jeudi 27 février 2025

2025-02-27 Rustiques

Je ne me souvenais pas de Rustiques, ni d’y avoir randonné. Pourtant deux fois en 2013 et une fois en 2015 j’y suis venu avec le SEL pour des randos de jeudi – et de belles randos ces-fois là aussi. « Aussi », car aujourd’hui c’était une belle randonnée dans les bois au nord de Rustiques, menée par Jean-Pierre, Gérard et Marcelle.
Nous nous sommes donc réunis au parking derrière l’école, un groupe joyeux de quelques trente sept randonneurs (plus ou moins !) impatients de partir, une fois la photo de famille prise. Nous avons traversé la petite ville et très vite nous nous sommes enfoncés dans les bois. De beaux bois et des larges chemins. Ca tournait dans tous les sens. Peu importe, Jean-Pierre et/ou Gérard gardaient toujours le Nord. Marcelle elle, surveillait les arrières. 
Peu de vues aujourd’hui, nous étions dans les bois. Mais le printemps se fait sentir déjà : les petites fleurs. Tout d’abord les amandiers – ah oui les amandiers étaient en pleine floraison et étaient très belles tout au long de nos chemins. Et les fleurs, je vais en énumérer quelques unes. Les pâquerettes, les véroniques (mes favorites – elles sont petites, bleues à quatre pétales délicatement veinées et si jolies – mais il faut s’abaisser pour les admirer de près) du romarin, des petites jonquilles, délicates, légèrement parfumés, (mais il faut se mettre tout près pour le sentir), des orchidées abeille – il y a de quoi de régaler.
Ce que j’ai fait.
Et au retour nos guides nous avaient préparé une surprise. Le jardin d’utopies. Un peu en dehors du chemin, sous les pins, un amateur a arrangé un jardin enchanteur de sculptures. Des morceaux de bois morts dont les formes tortueuses suggéraient ici un visage, là un corps. Des métaux rouillés, tournés pour faire des petites sculptures. Absolument ravissant – il faut y aller. 
Et retour aux voitures, fatigués mais heureux d’une belle rando.
Merci Jean-Pierre, merci Gérard et merci Marcelle.

Photos de John

dimanche 23 février 2025

2025-02-25 Camplong et ses meulières

17 participants à cette rando au départ du charmant petit hameau de Camplong, sur la commune de Félines-Minervois.

Nous prenons la direction des meulières que nous allons visiter. Il s'agit de carrières exploitées depuis le moyen-âge jusqu'au XIX ème siècle, qui servaient à extraire des pierres qui, taillées en forme de meules étaient destinées au moulins à farine.

Quelques unes, abandonnées, sont visibles le long de la visite parmi les nombreux pierriers.

Nous reprenons notre route, et faisons la pause casse-croute dans une clairière au dessus de St Julien des Meulières, prés de l'atelier d'un artiste ferronnier (voir l'oiseau prenant son vol...)

Après la sieste rituelle pour certains, nous repartons vers le col du Buissou, et par une longue descente nous arrivons en longeant "l'Ognon", au petit lac de retenue de Camplong.
Traversée sur les rochers un peu délicate, puis remontée par un charmant sentier jusqu'à Camplong, où nous retrouvons les voitures.

Arrêt à Caunes-Minervois pour le traditionnel pot de l'amitié.

Merci Jean pour nous avoir fait connaitre ce joli coin du Minervois.

Roger.

Photos de Roger, de Jocelyne, de Nicole et de Alain

jeudi 20 février 2025

2025-02-20 Vendémies

Le S .E.L en balade sur les bords de l’Aude du Chemin de Vendémies à Alet les Bains.
Nous sommes 25 à nous retrouver sur un petit chemin, à quelques centaines de mètres de l’ancien restaurant l’Oasis et du domaine viticole de Payroules. Après nous être garé, avec quelques petites difficultés sur le bord du chemin, nous  commençons notre cheminement le long du fleuve et de la voie ferrée de la ligne Carcassonne-Quillan. 
Cette jolie petite balade est agréable et très facile. Nous marchons en sous bois le long de la voie ferrée que, nous traversons sur un joli pont  de pierre d’où, l’on  peut apercevoir un tunnel ainsi que le pont de fer. Après un peu plus d’une heure de marche, nous arrivons à Alet, par la piscine municipale. Certains d’entre nous, se désaltèrent à une des sources près du lavoir. L’eau d’Alet est excellente. Le retour se fera par le même chemin.
La vieille citée d’Alet a un riche passé historique depuis l’époque gallo-romaine puis le catharisme et les Guerres de Religions. Elle a de nombreux monuments classés à l’Inventaire des monuments historiques. Dans la petite cité médiévale, nous passons tour à tour devant les ruines de l’abbaye et évêché, de la mairie et de son wellingtonia géant, les vieilles rues, la rue de la juiverie, la très jolie place du village, la maison dite de Nostradamus où il aurait vécu une partie de son enfance chez ses grands parents. 
Nicolas Pavillon, ami de Saint-Vincent de Paul (ils étaient élèves ensemble à la Sorbonne) cité par Voltaire comme «Monsieur d’Alet », est né le 17 novembre 1597 à Paris. Il est mort  à Alet le  8 décembre 1677 à Alet. Evêque d’Alet pendant quarante ans, de 1637 à sa mort, très dédié à son apostolat, il est noté pour avoir porté une grande attention à l'éducation du plus grand nombre, y compris celle des jeunes filles. Il a fait également réaliser de grands travaux et, dans plusieurs affaires juridiques il n’aurait pas hésité à s’opposer aux puissants y compris à Louis XIV.
Pierre Cubat est né le 15 juin 1844 à Alet et mort le 6 octobre 1922 dans la même ville, est un très grand cuisinier, «homme d’affaires»  et entrepreneur. Il fut le cuisinier des tsars Alexandre II, Alexandre III et Nicolas II. Très amis avec Nicolas II, il avait fait construire la villa Livadia à l’image d’un palais d’été de la famille impériale. Très éprouvé par l’assassinat de la famille impériale, il s’est retiré définitivement à Alet  et,  ses affaires  ont déclinées. Il est mort ruiné.
Avant de devenir la mairie et l’école du village la villa Livadia a appartenue à la famille de l’écrivain Roger Peyrefitte. L’écrivain sulfureux et controversé y a vécu une partie de sa jeunesse. A sa mort, il est inhumé au cimetière d’Alet. 
Pour la plupart de nous, la visite de  cette petite station touristique est une découverte très  appréciée. Vers 17h00, nous sommes de retour à nos voitures. Nous reviendrons à Alet dans quelques jours pour une rando dominicale à Saint-Salvayre et son menhir.
Rando menée par Jeff et Compte Rendu fait par lui aussi. Un grand merci!
Photos de John
Photos de Jeff

dimanche 16 février 2025

2025-02-16 Arques

Alain nous a fait crapahuté depuis le village d’Arques sur les hauteurs de Valmigère par le circuit de la Malboisie.

Nous sommes 14 «sélistes» ce matin, à partir pour une longue balade au départ de la mairie de ce coquet et touristique petit village. Nous faisons la traditionnelle «photo de famille» sur le perron de la mairie à deux pas de la maison de Déodat Roché.

Déodat Roché, né à Arques le 13 décembre 1877 et mort à Arques le 12 janvier 1978 est surtout connu pour ses travaux sur le catharisme. Il fut à la fois magistrat, philosophe anthroposophe, franc-maçon et historien du catharisme.

Nous commençons notre marche sur un petit sentier de terres rouges et, montons lentement dans les sous bois pour atteindre la petite route goudronnée qui conduit au petit village de Terolles. Nous passons les fermes de la Frau basse puis celle de la Frau haute.

A cette ferme nous faisons une assez longue pause avant de prendre un petit sentier sur notre droite. La pente est relativement rude et souvent boueuse mais, après une quinzaine de minute d’efforts nous parvenons sur le plateau à proximité du Col de Valmigère. Nous sommes sur le circuit de la Malboisie qui, nous permet d’admirer un panorama grandiose sur les chaînes de Pyrénées et sa succession de massifs d’où se détache en avant le Pic de Bugarach. Les Pyrénées s’étalent sur un large front : les Pyrénées Orientales avec le Canigou, l’Aude avec les Madrés et l’Ariège avec les Monts d’Olmes.

Par un joli petit sentier sur notre gauche, nous descendons vers le tout petit village de Valmigère que nous traversons. Une petite pause devant la mairie où nous pouvons boire à une curieuse fontaine.

Vers 12h00, nous commençons notre cheminement par un chemin herbeux qui monte dans en sous bois. Peu après avoir atteint le point culminant de notre balade, à la côte 889, nous bifurquons à gauche pour atteindre vers 12h45 une grande clairière avec un vieil hêtre majestueux. La vue est très belle sur le versant nord et vers Missègre. C’est ici que, nous nous installons pour manger.

Nous quittons la clairière vers 13h30, encore une longue montée puis c’est une grande descente par un très bon chemin forestier. A nouveau, nous sommes sur le circuit de la Malboisie, la vue est très belle. Rapidement nous parvenons au Col de Valmigère (705 m).

C’est l’occasion de faire une nouvelle halte et de faire quelques photos.Par les mêmes chemins forestiers, sentiers et route nous descendons vers la vallée de la Rialsesse. A la ferme de la Frau haute, nous prenons à notre droite un chemin de terre relativement facile. Mais, à un détour de ce chemin, nous prenons une petite sente. Pendant prés d’un kilomètre la marche est difficile dans les feuilles mortes et le terrain glissant et boueux.

Enfin, nous atteignons le petit chemin qui conduit au château d’Arques. Dommage, nous n’avons pas le temps d’y faire une visite.

Le château d’Arques forteresse du XIII éme siècle est classé à l’inventaire des monuments historiques depuis 1887.

Au XII éme siècle, un conflit oppose le Vicomte de Carcassonne et plusieurs seigneurs dont ceux d'Arques et de Lagrasse. Les terres d'Arques deviennent la propriété des seigneurs de Termes.

En 1217, Béranger d'Arques figure parmi les proches de Guillaume de Peyrepertuse. En 1231, après la prise du château de Termes pendant la Croisades des Albigeois, Simon de Montfort s’attaque à Arques. Après avoir brûlé le village, il donne cette partie du Razès à un de ses principaux lieutenants, Pierre de Voisins.

En 1265, un autre Pierre de Voisins, seigneur du lieu, condamne plusieurs sorciers et sorcières dépendant de sa juridiction.En 1284, Gilles de Voisins commence les travaux de construction du château. Il s'agissait de défendre la vallée de la Rialsesse et de contrôler les voies qui menaient aux Corbières. En 1316, Gilles II de Voisins dit « Gilet » remanie et achève la construction du château.

En 1495, les habitants de Valmigère ont l'obligation de monter la garde de jour au château. En 1518, Françoise de Voisins, dernière héritière des Voisins, épouse Jean de Joyeuse auquel revient la baronnie d'Arques. Elle donnera naissance notamment à Guillaume de Joyeuse. Le château est alors délaissé au profit de Couiza. En 1575, le château est assiégé par les huguenots et seul le donjon résiste à l'assaut.

La famille de Voisins deviendra une des plus grandes familles du Languedoc. Parmi leurs possessions le Bézu, Campagne, Limoux, Pomas ...

Plus tard, au milieu du XVII éme siècle par alliance Brugairolles devient un fief de la famille et le restera jusqu’en 1863.Nous sommes aux voitures vers 17h00 après avoir parcouru 23 km pour un dénivelé positif de 680 mètres. Merci Alain pour cette belle balade.

Nous nous quittons après un petit détour pour prendre un verre au Bar du Sainte Anne à Couiza. C’est désormais une tradition lorsque nous faisons une rando du coté de Couiza.

Compte-rendu de Jean Broquin

Photos de Roger

Photos de Jean