dimanche 6 septembre 2020

2020-09-06 SEL Foix

Il était une fois, dans la ville de Foix … le S.E.L en balade.

Le temps n’étant pas propice à faire la rando prévue au Prat d’Albis c’est une promenade culturelle dans la citée de Gaston Phébus qu’une douzaine de membres du S.E.L ont organisé sous la conduite de Claudine.

Il est un peu plus de 08h00, lorsque nous retrouvons une quinzaine de membres du S.E.l,  à la sortie de Fanjeaux pour un nouveau départ en «Ariège Terre courage». La couverture nuageuse est bien basse et il y a un peu de crachin mais la pluie du matin, n’arrête pas le pèlerin et nous prenons la route en direction de Mirepoix.

Plus nous approchons de notre destination finale, plus la pluie est forte, nous nous arrêtons à Foix afin de faire le point. Trois solutions sont proposées :

-        faire demi-tour et prendre la direction des Corbières, en espérant que le ciel y soit plus clément,

-        aller crapahuter au Pic de Brau et à Roquetaillade,

-        ou profiter de l’occasion pour faire une visite de Foix.

Un groupe de quatre prend la route des Corbières et nous sommes onze à opter pour visiter la ville. Béa qui était montée directement au Prat d’Albis se joint à nous et nous voila partis dans les jolies rues de la vielle ville puis la visite du Musée et du château. Avec Claudine, longtemps archiviste au Conseil départemental de l’Ariège nous nous pouvions avoir un meilleur guide.

Avec passion, elle nous conte l’histoire de la ville et nous fait visiter le musée et le château. Claudine a collaboré à l’organisation du musée et notamment à la rédaction de certains textes concernant la généalogie des Comtes de Foix et surtout à la présentation d’un livre sur l’art de la chasse écrit par Gaston Phébus. A l’entrée de la salle qui lui est consacré nous avons la surprise de la voir sur une vidéo de présentation.  

Tous nous sommes enthousiasmés par cette visite et en particulier Jean-François féru d’histoire et ariègeois de naissance, natif de Camon (le village aux milles rosiers). Tour a tour, nous visitons les diverses salles consacrées à la généalogie des comtes de Foix, de Bernard-Roger à Henri IV en passant par Gaston Phébus, puis à celles sur la vie dans le comté, les fastes des banquets, les armes, l’expansion du comté. Des expansions toujours obtenues par négociations ou par mariage, jamais par des conquêtes militaires. Une vitrine est consacrée à l’Andorre et au paréage entre l’évêque d’Urgell et le Comte de Foix. Cette forme de contrat courante au Moyen âge est la seule qui subsiste de nos jours. Plus loin, une salle qui doit ravir les enfants mais aussi des grands présente les épées depuis Excalibur jusqu'aux épées laser de la Guerre des étoiles.  

Dans la  dernière salle,  est évoqué le catharisme, la Croisade des albigeois et l’Inquisition. Malheureusement, l’intolérance, le fanatisme religieux, le besoin d’expansion de certaines formes de religion sont à nouveau d’actualité.  

Nous continuons notre visite par le château qui domine la ville et nous offre de magnifiques vues sur la cité et nous pouvons apercevoir le Prat d’Albis dans la brume. Il est environs 13h00 et nous faisons la pause casse croûte sous les jolies halles de la ville. Le restaurateur qui exploite les lieux nous permet de nous y installer car il pleuvine encore.

Le repas terminé, c’est la visite de l’abbatiale Saint Volucie. Saint Volucien est  un évêque de Tours mené de force par les wisigoths à Toulouse puis Pamiers, où il aura la tête tranchée,  après leur défaite face à Clovis. L’abbatial est très beau, Claudine, une nouvelle fois avec passion,  nous en explique l’architecture et la symbolique des animaux dans la chrétienté et en particulier celle des ours en Ariège.

Nous voilà parti pour faire un petit détour par l’église de Vals que certains découvrent. L’église semi-rupestre à trois «étages» et à laquelle on accède par une faille dans les  rochers de poudingue  a été construite sur un ancien lieu de culte fréquenté par les celtes quatorze siècle avant notre ère. La voute de la deuxième partie est ornée de peintures datant du XII ème siècle.  Aujourd’hui, il est impossible pour raison de sécurité de monter à la troisième partie. Depuis la terrasse, derrière l’édifice nous pouvons admirer les jolis champs de tournesol mais impossible de voir les Pyrénées et les monts d’Olmes. Nous faisons quand même quelques traditionnelles photos de «famille».

Vers 16h00, nous sommes à Mirepoix pour visiter les couverts, admirer les têtes sculptées de la Maison des consuls et la cathédrale Saint Maurice. Cathédrale qui possède la plus grande nef de France et un magnifique labyrinthe que l’on ne peut voir. Une nouvelle fois, Claudine, nous explique la construction de la ville en forme de «bastide» bien que Mirepoix ne soit pas juridiquement et historiquement une bastide. Suite à une énorme crue de l’Hers en 1289 qui aurait fait prés de 2000 morts la cité a été construite sur la rive gauche avec sa forme actuelle.

Merci à Joselyne, notre G.O du jour, et à Claudine pour cette belle journée. En ce qui me concerne, je me contente de faire une narration de généraliste et laisse volontiers la place à Claudine de continuer en spécialiste.

Sur la place de Mirepoix et chacun rejoints ses pénates. Martine, la conductrice, Alain et moi-même, nous rejoignons Belvèze, via Moulin-Neuf et Caudeval. Dans la descente vers Escuillens il fait très beau, au loin la Montagne noire est baignée de soleil. Pas de regrets nous avons quand même passés une bonne journée.  


CR de Jean-François

Photos de JocelyneJean-François, et de Claudine, Marie-Christine et Béa

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