19-02-03 Peyriac de Mer SEL

C’était une journée exaltante, une journée vivifiante, une journée vibrante, une journée enivrante. C’était pourtant une journée à la mer, à Peyriac de Mer et à Bagès. Une journée de randos presque sans dénivelés. Une journée au soleil. Mais une journée avec un peu de vent. Un tout petit peu de vent. Un tout petit peu de vent fort. Un tout petit peu de vent très, très fort.

Une journée de vent.

La plupart de la journée ce n’était pas trop évident. La rando était belle, les vues formidables, ensoleillées, les oiseaux remarquables, la compagnie fascinante.

Mais c’était une journée au vent. A l’aller nous avons traversé la campagne basse, plate pas trop loin des étangs. Nous avons grimpé sur des petites collines, nous avons regardé la mer éclairée par ce soleil bas, d’une lumière assez blanche mais qui donnait des couleurs à toute la terre et à toute la mer aussi. Nous avons vu Bages d’abord de loin, puis de plus en plus près, et nous y sommes grimpés pour avoir une vue de Narbonne et de sa cathédrale qui ressort comme un ilot en pleine ville. Et nous avons mangé, en vitesse, sur la place de la Pétanque en bas de Bagès. En vitesse, car il ventait toujours, comme il avait fait toute la matinée. Donc surtout pas le temps de la sieste.

Nous sommes rentrés en longeant la mer. Certains pensaient qu’il venterait moins plus bas, près de la mer. Et c’était vrai au début. Mais alors nous avons entamé cette chaussée qui traversait l’étang de Bages pour relier Bages à Peyriac. Et là. Là, mes chers lecteurs, mes chères lectrices ; il ventait. Il ventait fort, très fort. J’étais heureux de ma corpulence qui me clouait à la terre. Dautres, plus légers et plus légères ont failli s’envoler. La chaussée est près de l’eau de chaque côté. Le vent chassait cette mer au-dessus de la chaussée. Et nous aspergeait d’écume. Et nous chassait vers le côté de la chaussée. C’était épuisant, c’était terrifiant. Mais c’était exaltant.

Marcher contre le vent c’est aussi dur qu’une escalade difficile, mais c’est plus vivifiant, plus excitant. On se sent essoufflé mais épanoui. Ce n’était que 400 mètres jusqu’au Roc Salin et 335 mètres après. Mais c’était long. Très long. Mais magnifique. On se battait contre le vent. Et on gagnait. Le soleil brillait sur la mer à notre gauche, l’illuminait de ses rayons clairs. Et nous marchions inclinés par la force du vent.

Et quel soulagement quand nous sommes arrivés de l’autre côté. C’était comme un accalmi, quoique le vent soufflait toujours, mais beaucoup moins fort. Du moins comparativement.

Nous avons alors suivi le bord de la mer pendant tout un temps. La mer, c’était en fait l’étang de Bages. On voyait les petites collines de l’autre côté, en direction de Gruissan. Certains ont vu passer un train qui avait l’air de rouler sur l’eau à l’horizon. C’est la ligne qui rejoint Narbonne à Port Nouvelles (et Paris à Barcelone et Madrid). Je l’ai raté, c’est dommage.

Et nous avons ainsi contourné la presqu’ile qui entoure l’étang du Doul, que nous n’avons d’ailleurs pas vu. Et au fur et à mesure qu’on le contournait, la direction de marche changeait et le vent augmentait de nouveau. Et quand finalement nous sommes arrivés à la chaussée qui relie cette presqu’ile à Bagès, il soufflait fort de nouveau et jetait de l’écume sur toute la largeur de la chaussée.

Mais ce n’était que 300 mètres cette fois et vite passées. Et les voitures n’étaient pas loin.

Et quel plaisir de s’asseoir dans la voiture, toujours au soleil. Mais à l’abri du vent. A l’abri du bruit du vent, dont on ne s’était pas rendu compte pendant la randonnée.

Une journée exaltante, une randonnée vivifiante, une randonnée vibrante, une randonnée enivrante.

Merci Pierre pour cette journée, cette randonnée.

On reviendra !

Une nouvelle adhérente s'est jointe à nous. Sois la bienvenue Michèle.

Mes photos de la rando: https://photos.app.goo.gl/ioDe4dFywmAGq1fk8

J'ai fait des essais avec des photos en noir et blanc. J'espère qu'elles vous plairont