Nous nous retrouvons à 25 à Verdun en Lauragais sous la houlette de Béa. Le ciel est bleu, le
soleil brille.
Une traversée de ce qui se révèle un très beau village, des rues en pente, des passages couverts, des escaliers qui dévalent les hauteurs sur lesquelles des hommes sont un jour venus se réfugier : Verdun est un mot gaulois qui signifie colline autant que forteresse, puis un castrum - un bourg fortifié- est venu succéder au refuge antique au début du Moyen Âge.
Le dernier escalier nous offre une fenêtre sur la nature environnante : c’est la forêt qui commence à se parer des couleurs de l’automne dans toutes les teintes du vert, du rouge et du jaune doré.
Nous sommes sur les rives du Tenten qui chante derrière un rideau d’arbres. Une vue sur le vieux cimetière empli de très vieilles tombes, un talus recouvert de cyclamens roses, un bosquet de bambous..., puis nous nous enfonçons dans la forêt.
La grande majorité d’entre nous ne connaît pas ces lieux. Nous sommes en Lauragais et pour beaucoup -moi la première- le Lauragais est synonyme de vallonnements infinis de cultures.
Eh bien non, la plus grande partie de notre cheminement se déroule dans la forêt, sur des sentiers qui serpentent au creux des fougères, des bruyères, d’une profusion de petit houx, de buissons de baies noires, de ronces. Pendant un moment, ce sentier est barré à plusieurs reprises de troncs d’arbres abattus et nous devons enjamber ou passer dessous : c’est selon la taille du marcheur ou l’inclinaison de l’arbre. Mais nous remportons brillamment l’épreuve !
La forêt est changeante, tantôt des chênes, tantôt des grands pins, tantôt des châtaigniers, tantôt… des eucalyptus. Nous en voyons les frondaisons, nous en voyons aussi les chutes car nous marchons dans un tapis de feuilles et de bogues. Les eucalyptus, une espèce que nous n’imaginons pas vraiment audoise…, étonnent. Michel nous explique qu’un grand nombre fut planté dans les années 1970-1985 pour les besoins des papeteries de Saint-Gaudens, le grand froid de l’hiver 1985 les a fait tous mourir, l’exploitation a été abandonnée, mais certains ont repoussé, c’est ceux-là que nous rencontrons.
Nous quittons parfois les ombrages pour des espaces cultivés, des prés, des champs où n’apparaissent plus que les tiges coupées des récoltes (tournesol ?), à l’exception d’un ruban bien vert d’une plantation non identifiée ; Plantnet nous suggère du colza ou des navets, on penche plutôt pour les navets.
Nous continuons notre cheminement forestier, le sentier est plein de trèfle, les bords s’illuminent du jaune vif du seneçon, c’est une plante invasive mais il est bien joli… Il y a encore des fleurs blanches, mauves, roses.
Nous bouclons la boucle. Nous retrouvons le vieux cimetière, cette fois nous sommes au plus près et nous pouvons voir les vieux monuments par-dessus le vieux mur moussu où des fougères claires trouvent leur bonheur entre les pierres.
Une raide montée, un raide sentier, des escaliers qui entaillent la roche en un étroit couloir, un dernier effort et hop, nous revoilà dans Verdun. Nous traversons le village par un autre chemin qu’à l’aller, lequel village est très bien entretenu, des façades aux pavés, et il a beaucoup de charme. Nous longeons l’église et son clocher porche qui évoque les anciens remparts.
La découverte d’un aspect méconnu du Lauragais (il est vrai que nous sommes ici au pied de la Montagne Noire) et d’un bien beau village tout aussi méconnu et qu’on gagne à connaître !
Et ce, dans l’atmosphère étonnamment douce d’un beau soleil d’automne.
Merci à Béa de cette belle découverte et à Daniel qui l’a bien secondée.
Nous sommes tous repartis heureux…
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