, passe près des ruines d’un moulin et d’un joli lavoir, nous sommes maintenant au pied du château.

Le château de Villarzel, cantonné de trois tourelles, construit en briques à la fin du XVème siècle-début du XVIème siècle et modifié au XIXème siècle, domine le village. Actuellement en vente, il aurait été habité jusqu’en 1975. Situé au cœur du Massif de la Malepère, le coquet petit village de Villarzel est habité par plusieurs artistes : musicien, sculpteur, peintre, photographe et céramiste.

Nous avons fait 10 km, c’est la moitié du parcours, après quelques discussions, nous nous installons, sous des amandiers en fleurs, au bord du chemin du Grand Rec pour manger. Le ciel s’est un peu voilé mais la vue sur les Pyrénées est encore très belle. Jacques, notre président, fait sa traditionnelle petite sieste imité par d’autres marcheurs. 

Yves offre ses succulents caramels et c’est le départ. Nous passons devant le restaurant «Trésor de campagne» et contournons le joli domaine de la Goutine. Plusieurs fermes équestres sont installées à Villarzel, de part et d’autre du chemin, nous apercevons de jolis troupeaux de chevaux. Le sentier passe à la ferme de Montgrenier que nous contournons.

Quelques hectomètres de route goudronnée et, nous prenons à gauche le chemin, en sous-bois et bordé de bruyères arborescentes, de la Serro de la Melso. Le chemin est parfois boueux avec des flaques d’eau, pourtant la progression est relativement rapide, jusqu'à Pigailhou (**).

Le groupe passe à côté d’un enclos où paît un troupeau de moutons appartenant à un brugairollais. Par les chemins de la Fontvieille et de Carcassonne nous allons vers le village. Peu avant d’arriver à l’église nous passons à la maison et au dépôt de l’ancienne entreprise de terrassement et de travaux publicsde Raymond Calmet. Une entreprise avec laquelle Roger et Gérard ont souvent travaillé mais, il y a déjà longtemps.

Arrivés un peu avant 16h00 à l’église certains vont déposer leurs sacs aux voitures. Quelques minutes plus tard, Geneviève Cammagre nous fait visiter l’église, nous évoque son histoire et ses récentes restaurations des peintures murales et vitraux. La visite terminée un dernier verre nous est offert par la municipalité de Brugairolles.

Merci à Geneviève et à la municipalité pour cet accueil.

(*) Vu sur plusieurs annonces, il n’est pas très cher mais, il nécessite pas mal de travaux de bricolage…

(**) Ce chemin avec son vieux banc de bois, dans une petite clairière et, un peu plus loin, une jolie vue sur Brugairolles, ainsi que cette ferme évoquent pour moi beaucoup de souvenirs.      

Compte rendu de Jean-François, qui a mené la rando. Un grand merci à lui pour les deux.

Photos de Jean-François ici
Tracé et photos de Roger ici
Photos d'Armand ici


jeudi 17 février 2022

2022-02-17 Laurac

Nous étions dix sur le parking de Laurac, un village du bout du bout … du bout de quoi ? Un village méconnu qui fut pourtant au cœur de l’histoire.

Il faisait bien gris quand nous avons quitté Carcassonne, les Pyrénées ne daignaient pas se montrer, le ciel était toujours bas quand nous avons entrepris la vaillante montée qui nous a amenés sur les crêtes où nous attendait le vent mais aussi un paysage à couper le souffle. Au premier plan, Laurac, village accroché aux pentes de sa butte, avec, tout au sommet, son église. Tout autour, lui faisant écrin, une succession de vallonnements, une alternance de bosquets et de garrigues et de champs dont la mosaïque de couleurs révèle, même en ce temps d’hiver, la variété des cultures. Derrière, la plaine et Castelnaudary dans une tache de soleil. Plus loin encore, la Montagne Noire, encore coiffée de nuages.

Devant ce panorama, on n’a pas résisté à une lecture historique du paysage. Laurac est l’exemple même d’un « castrum » médiéval, bâti sur une position élevée qui, plus même que la défense, permettait l’affirmation du pouvoir seigneurial sur le pays environnant. La seigneurie de Laurac fut assez importante pour donner son nom au pays de Lauragais et du haut de leur château, qui s’élevait à l’emplacement de l’église actuelle, les seigneurs du lieu tenaient une place importante entre les comtes de Toulouse et ceux de Carcassonne. Ils disparurent dans la tourmente de la croisade contre les Albigeois mais de toutes façons, le destin du village était tracé. Au cours des derniers siècles du Moyen Age, partout le pouvoir glissa de ces châteaux perchés, impressionnants mais difficiles d’accès, vers les plaines où passaient les voies de communication, où prospérait le commerce et où une administration de plus en plus nombreuse pouvait s’implanter. Le paysage que nous voyons ici illustre admirablement cette situation : de Laurac, capitale du pays de Lauragais au début du Moyen Age juchée sur son piton, la puissance publique se transporta sur Castelnaudary, la ville de la plaine et de la grande route. L’autoroute  que nous devinons là-bas, au-dessous de nous, en est aujourd’hui l’héritière.

            Et ce n’est pas le seul appel de l’histoire dans ce paysage de Laurac. Loin des « citadelles du vertige » un peu abusivement associées au catharisme, c’est ici, dans ces villages du Lauragais, que l’hérésie cathare fut la plus profondément implantée. Blanche, dame de Laurac, en fut une des plus grandes figures et elle établit à Laurac une maison, un couvent pourrait-on dire, de femmes hérétiques. Parmi ses enfants, deux furent des héros tragiques du temps de la croisade contre les Albigeois : Aimeri, seigneur de Montréal, fut exécuté avec ses 80 chevaliers par les hommes de Montfort tandis que sa sœur na Geralda, dame de Lavaur, était jetée vivante dans un puits où elle fut lapidée.

            Et ce n’était pas fini ! L’histoire nous a rattrapés tout en haut des crêtes où subsiste encore une énorme borne de carrefour du XIXe siècle, qui ressemble plus à un obélisque qu’à nos panneaux routiers et, tout à côté, témoignage d’une autre période tragique, une stèle à la mémoire d’un franc tireur partisan tombé ici à la veille de la Libération.

            Et puis, récompense de notre vaillance, le soleil s’est levé et a éclairé magnifiquement le paysage. Et ce furent des sentiers semés de pétales roses ou blancs d’amandiers en fleurs, bordés de romarin en fleur et d’autres fleurs printanières, jaunes, bleues, et émaillés de pâquerettes roses et blanches. Puis le village de Laurabuc, un détour par son église, une petite pause tout en haut du village au pied d’une impressionnante croix de mission, la découverte d’un très joli lavoir, original, établi sur un barrage de ruisseau, la montée du calvaire, chemin menant à la chapelle au milieu de grands arbres, jalonné par les 14 stations dont les images naïves ont été récemment repeintes de couleurs vives. Et enfin le retour sur Laurac, avec de très belles vues sur les Pyrénées enneigées qui, enfin, du Madres au Canigou, se révélaient à notre horizon, et des arrêts à de beaux édicules protégeant les fontaines du village et le « poids public ». Cerise sur le gâteau, certains ont rajouté une petite visite de la partie ancienne du village, les restes de ses remparts, son église monumentale couronnant la colline et tout là-haut, sur une terrasse sommitale, un amandier dont les branches lourdes de fleurs blanches se détachaient sur de lourds nuages noirs dans la lumière dorée du soir…

Merci à Jocelyne et à Martine de nous avoir fait découvrir ces paysages chargés d’âme.

Compte rendu de Claudine

Photos de Roger ici 

Photos de Jocelyne ici

dimanche 13 février 2022

2022-02-13 Aragon

Gérard et Marie-Claire nous ont mené sur une belle rando au départ d’Aragon aujourd’hui. Une traversée du village et ensuite nous sommes montés le long de la Combe Petite, petite vallée à cent mètres d’Aragon que nous ne voyons pas du tout, si ce n’est une maison isolée. Nous sommes en pleine garrigue.

Après une heure ou deux de marche agréable, après avoir passé un lieu dit Les Cascailles Hautes (que j’ai mal lu sur la carte – je pensait que le deuxième a était un o) nous avons aperçu un petit troupeau de vaches écossaises de type Highland. Malgré leurs cornes énormes, ce ne sont pas des animaux féroces mais très placides. Une petite recherche sur Google et je trouve qu’elles sont sur le domaine Le Crouzet à Fraisse-Cabardès. Un extrait de leur site web :

En Janvier 2018, 3 belles vaches de la race Highland Cattle sont arrivées au Crouzet : tondeuses remarquables, artisanes des sous-bois et des talus, elles participent de l'entretien du Domaine, en restant maîtresses de leur quotidien, inutile de leur imposer quoi que ce soit !

En Avril 2021, le troupeau compte désormais 4 mères, 3 génisses, 2 taurillons et 1 taureau. Les parcs sont variés (champs, bois...) et les belles velues et cornues sont toujours plus efficaces pour entretenir l'espace....

Elles sont donc là pour entretenir l’espace, et pas du tout pour être mangées. Et pourtant elles sont reconnues pour fournir de l’excellente viande – c’est pour cela qu’on les élève en Ecosse.

Et on continue. Et bientôt nous trouvons une cabane au bord du chemin avec un beau gazon devant. L’endroit rêvé pour le pique-nique. Nous y avons donc pique-niqué. Pique-nique habituel, tiré du sac, avec un avantage pour la moitié du groupe qui a pu manger autour d’une table qui s’y trouvait. Mais nous étions très confortable par terre aussi. Le repas fini, j’ai très vite fermé l’œil pour une sieste bien méritée. Et je ne fut pas le seul !

Trop tôt Yves est passé pour distribuer les bonbons sans lesquels le départ est impossible. Et nous sommes repartis vers l’aventure.

Un après-midi fort agréable. Le soleil nous a rejoint, quoique le vent aussi. Et bientôt nous sommes arrivés sains et saufs aux voitures.

Et puis, pour terminer en beauté, Hélène nous invite pour un verre chez elle, dans les collines au dessus d’Aragon. Une vue incroyable de son balcon. Merci beaucoup Hélène pour cette gentille invitation

Et un grand merci à Gérard et Marie-Claire pour une belle journée de randos.

Mes photos ici, avec celles de MartineP et d'HélèneD

Les photos de Marie-Christine ici

jeudi 10 février 2022

2022-02-10 PechMary

C’était une journée de printemps pour une rando en hiver. Il a fait très beau. Je pensais me mettre en shorts – j’aurais dû.

Et la rando était à la hauteur de la journée. Au départ de Carcassonne, et après avoir traversé quelques rues nous étions en plein campagne. Seul le bruit sourd des voitures nous rappelait la ville. Et nous avons randonné dans la garrigue, parmi les vignes et sous les arbres. Quelques beaux rampaillous à crapahuter pour arriver à des vues époustouflantes de la Ciré de Carcassonne dans toute sa splendeur. Elle est toujours belle cette cité, et la vue que nous en avions était une des meilleures, surtout avec ce soleil pale mais illuminant d’hiver. L’effet des ombres sur cette vieille forteresse étaient très belles.

Puis une balade sur les crêtes, avec toujours quelques vues sur la cité.

Ensuite une descente presqu’aussi rampaillou qu’à la montée. Un passage dans les vignes, quelques pas le long des remparts de la cité, la traversée du parking, des petites rues encore et le parking, les voitures, les « adius » et à la prochaine.

Merci Nicole et Françoise pour cette belle rando si près de chez nous !


Beaucoup de belles photos! Un grand merci aux photographes.

Mes photos ici

Photos de GenevièveJ ici

Photos d'AliceS ici

Photos de MartineP ici

Photos de ClaudeP ici

Photos de BrigitteR ici

et une belle photo de JeanYvesE ici


dimanche 6 février 2022

2022-02-06 Esperaza - Plateau de Bouichet

Avec Roger au pays des dinosaures, le S.E.L d'Espéraza, capitale du chapeau de feutre au plateau du Bouichet : de beaux paysages, mais aussi, du vent et parfois de la boue.

Il fait relativement frais lorsque nous quittons Espéraza, guidés par notre ami Roger, en direction du col «sans non». Plus loin sur le sentier nous aurons des traces de gelée blanche. 

Jusqu’à la fin des années cinquante, Espéraza était la «capitale mondiale» du chapeau de feutre. C’est sous le règne de Louis XV, qu’est apparue dans le village de Bugarach cette industrie. A l’issue de la «Guerre de sept ans» (1756-1763), quelques hommes du village faits prisonniers se retrouvent en Haute Silésie (Pologne) et travaillent à la confection de chapeaux de feutre. De retour, ils perpétuent leur savoir faire en utilisant les ressources de la région : laine de moutons, outils en bois, eau des ruisseaux.

Cette industrie, sous le Second Empire se déplacera vers Espéraza et dans plusieurs villages des environs. Avec l’arrivée du Chemin de fer, l’industrie se développe considérablement. En 1929, à son plein essor, elle occupe 3000 ouvriers dans 14 usines réparties sur le village mais aussi sur Montazel, Couiza et Quillan. Les célèbres Borsalino étaient fabriqués à Montazel. Parmi les clients célèbres on peux citer le président François Mitterrand. 

Peu à peu, la mode du chapeau disparaît et, en 2018 la dernière usine à Montazel ferme. Fin 2019, 7 personnes réhabilitent ses outils et constituent une société coopérative qui prend le nom de Montcapel et relancent une production de qualité.

Jusque dans les années soixante le village était prospère ses Fêtes de la Saint Michel avaient beaucoup de succès. De 1935 à 1967, le Grand prix cycliste d’Espéraza était alors considéré comme une «classique» de fin de saison où, participaient de grands champions, dont Louison Bobet vainqueur en 1954. En 1952, le vainqueur était Robert Chapatte qui sera par la suite le meilleur journaliste du cyclisme à la télévision.   

Dans la boue, la montée est assez rude vers le col «sans nom» où une pause s’impose enfin de s’abreuver et goûter aux bonnes pates de coin de Christine. Les plus anciens du groupe ont une pensée émue pour Roger Allibert. Avant de repartir, nous voyons déboucher un groupe de motards de Caussade. Caussade est l’autre capitale française du chapeau, celle des chapeaux de paille et du canotier. D’après eux, une des principales usines de canotiers de Caussade a été fondée par une espérazanaise.

C’est la descente vers le village de Fa où nous faisons un petit détour vers sa Tour dite visigotique. A Fa réside l’écrivain et historien Georges Kiess spécialiste de l’histoire locale, des templiers et du Razès visigoth. C’est aussi le village natal de Jean-Yves Tournié, journaliste, écrivain et historien. (NDLR : j’ai eu la chance et le plaisir de les rencontrer et de discuter plusieurs fois avec eux)

Il est environs midi lorsque nous parvenons à Rouvenac après avoir traversé à gué plusieurs ruisseaux et longé pendant quelques hectomètres le Faby. Ces deux villages, aux riches passés et où on exploitait le gypse, ont fusionnés au 1er janvier 2019 pour former la commune du Val du Faby. 

La montée est longue par la Draille du chemin du Mouillet et le lieu dit l’Emboulo pour arriver sur le plateau de Bouichet. A l’Emboulo, le 20 mai 1911 un important glissement de terrain a emporté 5 hectare de terre. Il est déjà près de 13h00 mais, il est difficile de  trouver un endroit à l’abri pour s’installer et manger. Dans la forêt beaucoup de grandes flaques d’eau et de boue, au détour du sentier, nous trouvons, malgré les broussailles et quelques épineux, un endroit favorable vers 13h15. 

Jacques arrive à faire sa petite sieste et, une heure plus tard, nous reprenons la route au dessus d’une arrête rocheuse. De là la vue est magnifique, presque à 360°, nous pouvons apercevoir de gauche à droite, le Cardou, le Pech de Bugarach, la Serro de Bec. Plus loin, dans des trouées des plus proches montagnes, on devine le Soularac et les Monts d’Olmes. Devant nous, il y a les éoliennes du pic de Brau, les hauteurs de Saint Salvayre, de Missègre et les Corbières. 

La descente vers la vallée se fait dans de jolis sous bois de chêne et un nouveau passage au col «sans non». Nous avons fait 21 km avec un dénivelé de 617 mètres et, parvenons à nos voitures vers 16h00. Nous pouvons aller boire un verre au café à coté de la gare. Il y avait longtemps que cela n’avait pas été possible.  A cause de France vs Italie la salle est pleine et nous devons nous installer sur la terrasse.

Merci à Roger pour cette jolie randonnée et à dimanche prochain du coté d’Aragon pour une sortie avec Marie-Claire et Gérard.   

Compte rendu de Jean François. Ses photos ici
Photos de Patrick ici
Tracé ici

jeudi 3 février 2022

2022-02-03 Monze

Trente neuf personnes se sont réunies au foyer à Monze pour une rando dans l’Alaric. Nos amis Monzois y étaient prêts pour nous guider.

Et après la photo de famille traditionnelle nous sommes partis. Très vite nous commencions à grimper, très vite le soleil nous a réchauffé et après un kilomètre j’avais déjà trop chaud. Je le suis arrêté juste un moment pour enlever mon anorak et le fourrer dans mon sac a dos avant de rattraper le groupe.

Mais voilà, le groupe est partie. Je les entendais encore. Mon sentier a rejoint une piste large, balisée en rouge et blanc, le GR. Ils avaient disparus dans un tournant, mais je les entendais encore alors j’ai pressé le pas pour les rejoindre. Mais après ce tournant, il y avait un autre, et puis un autre. Je les entendais toujours, quoique moins fort. Pourraient-ils aller plus vite que moi. Ça ne serait pas la première fois. Alors j’ai accéléré. Mais toujours pas de randonneurs en vue. Et surtout plus en ouïe. Et après un certain temps je me sis dit : peut-être me serais-je trompé de chemin. Je me suis arrêté, j’ai regardé la carte sur mon portable. Je n’ai pas vu où j’aurais pu me tromper. 

Une grande décision vite prise : j’ai téléphoné à Armand, qui était avec le groupe. C’est tout de suite passé en messagerie. J’ai essayé Josy. Cette fois il a sonné, puis le message m’invitant à parler. J’ai cherché le portable de Christian, qui nous menait. Même chose. Et puis Jacques. Cette fois, c’état avec succès. « Mais où es-tu ? » « mais où êtes-vous ? ». Jacques m’a expliqué et j’ai vu mon erreur. Cinquante mètres après avoir commencé la piste, j’aurais dû la quitter par un sentier à droite. Que faire ? Y avait-il moyen de les rejoindre par un autre chemin. Jacques a avancé dans le groupe pour retrouver notre guide, Christian. Et non, dans cette garrigue, il n’y avait pas de chemin et pas moyen de s’en frayer un. Retour en arrière donc.

Comment était-ce possible que je sois venu tellement loin sur cette foutue jolie piste. Finalement de retour au carrefour j’ai cherché et voilà, caché entre les buissons un sentier. Je l’ai pris. Pas de voix, pas de bruit, personne en vue. J’ai avancé rapidement. Christian m’a téléphoné – j’étais bien sur la bonne piste et Armand descendait à ma rencontre. Et puis le voilà – mon sauveur. Armand en Saint Bernard a retrouvé le brebis galeux. (Il n’avait pas le fût de cognac autour du cou, mais il était tout pardonné). 

Et ainsi j’ai retrouvé le groupe, très content de les retrouver – et eux aussi, j’ose l’espérer content de me retrouver. 

Et voilà mon escapade. 

Et donc maintenant je peux parler de la rando.

Elle est belle, la garrigue. Quelques échappées de temps en temps, sur la vallée de l’Aude et la Montagne Noire en face ou sur la vallée de la Bretonne, le ruisseau qui passe par Monze, toute proche. Quelques jolies effets de lumière par le soleil pâle mais clair de l’hiver. Il y a toujours quelque chose à voir ou à revoir dans cette montagne d’Alaric. Et on la retrouve toujours avec plaisir.

Un grand merci aux Monzois qui nous ont menés dans leur montagne, dans leur pays: Christian, Thérèse et Serge. Nous y reviendrons avec plaisir.


Mes photos ici