J'ai hésité avant de venir à cette rando, car c'était loin et j'étais un
peu fatigué et je devais me lever très tôt, ce que je ne fais pas volontiers. Sauf
pour randonner ! Mais la météo était favorable et
je m’y suis décidé et je
ne l'ai pas regretté du tout. J'ai mis le réveil à 5h50 et je me suis endormi.
Le lendemain, sur le trajet jusqu'au rendez-vous au Pont Rouge, il
faisait sombre au-dessus des Corbières, mais le soleil au-dessus du Pic de Nore
était très beau. Un ciel bleu clair, juste quelques nuages blancs très étirés
et quelques rayons de soleil. Magnifique.
Le trajet était long. Nous avons tous bavardé, je ne me suis pas
endormi, et arrivé à notre départ en dessous de Queribus il faisait beau. Les
godasses mises, le sac ajusté, la photo du groupe prise et nous étions partis.
En grimpette. En rampaillou. Direct. 250 mètres d’un coup en ascension rapide. C’était
une idée de ce que serait la matinée.
Mais il faisait beau. Un soleil radieux. J’étais très vite en shorts et
chemise ;
Et les vues ! D’abord en arrière, le château de Queribus, au Nord
le village de Cucugnan, et au sud les Pyrénées. Celles-ci allaient nous
accompagner jusqu’à 16 heures. Combien de fois ne me suis-je pas arrêté pour
les contempler. Et reprendre mon souffle, je dois admettre. Dès que nous étions
montés un peu, on voyait la mer au loin, des collines à l’ombre comme une
estampe japonaise, le Canigou une masse blanche étincelant au soleil ; le
Madres aussi, la chaine continuait.
Une fois la première grimpette faite, nous suivions le sentier. Sentier ?
On voyait bien que c’était un parcours, il était fléché .Mais souvent les
flèches jaunes, et Roger devant, c’était tout ce que j’avais pour voir le
chemin. Ca grimpait, ca descendait, toujours des gros rochers à escalader, ou à
dévaler. Parfois debout, parfois en utilisant pieds et mains.
C’était une de ces randos de montagne où je me suis dit, plusieurs fois,
«Mais qu’est-ce que je fais ici. Il faut être fou pour le faire. Je me suis
déjà dit qu’on ne m’y prendrait plus ». Et puis je me suis arrêté pour regarder
la vue. Waouh. Waouh, waouh et encore waouh. C’était beau, c’était fantastique,
c’était glorieux, c’était incroyable. C’était incroyablement beau ! A
couper le souffle. Du moins le souffle qui restait après la montée.
Une fois la première montée faite, nous sommes restés sur l’arrête. C’était
assez large en générale, avec quelques petits passages vertigineux. La plupart
du temps c’était à découvet, mais quelques fois on passait dans les sous-bois
et le maquis. Mais tout était beau. Ce n’était pas seulement la vue au loin qui
était beau, c’était aussi le parcours de près, roches et buissons .
Et des fleurs en pagaille. Les petits jonquilles jaunes surtout. Des primevères,
quelques muscaris, quelques orchidées, quelques violettes, des hépatiques
(belles anémones bleues), des anémones blanches, plusieurs sortes d’euphorbe,
des pieds de griffon. Une foison de fleurs, pas toutes sur les hauteurs, mais
au chemin de retour aussi.
Nous avons mangé sous le Roc du Courbas vers 13 heures. En quatre heures
nous avions fait 4 kilomètres 100 ! Et on avait déjà grimpé presque 400
mètres, la moitié du dénivelé prévu.
Et j’ai pris ma sieste, bien sûr. C’était tout ce qu’il fallait pour
recharger les batteries.
Et nous avons continué. C’était plus facile, les vues étaient aussi splendides,
le château de Peyrepetuse à apparu à notre droite et plus tard le Bugarach
devant nous. Les Pyrénées s’étendaient plus loin aussi, et nous pouvions voir
peut-être le Tarbézou – quoique c’était difficile à identifier.
Entre nous et les Pyrénées c’était la large vallée du Fenouillet. Nous
avons entendu le train siffler par deux fois. Et de temps en temps le bruit
très lointain de moteurs. Mais ici en, haut c’était paisible.
Vers 16 heures nous sommes arrivés au point culminant, la Quille, avec
des vues toujours aussi splendides tout autour. Mais je vous les ai déjà
décrites.
Quoique non, c’était différent. Le matin, le soleil était à gauche, de l’Est,
et les montagnes étaient des masses blanches. Le soleil avait tourné maintenant
et nous voyions tous les reliefs de ces pics. On pouvait identifier très
clairement le fer à cheval du Madres et tous les contours du Canigou. Et au
nord on voyait clairement l’Alaric et plus loin la Montagne Noire et le Pic de
Nore
Epoustouflant.
Et après une photo de groupe nous avons entamé la descente. D’abord un
petit parcours entre roches et garrigue, puis une pâturage alpin avec quatre ou
cinq vaches. Une petite montée et la longue descente commençait, un sentier assez
facile toutefois, dans les sous-bois avec quelques percées pour la vue vers
Duilhac et Peyrepetuse. Vers 17 heures nous sommes arrivés à la piste et après une
courte pause, nous l’avons suivi jusqu’à la voiture que nous avons atteint vers
19 heures trente après un total de 18 kms et 825 mètres de dénivellé.
Fatigués mais extrêmement heureux de la rando et de nous-mêmes. Roger
avait prévu 6h30 à sa vitesse. Mais à la mienne nous avons mis 10h30. Mais je referais
encore des randos comme ça !
Merci Roger de nous y avoir conduit.
Merci pour ta patience et ton
soutien.
Et merci Philippe de nous y avoir conduit et ramené
Mon album de photos, avec quelques photos de Roger:
https://photos.app.goo.gl/
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