Cenne-Monestiés. Mon village depuis dix-huit ans. Et c’est toujours un plaisir
de montrer ses charmes à mes amis.
Au départ il y avait
trois gouttes de pluie. Mais c’était tout et au fur et à mesure que nous
avancions le temps s’est éclairci. Nous sommes passés par le lieu-dit Le
Paradis, ainsi nommé parce qu’un usinier du village y amenait ses conquêtes. A
gauche il y a la Manufacture construit en 1752 par le sieur Albert. En 1758 il
reçoit titre de Manufacture Royale et le droit de fabriquer des londrins (Drap
léger fait à l’imitation de quelques draps d’Angleterre). Il peut exporter vers
le Levant sans être "privilégiée. Elle cesse son activité vers 1774.
Mais l’industrie
du textile continua pendant presque eux siècles.
Il y avait une
dizaine d’usines dans le village fin dix-neuvième, et deux mille ouvriers y
travaillaient: tissage, filature, teinturerie, foulonnage etc. Et puis
effilochage et recyclage.
La dernière usine
ferma ses portes en 1954 et nous passons à côté de ce bâtiment aussitôt. Deux
cheminées restent ici – il y a une troisième en centre-ville et nous la verrons
en fin de rando.
Nous remontons vers
la filature et là Anne nous quitte. Après le lavoir nous prenons l’ancienne route
de Villemagne. Nous passons dans des champs paisibles, des bois verdoyants et
nous quittons bientôt Cenne, sans nous en rendre compte, pour entrer à Villespy.
Nous montons toujours et nous arrivons au centre du village, avec une petite
église avec un très joli clocher.
On se repose un
peu, on se regroupe et on repart par le sentier que nous avons pris plusieurs
fois dans l’autre sens. Nous traversons des bois, nous entendons le Lampy au
loin, nous apercevons le Moulin d’Aribaud entre les arbres. Le lac du barrage
apparaît entre les arbres et puis le barrage de Cenne-Monestiés.
C’est un barrage
poids, c’est-à-dire que c’est le poids du barrage qui lui donne la force pour
retenir l’eau, augmenté par une légère courbature. Il a été construit en 1885
par le village pour réguler les eaux qui servaient de force motrice pour les
usines. Il sert encore actuellement de source pour l’eau potable mais nous allons
passer aux eaux du syndicat de la Montagne Noire cet été. Le barrage est haut,
22 mètres, ce qi lui vaut le classement A, mais il ne retient pas beaucoup d’eau
– un peu moins de 137 mille mètres cubes. Pour comparaison, le barrage du Lampy
à Saissac retient 1673 kM3, la Cavayère 1250 kM3 et Laprade 8800 kM3. Celui des
Cammazes retient 18800 kM3 et St Ferréol 6300 kM3.
Le lac derrière
le barrage est très joli, verdoyant, très calme. En aval nous avons une vue sur
la vallée du Lampy et par temps clair nous pouvons voir les Pyrénées. Mais pas
aujourd’hui.
Nous descendons
le sentier en marche en dessous du barrage et nous nous arrêtons pour admirer
le barrage d’en bas. Il est quand même impressionnant – et assez beau.
Le chemin du béal
nous amène à Badens, une ancienne usine, en reconstruction en des gîtes. Ce passage
est privé, mais Tim et Hilde, les propriétaires, laissent volontiers les
promeneurs y passer.
Et puis nous
regagnons la route et nous descendons vers Cenne. Cette fois nous allons
traverser le village par la Rue (vue du Canigou et du Bugarach par temps clair,
mais de nouveau, pas aujourd’hui).
Et nous regagnons
les voitures pour nous quitter. Beaucoup de randonneurs nous ont dit leur
plaisir à )cette rando, qui en son tour nous a fait plaisir à nous, les
organisateurs, John et Daniel.
Photos de John, Daniel et Geneviève: https://photos.app.goo.gl/ JQcqSQoGijBsRWxQ9
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