dimanche 28 août 2022

2022-08-28 Tarbesou cool

Nous étions treize pour cette ascension cool du Tarbésou. On dit que le nombre treize porte malheur, mais dans certaines cultures c’est le contraire – il porte chance. Et c’était certainement le cas pour nous. Nous avons passé une journée formidable.

Nous avions parlé depuis un certain temps, Jocelyne et moi, de faire des randos d’été en montagne, mais en douce, en cool. Pas trop de dénivelé, pas trop de kilomètres et un départ civilisé. Et ce dimanche, ces trois éléments étaient réunis. Nous nous sommes rencontrés à 8h pour le co-voiturage, nous avons grimpé et descendu 425 mètres en moins de 8 kilomètres. Nous avons eu des vues incroyables tout autour de nous – il a fait beau, ensoleillé avec juste un petit brise pour nous rafraîchir. Nous avons pique niqué en haut du Tarbésou à 2364 mètres d’altitude avec une vue sur les lacs de Rabasolles sur les montagnes tout autour.

Et au retour nous avons fait une halte pour visiter le château d’Usson, avec comme guide Claudine, une guide vraiment pas comme les autres tant elle connaît bien son sujet et peut le faire partager avec ses amis.

Ca c’est une journée cool !

Mais voyons en détail notre journée. 

Nous nous sommes retrouvés au parking de la Fabrique des Arts à 8h et très vite nous sommes partis à 3 voitures. Des vaillants conducteurs, Michel, Jacques et Jean-François – merci à eux. Un court arrêt à Limoux pour s’il y en avait d’autres, mais ce n’était pas le cas.

Et puis la route. Après Quillan il y a les belles Gorges de Pierre-Lys et après Axat il y a les non moins jolies Gorges de Saint George. Et peu après celles-ci, nous avons vu un chevreuil bondir sur la route devant nous. Il a couru un moment, puis il a fait un saut à droite pour s’échapper de la route. Nous avons essayé de le suivre des yeux, et derrière nous il nous semblait le voir sauter devant la voiture de Jean-François qui nous suivait. Mais les occupants de cette voiture n’ont rien vu.

Et puis après avoir dépassé Mijanès, la route commence à monter, à monter, à monter. C’est vrai que Mijanès est à 100 mètres et le col de Pailhères, notre destination, à 2001. Et la route tourne, tourne, tourne, elle zig et elle zag. Et puis rebelote encore un zig et puis un zag. J’ai compté pas moins de vingt neuf lacstes en tout sur ces onze kilomètres de route.

Nous avons trouvé de la place dans le parking au col, accueillis par un troupeau de chevaux curieux et sans gêne. Il ne fallait rien laisser sans supervison, et garder les voitures fermées. Et un cheval coquin a même posé le pied sur la voiture de Jean-François, heureusement sans l’abîmer !

Et nous voila prêts à partir quand nous avons vu notre président bien-aimé se promener sans sac et sans cannes ! Il avait négligé de mettre les mettre dans la voiture en partant le matin, et son sac contenait son repas de midi. Heureusement qu’il avait déjà ses chaussures de randonnée sur les pieds et un chapeau sur la tête. Il avait acheté des vivres en route car il s’est rendu compte du problème déjà avant Limoux. Et d’autres ont aimablement porté son pique nique dans leur sac.

Et évidemment nous ne nous sommes pas gênés pour le taquiner pendant toute la journée !

Une petite descente sur la route et nous voici sur le large chemin qui mène au sommet. Il y a du monde sur ce chemin car c’est une montagne populaire, mais après un kilomètre, nous l’avons quitté pour contourner le Picou de Mounégou par un sentier plus calme tant du point de vue des marcheurs que de la raideur. Et déjà cela permet d’avoir une belle vue des montagnes vers l’ouest, notamment le St Barthélémy, le Soulairac et le Frau.

La montée est régulière mais sans rampaillou .Le soleil nbrille fort, mais nous sommes quand même au dessus de 2000 mètres et il y a un petit vent et c’est donc très confortable.

Les derniers cent mètres sont un peu plus abrupts mais vite accomplis et nous voici au sommet, avec des vues imprenables à 360°. La montagne noire avec le Pic de Nore se devinent. Un couple qui passait par là nous a dit que l’on pouvait voir Carcassonne certains jours – mais pas aujourd’hui.

Quelques photos bien sûr. J’envois une photo de moi-même au sommet à mon petit fils et ma petite fille car je les y ai amenés il y a quelques années.

Puis nous descendons d’une dizaine de mètres pour nous installer avec les étangs en bas  et la chaîne des Pyrénées en haut. pour pique-niquer. C’est un endroit fantastique pour manger .Tout en mangeant nous avons essayé d’identifier quelques uns de ces pics. Voilà le Dourmidou, le Madres, le Canigou, le Roc Blanc, et le Carlit. Le Dent d’Orlu aussi. On ne se lasse pas de regarder.

Et en discutant avec les autres, je me suis rendu compte que sur les treize, il n’y en avait que quatre, moi-même, Jocelyne  Jacques et Nicole qui y étaient déjà venus tandis que les neuf autres, Jean-François et Françoise, Michel, Michel et Geneviève, Maguy, Chantal, Daniel et Claudine, n’y étaient jamais venus. En voilà une lacune bien remplie !

Mais il est temps de repartir. On range tout dans les sacs et la descente commence. Nous allons passer par le col de la Coumeille de l’Ours. C’est un peu abrupte mais sans problèmes. Au col, un dernier coup d’œil aux lacs et nous leur tournons le dos pour descendre la vallée.

Et enfin les chevaux près du départ, la route à remonter et les voitures. Le moment le plus gratifiant de la journée – enlever les godasses de randos pour enfiler des sandales.

Et la route reprend avec ses zigs et ses zags et la descente vers Mijanès et puis Usson et son château. Là nous faisons une halte pour ceux qui veulent visiter le château, tandis ce que d’autres, dont moi, ont décidé qu’une sieste serait le ben venue. Elle l’était. Mais de ce fait, je ne puis vous raconter la visite – mais c’est Claudine qui en a fait un petit Compte Rendu. Mais ceux qui ont fait cette visite guidée en ont été enchantées. Merci Claudine.

Une bien belle journée d’air frais et de vues et de bonne compagnie. Nous en ferons d’autres, c’est promis.

Photos de John, Chantal et Daniel ici 

Photos de Jocelyne ici

La vidéo de Michel ici


Une petite histoire du pays de Donesan - et de notre visite (parClaudine)

Cette sortie au Tarbésou nous a amenés à traverser le Donesan, un petit « pays » à l’histoire singulière. Probablement villa (dans le sens romain de domaine agricole) dans l’Antiquité tardive, ce petit bassin d’altitude conserva son unité et sa cohérence au travers des vicissitudes de l’Histoire. Il appartint au Razès carolingien puis au comte de Cerdagne et par lui, au comte de Barcelone devenu  roi d’Aragon. En 1209, le roi Pierre II le donna en fief au comte de Foix. Au premier niveau de seigneurie, il était tenu par la famille d’Usson puis d’Alion, vassale donc du comte de Foix lui-même vassal, pour le Donesan, du roi d’Aragon. Les relations furent compliquées entre comte de Foix et seigneur d’Alion, puis s’apaisèrent avec le mariage en 1236 de Bernard d’Alion et d’Esclarmonde de Foix.

Les Alion, aussi possessionnés en Cerdagne et devenus grands seigneurs de la cour d’Aragon, renoncèrent à tout droit sur le Donesan au début du XIVe siècle. Le pays resta donc aux mains des seuls comtes de Foix. La suzeraineté d’Aragon finit par « s’oublier » (il faut bien dire que ce maigre territoire ne devait guère intéresser…) et les comtes de Foix devenus rois de Navarre finirent, au XVIe siècle, par s’intituler « seigneurs souverains » de Donesan, c’est-à-dire qu’ils ne reconnaissaient, sur ce territoire, l’autorité d’aucun royaume. Plus tard, les rois de France ne furent seigneurs du Donesan qu’à titre personnel, en tant qu’héritiers du dernier comte de Foix, Henri IV, et non pas en tant que rois de France.

Le château d’Usson était le siège du pouvoir seigneurial du Donesan. Aux XIIe et XIIIe siècles, il fut la résidence des seigneurs d’Alion. Bernard d’Alion et Esclarmonde de Foix (la nièce de la « grande Esclarmonde ») furent très impliqués dans le catharisme. Esclarmonde, dame hérétique, fut chantée par les troubadours : « N’Esclarmonda, vostre noms signifia que vos donatz clardat al mon » (Dame Esclarmonde, votre nom signifie que vous donnez clarté au monde… ) . Son mari donna asile à de nombreux cathares fuyant d’Inquisition, il aida les assiégés de Montségur et  le « trésor des cathares » évacué de la citadelle à la veille du bûcher, transita par le château d’Usson ; sa compromission dans l’hérésie lui valut de mourir sur le bûcher, à Perpignan, en 1258.

Après le départ de la famille d’Alion, le château d’Usson fut le lieu de résidence du châtelain de Donesan pour le comte de Foix puis, au XVIIIe siècle, le roi de France « engagea » le pays de Donesan à la famille d’Usson de Bonnac qui fit aménager le château en résidence seigneuriale avant qu’il ne soit pillé sous la Révolution.

Cet édifice a été récemment restauré et très bien mis en valeur. Nous avons pu visiter ce qui reste de ses salles, sa grande cave voutée servant de garde-manger et sa citerne, et monter jusqu’au plus haut du donjon surplombant un à-pic vertigineux sur les gorges de l’Aude. Et parcourir les salles d’exposition où toute l’histoire du château est expliquée, où a été reconstitué un intérieur donesanais du XIX e siècle et où sont présentés les résultats des fouilles archéologiques du site médiéval. Là ressurgit avec beaucoup d’émotion la vie de ceux qui, il y a si longtemps, ont vécu dans ce nid d’aigle : une pince à épiler, une clef, des dés à jouer, des éléments de bijoux et une petite merveille, une statuette en os qui a servi de manche à un couteau, représentant une belle dame, gracile et élégante dans son costume de la fin du Moyen Âge, qui nous regarde à travers les siècles…

La vidéo de Michel ici


2022-08-28 Le Tour de Nérassol

Dimanche 28 Aout à L’Hospitalet-prés-l’Andorre (Ariège).

Nous sommes 5 participants à cette randonnée qui nous mènera autour du Pic de Nérassol.

C’est justement aujourd’hui qu’ à lieu le Trophée de l’Isard, une course de montagne qui se déroule exactement sur le même parcours que nous allons emprunter. Nous attendons donc que le départ soit donné, pour ne pas encombrer les coureurs.

Pour la petite histoire, le vainqueur a parcouru les 15 kms et 1000 m de dénivelé en 1 h 33 min……

Pour en revenir à nous, nous partons peu de temps après, et commençons la grimpette en sous-bois, pour parvenir au pont de pierre sur le torrent du Siscar, et prenons la direction de l’étang du même nom le long d’un vallon sauvage, accompagnés par le grondement du torrent. Arrivés à l’étang, il nous faut maintenant grimper au col du Siscar (2440 m), ou nous décidons de faire la pause casse-croûte devant un superbe panorama.

Après ce bon moment, nous entamons la descente sur l’Etang de Pédourès dont le niveau est en baisse afin d’alimenter l’usine hydro-électrique. Et c’est par un sentier relativement facile, que nous rejoignons notre point de départ, où nous prenons le traditionnel verre de l’amitié.

R. C.

Photos de Roger ici

Photos de Christophe ici

jeudi 25 août 2022

2022-08-22 Rigole - Plo de la Jasse

La dernière rando de jeudi de l’été 2022. Et pour terminer nous avons fait une jolie rando le long du Lac des Cammazes et retour le long de la Rigole. Mais je reconnais cela, je t’entend dire. En effet, nous l’avions déjà faite, mais dans l’autre sens et avec une variante. Et puis, quad une rando est jolie, on peut la faire et la refaire.

Nous étions à dix. Moi, John et ces dames. Nicole et FrançoiseN qui nous ont menés, FrançoiseV, Jocelyne, Chantal, Claudine, Brigitte, Cathy et Maguy.

La photo de famille et nous voilà part. Cinquante mètres sur la Rigole et nous plongeons à gauche par un petit sentier abrupte qui, en dix minutes, nous mène au chemin qui longe le lac. Il fait frais car le soleil est voilé et il le restera toute la matinée. Mais c’est très agréable.

Le lac est à notre gauche et il a l’air encore un peu plus vide qu’il y a trois semaines. C’est probablement le cas, car il n’a pas plu plus que trois gouttes. Mais même dans cet état c’est beau.

C’est toujours intéressant de faire une rando dans le sens inverse. On voit tout d’un autre œil. Ce que nous n’avions pas vu l’autre jour, saute aux yeux maintenant. Pendant toute cette partie de la rando, je me demandais où était la petite chute d’eau où nous nous sommes assis l’autre fois. L’avons déjà dépassé sans nous en être aperçu ? Eh bien la voilà. L’eau passe en dessous du chemin dans une fracas bruyant et c’est tout près du chemin qui remonte. Logique, c’est l’eau qui part du déversoir de la Rigole que nous longeons en remontant.

De ce petit pont, j’ai regardé vers le lac. Et là ce n’est plus un lac. C’est la Saure qui coule au fond avec des berges vides énormes de chaque côté. Mais elle coule joyeusement au fond de la vallée.

Et ainsi nous avons retrouvé la Rigole et ce n’était plus qu’une descente lente, quasi inexistante jusqu’au pont et les voitures. Vite déchaussés, nous avons trouvé des troncs d’arbre sympathiques pour nous asseoir et manger notre piqué nique.

Et puis rentrer bien à notre aise sur Carcassonne, bien contents de notre matinée

Merci Nicole, merci Françoise, pour cette dernière rando de la série des jeudis d’été du SEL. 

Photos ici 

dimanche 21 août 2022

2022-08-21 - Le Madres

Ce dimanche 21 Aout, nous sommes 5 pour cette randonnée au Pic de Madrès. Le départ se fait du Col de Jau, limite des départements de L’Aude et des Pyrénées orientales.

C’est par un long cheminement en forêt que nous atteignons, après avoir suivi et traversé le ruisseau de la Castellane, la cabane de Balmette ou nous faisons une pause. C’est à partir de là que les choses sérieuses commencent.

Nous sommes à l’entrée d’un cirque entouré de hautes falaises qu’il va falloir franchir. Le sentier grimpe et contourne un imposant pic rocheux. Nous arrivons enfin à un col ou nous nous regroupons, pour parvenir par un sentier moins raide, au Pic de Madrès : 2468 m. C’est ici que nous faisons la pause casse croûte.

Le départ donné, nous reprenons notre route par la montée au Pic de Bernard Sauvage en suivant la ligne de crête d’où nous avons des vues superbes sur la vallée par ou nous sommes montés. C’est en suivant cette ligne de crête que nous redescendons vers le  Col de Jau, ou nous retrouvons la voiture.

Encore une belle journée passée en montagne, clôturée comme il se doit par le verre de l’amitié.

R. C.

Rando menée par Roger - merci à lui

Photos de Roger ici

Photos de Patrick ici

Photos de Christophe ici


mardi 16 août 2022

2022-08-16 Mont Fourcat

Six «sélistes» en balade sur les pentes du Mont Fourcat sous la conduite d’Yves et de Roger …

Après une longue montée depuis Mercus, en passant par Croquié, par une petite route très pentue très étroite et particulièrement sinueuse, nous ne sommes que six au départ du parking des Brougues situé à 120O mètres d’altitude pour commencer la montée vers le Mont Fourcat (*). 

Il est 9h20, Maguy, Christophe, Patrick, Yves, Roger et Jean-François commencent l’ascension par un sentier relativement facile dans les bois de sapins et de hêtres. Nous passons par une petite clairière où, selon les légendes locales  se réunissaient les Brougues (sorcières) Au bout d’un peu plus de 2 km nous quittons ces jolies frondaisons. 

Par un sentier parfois herbeux, parfois caillouteux nous continuons notre progression vers le sommet. Tout autour de nous, mis à part quelques genêts et arbustes tout est grillé, brûlé par le soleil. Nous passons prés d’une cabane de berger et d’un abri sur la droite de la piste où ne faisons une pause de quelques minutes et,  nous discutons avec une bergère et deux bergers qui venaient chercher quelques brebis malades afin de les redescendre dans la vallée.

Nous sommes déjà à un peu plus de 1800 mètres d’altitude, bientôt le sommet encore environ 30 minutes d’effort. Vers 11h20 nous sommes au sommet à 2001 mètres. Nous pouvons nous «auto féliciter» : 800 mètres de dénivelé positif en 2 heures …

Ici, la vue à 360 degrés est magnifique sur tous les sommets environnants et la station des Monts d’Olmes au fond de la vallée. Après une pause d’une vingtaine de minutes nous reprenons notre cheminement par une descente difficile afin d’arriver à trois énormes cairns où nous mangeons.

Par une variante du parcours plus ardue qu’à l’aller nous remontons vers la bergerie et nous retrouvons la piste. Dans la descente et de plus poussés par un vent violent nous parvenons rapidement à la forêt puis aux voitures à 16h00. 

A quelques dizaine de mètres de là se trouve le majestueux monument dédié au Maquis de Croquié que nous allons visiter. A proximité du monument il y a une pinède avec de vieux pins aux troncs «tourmentés». D’ici, la vue est également très belle mais  malheureusement aujourd’hui c’est bouché par les nuages. 

Nous reprenons le chemin du retour. Puis, c’est le verre de l’amitié dans un bar de Lavelanet. Merci à Yves et Roger pour l’organisation de cette sortie et peut être à dimanche du coté des Madres.

(*) Ne pas confondre le Mont Fourcat (Mercus - 09) et le Pic Fourcat (Comus - 11).

Les photos de Patrick ici

Les photos de Roger et de Christophe ici

 

jeudi 4 août 2022

2022-08-04 La Rigole

Nous sommes partis à six pour une rando douce le long de la Rigole à la limite du Tarn et de l’Aude. Douce mais surtout ombragée, car il fait toujours chaud là en bas à Carcassonne. C’est vrai que nous sommes ici à 600 mètres d’altitude tandis que Carcassonne est à peine à 100. (106 sur le Pont Vieux, pour être précis).

Et nous partons bien tranquillement le long de la rigole, en suivant le GR qui n’est rien d’autre que le Sentier de Grande Randonnée 7, qui va des Vosges jusqu’aux Pyrénées, de la frontière allemande à la frontière espagnole en suivant la ligne de crête du pourtour du bassin du Rhône. C’est mille quatre cent septante kilomètres d’un très beau parcours. J’en ai fait une bonne partie lors de mon périple de Bruxelles à Cenne en 2003 – une autre année où il a fait très chaud !

Quoique nous suivons la rigole, le sentier grimpe. Nous commençons à 604 et nous la quitterons à 622. Mais au lieu de ces 18 mètres nous en aurons déjà faits 58 ! Quel exploit. Que nous sommes bons.

En fait le sentier longe la rigole mais par moments s’en écarte pour monter une (toute) petite butte et en redescendre, et ce deux ou trois fois. Mais tout au long c’est féerique. Nous sommes dans les arbres ; le soleil plus ou moins en face de nous perce les feuillages et les illumines de derrière donnant un effet magique. Je ne me lasse pas de regarder.

Arrivés à un déversoir, nous quittons la rigole pour dévaler une petite pente pour nous retrouver un peu plus haut que le Lac des Cammazes, que nous allons suivre maintenant. Nous sommes dans la vallée du Sor, (et non de la Sorette, excusez-moi mes amis compagnes de la rando, je vous ai mal informées. Le ruisseau de la Sorette se jette dans le Sor au début du lac – mais n’en est pas l’alimentation principale).

Nous sommes un peu plus ensoleillés maintenant, mais il y a toujours beaucoup d’ombre. Mais aussi beaucoup de fleurs qui profitent bien de cette ombrage. Elles égaient notre parcours pendant un bon moment

Le lac est bien bas – cet été chaud a été un drain sur ses ressources. Il n’a pas plu vraiment depuis belle lurette. Les bords du lac forment un mur de terre séchée de plusieurs mètres. Vivement qu’il pleuve – mais la nuit, pour ne pas déranger nos randos et autres activités de la journée. Toutes les nuits de minuit à sept heures du matin, sans arrêt, ce serait très bon pour moi. Mais suis-je météorologue moi ?

Nous quittons le bord du lac par un petit sentier qui monte assez fort (tout est relatif) pour rejoindre la rigole, justement à une de ces buttes que j’ai mentionnés plus haut. Et de là, un petit kilomètre et nous sommes à notre point de départ après 8km 600 (disons neuf) et 166 de dénivelé. Frais et dispos, comme si nous n’avions pas randonné !

Alors nous faisons encore cent mètres (allez, quatre-vingt) pour regarder un stèle que nous avions vu de loin, et où il est inscrit.

AU COMMENCEMENT DE JANVIER 1748 IL SE FORMA ICY UN GOUFFRE OU ENTONOIR DE 12 TOISES LONG EUR SUR 7.TOISES LARGEUR ET 4 TOISES D PROFONDEUR QUI ENGLOUTIT LES TERRES VOISINES ET LES EAUX SANS QU ON PEUT DECOUVRIR LEUR SORT i ON LE FERMA AU MOYEN DUN ARCE APUYE SUR DEUX ROCHERS SOLIDE ET ON MAÇONNA LARIG OLE SUR ENVIRON 100 TOISES DE LONGEUR.

Assez impressionnant quand on sait qu’une toise, unité de longueur ancienne, correspond à six pieds français (ou du roi), soit deux verges ou une aune et demie. Vous aurez immédiatement compris que cela fait 1,949, allez pour vous chère lectrice, cher lecteur, deux, mètres ! Un trou de 24 mètres par 14 par 8 de profondeur – c’est énorme. 2 700 mètres carrés, à une épique où il n’y avait pas de machines. Ils n’ont d’ailleurs pas pu le combler cet abîme, et donc ils y ont construit une voûte en maçonnerie sur laquelle ensuite la rigole a pu couler de nouveau.

Et fort de cette information, nous avons retrouvé les voitures. Notre guide, Nicole, nous a quitté avec Brigitte et c’est donc qu’à quatre nous nous sommes assis sur le bord du pont pour pique-niquer et bavarder avant de reprendre la route de la plaine.

Merci Nicole pour cette balade rafraîchissante ! 

Photos ici