dimanche 30 mars 2025

2025-03-30 Opoul

OPOUL-PERILLOS
Soleil, Canigou enneigé et …tramontane, voilà une belle journée catalane.
14 courageux sont au rendez-vous de Béragne, je dis courageux car le rendez-vous est très matinal parce que nous allons loin et en plus, on a changé d’heure ! ça fait du 6 h 45.
Mais bientôt Narbonne, Fitou et nous voilà arrivés !  Depuis quelques moments, le massif du Canigou s’offre à nous, immense et étincelant.
Nous traversons le village d’Opoul et ses maisons de vignerons. Cap sur le château qui se détache, impressionnant, sur le ciel bleu loin au-dessus de nous. Une belle végétation méditerranéenne nous entoure - on s’y attend, bien sûr- avec beaucoup de genévriers, de fenouil vert tendre et de romarin en fleurs. Il a beaucoup plu ces temps-ci dans les Pyrénées-Orientales et on voit que la végétation en a bien profité. Plus on monte -et on monte-, plus la vue est belle sur le village, sur la mer argentée dans le soleil et sur le Canigou. Mais plus la tramontane monte aussi, en force, elle.  Nous devons lutter contre les rafales qui nous déséquilibrent à tout instant.
Nous approchons du château de Salvaterra construit par Jacques 1er d’Aragon en 1246 (pour l’anecdote : ça veut dire la même chose que Montségur : terre/mont « sûr »). Nous sommes ici en terre de frontière. Entre 1258 (traité de Corbeil) et 1659 (traité des Pyrénées), royaume de France et royaume d’Aragon se faisaient face. Pas très loin, du côté français, il y a le château d’Aguilar. Plus nous avançons, plus nous admirons l’utilisation que les bâtisseurs ont fait de la roche : rochers et pierres maçonnées sont étroitement imbriqués au point qu’on ne distingue pas toujours la pierre des hommes de la pierre des temps. Il y avait un village sur le terre-plein autour du château, puis la population est descendue vers Opoul (comme partout à la fin du Moyen Âge). Lors d’une des multiples guerres franco-espagnoles, le château fut occupé par les Français en 1639 et démoli sur ordre de Richelieu en 1642.
À vrai dire, nous n’avons pas eu le loisir de vraiment le visiter, ce château. Le seigneur avait oublié de verrouiller le toit ouvrant et de fermer les portes. D’où un vent démentiel (j’ai entendu quelqu’un parler de 100 km/h). Impossible d’avancer, le vent nous renverse (moi, j’ai été projetée dans des buissons et mon bonnet pourtant bien enfoncé m’a été arraché deux fois, mais heureusement rattrapé par des branches épineuses). Certains ont continué à quatre pattes.  Bref, nous sommes repartis à grand peine en nous accrochant de branche en branche.
Une petite descente puis un long cheminement dans la garrigue avec des horizons somptueux, les Pyrénées enneigées  et toujours le mugissement de la tramontane (moins fort quand même que là-haut). Nous cheminons sur un sentier labouré par les sangliers. C’est le temps de la première floraison de la garrigue, avant l’explosion des cistes. Arbrisseaux de romarin couverts de fleurs bleu pâle, petits pissenlits resplendissants de leur soleil tout neuf, une orchidée, des iris sauvages, de toutes petites jonquilles sauvages elles aussi, parfois isolées, parfois en petites forêts qui plient mais tiennent bon courageusement dans les rafales ; elles sont très touchantes dans leur fragilité. Et puis tout à coup un véritable petit jardin plein de couleurs, inattendu dans cet environnement de genévriers, de kermès et de pins: des iris d’un violet profond, des jonquilles dorées et des tulipes sauvages, rouges et jaunes, toutes petites elles aussi (en fait, ce sont des tulipes militantes catalanes, sang et or). 
Une ferme et non loin, le célèbre genévrier de 1600 ans. Il dresse son admirable forme ronde (ce n’est pas habituel pour un genévrier, généralement on le voit à l’état de buisson) en plein milieu d’une vigne, mais nous ne pouvons l’approcher, tout est clôturé.
La végétation se fait plus dense, pins, chênes et oliviers. Nous avons des vues magnifiques sur le château d’Opoul, dont nous sommes loin maintenant, ce qui nous permet d’apprécier sa position de domination.
Nous choisissons de pique niquer dans une clairière encerclée de pins et de cyprès. Nous avons bon goût certainement, le même goût en tout cas que les sangliers y ont batifolé. Nous mangeons au milieu des pissenlits, des jonquilles, des aphyllantes, des petites étoiles roses du géranium pourpre ; un peu plus loin, une petite forêt de tulipes sauvages. et une très belle valériane tubéreuse. La sieste se prolonge : il y a du soleil, du ciel bleu et nous sommes à l’abri du vent.  
Nous finissons par repartir, quand même ! Nous descendons sur une large piste, à travers une forêt de pins, avec même quelques cèdres. Nous avons le plaisir de suivre un moment le vol magnifique d’un aigle de Bonelli, aux larges ailes brunes et au ventre blanc, puis celui d’un milan royal.
Et puis nous abordons une série de canyons, enserrés entre des falaises percées de grottes. Un véritable circuit de canyoning, avec quelques petits gours remplis par les pluies récentes. Et des rochers et des cailloux et des rochers, les parois se resserrent, il y a même un endroit où il faut se mettre de biais pour passer. Un petit sentier raide pour aller voir une grande grotte qui surplombe le lit de notre torrent. Une entrée a été maçonnée dans des temps anciens et des arcades bâties de main d’homme se mêlent à l’arc naturel. Une petite pause sous un très bel arbre (un filaire ?) Puis nous redescendons dans notre lit de torrent : des cailloux et des rochers et des cailloux entre les falaises. Et toujours du vent.
Nous finissons par quitter nos canyons par une large piste qui remonte doucement en lacets serpentant au milieu d’une forêt ;  le vent nous a accompagnés tout au long, même au plus profond des canyons, mais il était un peu moins fort. Et là, plus on remonte, plus nous retrouvons les rafales, quand nous arrivons sur la route qui va nous ramener à Opoul, c’est de nouveau le déchaînement et nous finissons notre rando enveloppés dans cette tramontane démentielle. Le Canigou nous a accompagnés toute la journée, si proche, luisant de sa neige glacée sous le soleil. Et aussi la mer argentée, avec au loin le cap Cerbère et le cap Creus.
Dernière image sur la route du retour, des vergers de pêchers rose vif nous rappellent que nous sommes en Roussillon, le pays des premiers fruits à chaque saison …
Merci Jean pour ce beau circuit aux paysages somptueux et très divers et pour cette journée… revigorante !
Claudine P.

Photos de Roger

jeudi 27 mars 2025

2025-03-27 Villeneuve-Minervois

Les optimistes, qui voient la vie en rose, étaient contents. Im n’a pas plu. Les pessimistes, qui voient la vie en noir, étaient contents aussi. Il n’y avait pas de soleil – ou du moins presque pas de soleil. Oui c’étaient une journée maussade – mais pas de pluie et quand même quelques minutes de soleil. Il n’a pas fait froid, il n’y avait pas de vent, et nous étions tous ensemble, à vingt huit, pour une belle rando menée par Guy. 
Après la photo de famille traditionnelle, nous sommes partis derrière la salle polyvalente de Villeneuve et nous avons pris un petit chemin qui traversait la campagne pendant deux petits kilomètres avant de tourner à gauche pendant un troisième kilomètre. Jusque là c’était assez plat. Les bords de la route étaient couverts de fleurs. Tapissés même. Des fleurs de printemps. Il y avait surtout des jaunes, de la famille des pisse en lit. Mais aussi des blanches, des Pâquerettes et des Dames de onze heures. Puis des bleues aussi, des Véroniques et des Géraniums des champs. Il y avait quelques Sauges aussi. Une ou deux orchidées, des Ophrys abeilles. Et d’autres encore. C’était la joie du printemps – des fleurs simples sans prétentions, mais que nous avions peu vu jusqu’à tout récemment. Elles sont arrivées d’abord en petit nombre, mais aujourd’hui il y en avait beaucoup pour notre plaisir. Magnifique.
Puis nous sommes entrés dans les bois et nous avons commencé à monter tout doucement, sans rampaillou, mais assidûment. Peu à peu nous nous sommes élevés, quelquefois avec un petit point de vue en arrière ou sur le côté, une excuse pour s’arrêter un instant, et Guy nous a bien ménagés avec des arrêts fréquents. La vue n’était pas très longue – les Pyrénées n’étaient pas au rendez-vous. Je crois qu’elles étaient parties pour leur nettoyage de printemps. D’autres, moins poétiques, ont peut-être pensé que c’étaient les nuages qui les cachaient ! Moi, je préfère ma version.
Et ainsi nous somme arrivés à un carrefour. Nous avions le choix de trois chemins, deux qui montaient encore et une qui descendait. Comme un seul homme (et une seule femme) nous avons pris le chemin qui dégringolait la colline. 
Et là, j’ai marché vite. Je suis très bon en descente, très bon même – même si je le dis moi-même !
Et ainsi, après huit kilomètres et demi nous avons retrouvé Villeneuve, d’abord par les toits au lointain, puis le clocher de l’église à une centaine de mètres et puis les petites rue du village pour les derniers cinq cents mètres jusqu’aux voitures. 
Et toujours pas de pluie. 
Mais elle est arrivée sur la route de retour, en voiture. 
Merci Guy pour cette chouette rando.
John

Photos de John

jeudi 20 mars 2025

2025-03-20 Cépie

Nous n’étions pas nombreux aujourd’hui. Etait-ce la bruine à Carcassonne ? la météo un peu morose ? Ou autre chose. Ou pensait-on qu'Yves allait annuller? Mais il faut savoir que notre Yves n’annule qu'en cas de déluge ou de tempête! Ce qui n'était point le case. Donc il y avait neuf courageux. Mais il ne fallait pas être courageux. Il ne pleuvait pas, il ne faisait pas froid, il ventait très peu et c’était une belle balade. 
Donc neuf au départ – et à l’arrivée, pour la balade traditionnelle à Cépie menée de main de maître par notre ami Yves. 
Une fois le village traversée, nous avons commencé à grimper sur la colline avec quelques petits arrêts pour regarder le paysage derrière nous (toujours joli ce paysage – et la lumière derrière les collines était très belle). Tout au long il y avait des fleurs, mais pas encore beaucoup. Des arbres fruities en fleur, quelques petites orchidées, quelques violettes et ma foi pas encore assez. Ca viendra.
Arrivé en haut il y avait une choix de chemins de descente. Nous avons pris la plus rapide et c’est donc sans problèmes que nous avons retrouvés les voitures.
Merci Yves pour une très agréable randonnée
John
 
Photos de John

dimanche 16 mars 2025

2025-03-16 Fontjoncouse, l'Arche Perdue & le saint Victor

Sous la conduite de Béa et de Christophe, le S.E.L en rando au cœur des Corbières dans le joli petit village de Fontjoncouse.

Ce matin, nous sommes 16 pour une longue balade dans les environs du village de Fontjoncouse. Au départ, nous avons le choix entre 2 itinéraires différents. Le groupe le plus important part avec Christophe en direction du site d’escalade de Bellongue. Nous sommes seulement 5 à partir avec Béa en direction de l’église du village. Nous nous retrouverons tous, au bout de quelques kilomètres à l’Arche perdue, afin de poursuivre ensemble la randonnée.

Le nom de ce village vient de la «fontaine des joncs». Aujourd’hui, Fontjoncouse est un petit village touristique des Corbières. L’été de nombreuses manifestations culturelles et artistiques sont organisées dans ce petit village. Sa belle église Sainte Lèocadie et ses remparts adjacents, classés depuis1948, datent du VIII ème siècle. Sur l’ensemble du territoire de la commune on dénombre six moulins à vent, des vestiges romains, 3 dolmens, plusieurs vieilles fontaines, des grottes et le site d’escalade de Bellongue. Au cœur du village, le restaurant du Vieux Puits s’honore de 3 étoiles au Guide Michelin. Son chef Gilles Goujon est «meilleur ouvrier» de France.

A 5 (dont le narrateur), nous commençons notre cheminement par un petit chemin bordé de jolis jardins, passons devant un lavoir et une des fontaines du village. Nous accédons (trop) rapidement à l’église Sainte Léocadie mais, nous ne pouvons la visiter. Nous continuons notre progression sur le plateau en pleine garrigue : chênes kermès, cistes, romarins, pins, buis ...

Après une courte halte aux ruines d’un vieux moulin, nous devons prendre un petit sentier pour accéder à l’Arche perdue. C’est la que nous retrouvons les plus ardus qui ont fait de l’escalade. Nous faisons beaucoup de photos avant de reprendre notre route sur une route forestière. Au bord du chemin dans les cailloux fleurissent déjà des petits iris, des narcisses et, parfois les premières orchidées «sabot de Vénus».

Nous devons quitter cette piste afin d’aller voir les restes d’un vieux four à chaud. Le chemin est maintenant très caillouteux au milieu des petits chênes kermès. Une petite halte au four puis, rapidement nous retrouvons un chemin plus facile au milieu du vignoble. Ici le vignoble en espalier est récent, il est ensemencé avec des ravenelles blanches (raphanus raphanistrum). Un petit détour dans une de ces parcelles nous permet de voir le petit dolmen de Pallats. Ce petit tumulus, est un joli parterre naturel de narcisses.

Par de bons chemins nous parvenons à un petit bosquet de pins. Il est 12h30, bien qu’il fasse relativement frais, ce sera notre «salle à manger» du jour. Certains d’entre nous en profitent pour faire une petite sieste, d’autres pour chercher des asperges.

La pause dure d’un peu plus d’une heure, nous repartons en direction d’un plateau au milieu des vignes. Ici, les vignes sont plus vieilles, les jolis ceps noueux sont taillés en gobelets. Ces vignes donnent d’excellents Corbières. Avant de commencer la montée vers le Pech Saint-Victor nous passons à proximité des pistes du Fontjoncouse Motosport. Il y a quelques années le S.E.L y avait fait sa pause casse-croute lors d’une rando.

Au loin apparait le Pech Saint-Victor, pendant plus de 2 kilomètres il faut gravir la pente. Le chemin est parfois goudronné, parfois bétonné. Bien qu’il y ait nettement plus de végétation, le sommet du pech fait penser à un mini Ventoux. A 421 mètres d’altitude, près de la petite chapelle de l’ermitage millénaire, une longue halte nous permet d’admirer le paysage à 360 degrés : les Corbières, les étangs, la mer ...

La descente vers la vallée commence par un petit sentier. Au début, nous marchons dans les rochers puis le sentier devient plus facile malgré la végétation. Il est environs 16h00, lorsque nous arrivons à nos voitures.

Il n’est pas possible, ni à Fontjoncouse, ni à Fabrezan de prendre le verre de l’amitié, nous regagnons Carcassonne. Merci à Bea et à Christophe pour cette balade d’environs 18 km et quelques 460 mètres de dénivelle positif

Jean François

Photos :

jeudi 6 mars 2025

2025-03-06 Le Villaret

Il faisait presque beau quand nous avions quitté Carcassonne, la température à 15°. Mais au fur et à mesure que nous montions dans la Montagne Noire, la température descendait pour être à 12° quand nous arrivions au Villaret. Et le vent s’est mis à souffler, et souffler fort. J’ai décidé de ne pas laisser mon appareil de photos sur le trépied de peur qu’ils se renversent. Donc deux photos de groupe – l’une sans moi car derrière l’objectif et l’autre avec moi mais sans Nicole qui a gentiment pris ma photo avec moi.
Et donc nous étions très yé-yé et dans le vent et ce pour toute la rando, sauf des passages abrités sous les arbres où le vent n’arrivait pas.
Nous étions à vingt deux et nous sommes partis par la rue qui devient petite route qui devient chemin qui devient sentier vers Montplaisir, hameau de Fontiers Cabardès, que nous avons ensuite contourné pour descendre en la direction du bassin de St Denis – que nous n’avons pas atteint mais que nous avons vu de loin.
Et le vent a continué à souffler.
Nous sommes descendus à St Denis par un petit chemin, nous l’avons traversé et puis nous avons traversé le pont près du moulin sur le Linon et puis nous avons abandonné route, chemin et sentiers pour passer à travers un champs, et un deuxième champ. Une route à traverser et nous avons pénétré dans un autre champ et finalement nous sommes arrivés chez Jacques au Villaret et la fin de la rando.
Et là, pour notre plus grand plaisir, Jacques et GenevièveS nous ont offert blanquette et oreillette – une belle manière de fêter une belle rando.
Merci Jacques pour la rando
Merci Jacques et Geneviève pour le verre
John
 
Photos de John

dimanche 2 mars 2025

2025-03-02 Laprade

Au village de Laprade, nous retrouvons Béa, accompagnée de quelques amis, et ce sont 20 randonneuses et randonneurs  qui prennent le départ pour un circuit forestier avec une première curiosité, une ancienne cave semi enterrée, qui servait à la conservation des pommes de terre. Un peu plus loin, nous quittons la piste pour emprunter un sentier le long duquel sont implantées 3 bornes en pierre délimitant les communes de Laprade et Lacombe. Toujours dans la  forêt, nous nous dirigeons vers le lac de Laprade que nous longeons jusqu'à la nouvelle base de loisirs. Nous contournons le lac pour atteindre une clairière dans la forêt de La Clergue, où nous décidons de faire la  pause casse-croute.
Après une petite sieste réparatrice pour certains, nous reprenons le sentier qui nous amène, après un court raidillon, sur un plateau à la cote 880. De là, nous plongeons vers le ruisseau des Corbières, et, par Co de David, nous revenons à Laprade.
Arrêt aux 3 Fontaines pour le traditionnel pot de l'amitié.
Merci Béa de nous avoir guidés.
Roger.
Photos de Roger