Il était une fois, dans la ville de Foix … le S.E.L en balade.
Le temps n’étant
pas propice à faire la rando prévue au Prat d’Albis c’est une promenade
culturelle dans la citée de Gaston Phébus qu’une douzaine de membres du S.E.L
ont organisé sous la conduite de Claudine.
Il est un peu plus de 08h00, lorsque nous retrouvons
une quinzaine de membres du S.E.l, à la
sortie de Fanjeaux pour un nouveau départ en «Ariège Terre courage». La
couverture nuageuse est bien basse et il y a un peu de crachin mais la pluie du
matin, n’arrête pas le pèlerin et nous prenons la route en direction de
Mirepoix.
Plus nous approchons de notre destination finale, plus
la pluie est forte, nous nous arrêtons à Foix afin de faire le point. Trois
solutions sont proposées :
-
faire demi-tour et prendre la direction des Corbières,
en espérant que le ciel y soit plus clément,
-
aller crapahuter au Pic de Brau et à Roquetaillade,
-
ou profiter de l’occasion pour faire une visite de
Foix.
Un groupe de quatre prend la route des Corbières et
nous sommes onze à opter pour visiter la ville. Béa qui était montée
directement au Prat d’Albis se joint à nous et nous voila partis dans les
jolies rues de la vielle ville puis la visite du Musée et du château. Avec
Claudine, longtemps archiviste au Conseil départemental de l’Ariège nous nous
pouvions avoir un meilleur guide.
Avec passion, elle nous conte l’histoire de la ville
et nous fait visiter le musée et le château. Claudine a collaboré à
l’organisation du musée et notamment à la rédaction de certains textes
concernant la généalogie des Comtes de Foix et surtout à la présentation d’un
livre sur l’art de la chasse écrit par Gaston Phébus. A l’entrée de la salle
qui lui est consacré nous avons la surprise de la voir sur une vidéo de
présentation.
Tous nous sommes enthousiasmés par cette visite et en
particulier Jean-François féru d’histoire et ariègeois de naissance, natif de
Camon (le village aux milles rosiers). Tour a tour, nous visitons les diverses
salles consacrées à la généalogie des comtes de Foix, de Bernard-Roger à Henri
IV en passant par Gaston Phébus, puis à celles sur la vie dans le comté, les
fastes des banquets, les armes, l’expansion du comté. Des expansions toujours
obtenues par négociations ou par mariage, jamais par des conquêtes militaires.
Une vitrine est consacrée à l’Andorre et au paréage entre l’évêque d’Urgell et
le Comte de Foix. Cette forme de contrat courante au Moyen âge est la seule qui
subsiste de nos jours. Plus loin, une salle qui doit ravir les enfants mais
aussi des grands présente les épées depuis Excalibur jusqu'aux épées laser de
la Guerre des étoiles.
Dans la
dernière salle, est évoqué le
catharisme, la Croisade des albigeois et l’Inquisition. Malheureusement,
l’intolérance, le fanatisme religieux, le besoin d’expansion de certaines
formes de religion sont à nouveau d’actualité.
Nous continuons notre visite par le château qui domine
la ville et nous offre de magnifiques vues sur la cité et nous pouvons
apercevoir le Prat d’Albis dans la brume. Il est environs 13h00 et nous faisons
la pause casse croûte sous les jolies halles de la ville. Le restaurateur qui
exploite les lieux nous permet de nous y installer car il pleuvine encore.
Le repas terminé, c’est la visite de l’abbatiale Saint
Volucie. Saint Volucien est un évêque de
Tours mené de force par les wisigoths à Toulouse puis Pamiers, où il aura la
tête tranchée, après leur défaite face à
Clovis. L’abbatial est très beau, Claudine, une nouvelle fois avec
passion, nous en explique l’architecture
et la symbolique des animaux dans la chrétienté et en particulier celle des
ours en Ariège.
Nous voilà parti pour faire un petit détour par
l’église de Vals que certains découvrent. L’église semi-rupestre à trois
«étages» et à laquelle on accède par une faille dans les rochers de poudingue a été construite sur un ancien lieu de culte
fréquenté par les celtes quatorze siècle avant notre ère. La voute de la
deuxième partie est ornée de peintures datant du XII ème siècle. Aujourd’hui, il est impossible pour raison de sécurité
de monter à la troisième partie. Depuis la terrasse, derrière l’édifice nous
pouvons admirer les jolis champs de tournesol mais impossible de voir les
Pyrénées et les monts d’Olmes. Nous faisons quand même quelques traditionnelles
photos de «famille».
Vers 16h00, nous sommes à Mirepoix pour visiter les
couverts, admirer les têtes sculptées de la Maison des consuls et la cathédrale
Saint Maurice. Cathédrale qui possède la plus grande nef de France et un
magnifique labyrinthe que l’on ne peut voir. Une nouvelle fois, Claudine, nous
explique la construction de la ville en forme de «bastide» bien que Mirepoix ne
soit pas juridiquement et historiquement une bastide. Suite à une énorme crue
de l’Hers en 1289 qui aurait fait prés de 2000 morts la cité a été construite
sur la rive gauche avec sa forme actuelle.
Merci à Joselyne, notre G.O du jour, et à Claudine
pour cette belle journée. En ce qui me concerne, je me contente de faire une
narration de généraliste et laisse volontiers la place à Claudine de continuer
en spécialiste.
Sur la place de Mirepoix et chacun rejoints ses pénates. Martine, la conductrice, Alain et moi-même, nous rejoignons Belvèze, via Moulin-Neuf et Caudeval. Dans la descente vers Escuillens il fait très beau, au loin la Montagne noire est baignée de soleil. Pas de regrets nous avons quand même passés une bonne journée.
CR de Jean-François
Photos de Jocelyne, Jean-François, et de Claudine, Marie-Christine et Béa
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