Le S.E.L au « Pays de Joseph Delteil » avec un petit détour par la basilique Notre Dame de Marceille …
C’est quelques minutes après 09h00, après avoir fait les traditionnelles photos que nous commençons notre randonnée dominicale. Ce matin, nous sommes 16 au départ du joli petit stade de Pieusse. Il fait un peu frais mais il ne pleut pas.
L’histoire de Pieusse remonte à l’époque gallo-romaine. Sa situation stratégique permettait de contrôler l’accès à la Haute vallée de l’Aude. Tour à tour, la ville a été un fief du Comte de Foix puis des Vicomte de Carcassonne. Entre 1122 et 1125, le concile cathare de Pieusse créé l’évêché cathare du Razès. Jusqu’à la Révolution, Pieusse avec Routier et Alaigne faisait partie d’une baronnie de l’archevêché de Narbonne.
Aujourd’hui, Pieusse est un coquet village d’environs 1000 habitants très dynamique tant au plan culturel que sportif. Plusieurs de ses monuments sont classés à l’Inventaire des monuments historiques :
- le château classé en 1989,
- l’église Saint-Genest classé en 2003,
- l’église rurale de Saint-André classé en 1951,
- l’oratoire classé en 1965.
Avant de commencer notre périple autour du village nous allons au cimetière du village afin de voir la tombe du poète et écrivain Joseph Delteil et de son épouse américaine Carole Dudley-Reagan.
Joseph Delteil bien que né le 20 avril 1894 à Villar en Val d’un père bucheron-charbonnier et d’une mère «buissonnière», il a toujours considéré Pieusse où ses parents ont déménagés alors qu’il avait 4 ans comme son village natal. Le paysan-écrivain est décédé le 12 avril à Grabels (34), mais il sera inhumé à Pieusse. Ami des surréalistes mais aussi apôtre de l’occitanisme, amis de Marc Chagall, d’André breton, d’Arthur Miller, de Pierre Soulage mais aussi de Charles Trenet et Georges Brassens, avec son roman Jeanne d’Arc il obtient en 1925 le Prix Fémina. Son épouse Carole Dudley a créé en 1925 la Revue Nègre avec Joséphine Baker.
Nous prenons la petite route en direction de Pomas, en passant devant la belle mairie, la bibliothèque Joseph Delteil et au pied du château pour arriver à l’oratoire.
Cet oratoire champêtre de style gothique du XII éme siècle, destiné à la prière serait un lieu de passage pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle.
Peu après, nous quittons cette petite route et prenons à notre droite en petit chemin dans le vignoble et les sous bois. Non loin du Domaine de Fourn (Blanquette de Limoux Robert), nous faisons une pause pour admirer le paysage sur la les Pyrénées enneigées et notamment sur les majestueux Monts d’Olmes. Encore quelques centaines de mètres pour arriver au Col d’Al Bosc, traverser la route de Saint-Hilaire et reprendre le sentier en sous bois.
Vers 11h00, nous sommes au milieu de grandes parcelles de vignes; certaines ont des noms inscrits sur d’anciennes bornes kilométriques : le lièvre, le sanglier …
Nous faisons une longue pause prés d’une petite chapelle. Cette jolie et curieuse «Chapelle du Chemin» n’est mentionnée sur aucune carte I.G.N. Elle est construite en pierres sèches et semble relativement récente.
Nous continuons notre cheminement en sous bois et dans les vignes avec souvent de belles montées par des chemins très glissants. Vers 12h30, nous atteignons Malric pour faire la pause casse-croûte. De ce plateau, qui domine Limoux la vue est vraiment très belle …
Il n’est pas tout à fait 14h00, lorsque nous continuons notre balade en direction de Notre Dame de Marceille. Dans une pâture au bord du chemin, nous pouvons admirer un gros troupeau de moutons. Les deux beaux chiens de garde sont bienveillants envers nous et nous longeons la clôture sans encombre.
Nous voici à Notre Dame de Marceille vers 15h00. La basilique est très belle. Pendant sa visite, nous pouvons également admirer une belle exposition de crèches dont certaines sont animées.
La construction de la basilique de style gotique méridional, inscrite à l’Inventaire des monuments historiques depuis 1948, date des XIV éme siècle et XV éme siècle. Une chapelle primitive existait sur cette colline dés 1101.
L'occupation de la zone est ancienne. On y a découvert des outils et autres objets datant du III éme millénaire avant J.C. Une villa gallo-romaine, propriété d'un Marcellus dont dériverait le toponyme de Marceille a peut-être existé au voisinage.
Nous parvenons à nos voitures vers 15h00 après une marche de 16 km pour un dénivelé positif de 410 mètres. Un détour, dans un bar à Limoux pour y prendre le verre de l’amitié et nous nous quittons à 16h00.
Photos de Jean François
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