Les Gorges de la
Carança. Tout un rêve en trois mots. Une des plus belles randos dans les PO. Et
pourtant il y en a des belles là-bas.
Comment peut-on
oublier que l’on y a été. Pourtant j’avais oublié que j’y avais déjà été. Anne
s’en souvenait. Alors j’ai regardé dans mon journal et en effet le lundi 7 août
1989, au début d’un périple de 7 jours dans les PO et en Espagne avec
Passejade, un des précurseurs de la Balaguère, j’y suis passé. Je me rappelle ce
séjour, mais pas de la Carança. C’était ma première rando dans les PO car j’habitais
encore à Bruxelles. Je vais essayer de retrouver des photos de cela.
Passons sur ce
moment senior !
Nous étions 14 au
départ. Et aussi à l’arrivée, heureusement. Il faisait beau. Dès le départ, une
fois passé en dessous du pont du train jaune, les gorges commençaient,
étroites, le chemin ici à deux ou trois mètres au-dessous de la rivière en
chute abrupte, quelques rochers au-dessus de la tête, car déjà le chemin avait
été creusé dans les parois de la gorge.
A un croisement de
chemins nous avons traversé la Carança et nous sommes montés parmi les arbres pendant
une centaine de mètres ou plus pour arriver à la Corniche. C’est un chemin
taillé à flanc de parois vertigineux, sous nos pieds du rocher, quelquefois du
ciment (un peu vétuste) et aussi des treillis métalliques. Et tout au long, à
main droite, un câble solidement arrimé au rocher pour que nous nous y tenions.
Ce que nous avons
fait avec beaucoup de dévouement.
Et les vues. En
bas, loin en bas, la Carança, qui brillait au soleil, et que nous entendions
couler bruyamment, gaiement. Au-dessus le ciel bleu et les parois et les arbres
d’un beau vert et de temps en temps un coup d’œil sur une montagne ou l’autre.
Et de temps en temps de la paroi, des petites fleurs accrochées à hauteur des
yeux. Magnifiques.
Ainsi pendant
tout un temps ce chemin serpentait le long du paroi – plus ou moins en plat. Puis
tout à coup revoilà la Carança à côté de nous. Nous avions fait un rampaillou
et puis du plat. Elle était descendue régulièrement dans l’autre sens.
Et depuis ce
moment le chemin a changé. Il longeait toujours la Carança, tantôt à gauche, tantôt
à droite, tantôt le long des berges, tantôt bien plus haut. Et le tout dans une
gorge assez étroite. Alors le chemin s’accrochait aux parois, traversait la
rivière par des ponts suspendus qui balançaient plus qu’un peu, qui passait sur
des treillis métalliques bien solides eux et bien ancrés aux parois avec un câble
pour s’accrocher. Et quelques échelles pour monter sur ces passages ou ces
ponts ou pour en descendre après.
C’était, pour
ceux qui n’avaient pas le vertige, formidable. Et même une personne qui avait un
peu le vertige était contente d’être venue.
Et c’était toujours
très beau ;
Un peu passé midi
nous sommes arrivés à un vieux pont en pierre où nous avons décidé de manger à
l’ombre. J’ai regardé sur la carte pour voir où nous étions. Tiens, l’endroit s’appelle
le Pont en Pierre. Quelle imagination florissante.
Donc repas à l’ombre.
Et qui dit repas, dit sieste. Ah oui. Il faut cela après l’effort.
Et puis retour
par le même chemin pendant tout un temps.
Mais nous n’avons
pas refait la corniche. Nous sommes restés sur la rive droite pour crapahuter loin
au-dessus de la gorge ce qui nous permettait d’avoir des vues superbes sur l’autre
flanc et la corniche que nous avions empruntée le matin, loin en dessous de
nous.
Nous avons
retrouvé le chemin du matin au premier pont que nous avions traversé et très
vite nous étions au parking.
Où il y avait une
buvette bien sympathique avec une propriétaire bien sympathique qui nous a
servi une excellente bière d’Alsace.
Une belle fin à
une superbe randonnée.
Un très grand merci Roger de
nous y avoir amenés.
Et merci aussi à AlainS
pour avoir organisé le logement pour quelques-uns d’entre nous qui voulaient
faire le chemin la veille et qui restaient pour le Pic de Bau le lendemain.
Un album de
photos de Josy, ArmandD, NicoleB, RogerC, AlainS et votre humble serviteur: https://photos.app.goo.gl/ Ra1yK3Ez8tHK1kje8
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