Par un temps
glacial, le S.E.L en balade dans le vignoble de la Malepère de Lauraguel à
Lauraguel en passant par Routier, Cambieure et Brugairolles …
Ce matin, nous ne
sommes que trois pour une sortie d’un peu moins de 20 km avec seulement 170
mètres de dénivelé positif. C’est à 09h15 que Pascale de Limoux, nouvelle
venue, Martine de Ferran et moi même, nous commençons notre cheminement dans
les petites rues du vieux village. Sur le sol des rues est inscrit les noms des
divers cépages plantés dans la région.
Lauraguel, situé sur la D 623 à 6 km de Limoux, est un petit village dynamique. Il y a quelques années ses équipes féminine et masculine de volley-ball étaient parmi les meilleures équipes régionales. Au début des années soixante, il y avait également une très bonne équipe junior de cross-country avec deux brugairollais : Jean Tisseire et Jean Broquin.
Après être passé
prés de la blagueuse puis du vieux lavoir nous nous dirigeons vers Bordenave et
Routier. Nous avons le vent de face mais l’allure est soutenue. Martine donne
la cadence.
En moins d’une heure, nous sommes à Routier.
Le vignoble de Routier est le plus important, en superficie, du cru Malepère. Le village s’est constitué dés le X éme siècle et, son église Saint Laurent est la plus grande du Bas Razès. Son clocher-mur mi-roman mi gothique est flanqué d’une tour hexagonale qui souligne une fonction défensive.
Après une petite
pause devant l’église, nous reprenons la route par un petit chemin creux pour
traverser le Routayrol et, par un chemin herbeux nous parvenons, au sommet d’une colline, aux ruines des deux
moulins de Cambieure. Ici, malgré le temps couvert nous avons une belle vue sur
Belvèze du Razès, Ferran et de nombreux villages du versant sud de la Malepère.
Le chemin continu
en sous bois et, après 2 km nous parvenons à l’ancienne voie ferrée qui reliait
Belvèze du Razès à Limoux que nous suivons pendant quelques centaines de mètres.
Cette ligne a fonctionné jusqu’en 1943.
Il faut traverser la D 623 pour arriver aux
berges du Sou que nous traversons sur une petite passerelle en entrant dans
Cambieure. C’est dans ce village que nous avions prévu de faire la pause
casse-croûte mais il est encore tôt…
Un petit tour dans
le village et nous reprenons notre route en direction du bois de la Cuchane.
Pendant quelques centaines de mètres nous sommes sur le vieux chemin de Limoux
à Orsans mentionné sur les cartes de Cassini du XIII ème siècle. Aujourd’hui,
le long du bois, il est en grande partie obstrué. Il mériterait d’être
réhabilité.
Nous voici sur la
commune de Brugairolles où, nous arrivons en passant par les Graves et les 2
moulins. Il est 12h45, nous allons faire une halte chez l’habitant pour manger.
Hier, c’était le 21 janvier, il y a 435 ans après 7 mois de siège, la ville de Brugairolles importante place huguenote tombe aux mains des troupes de Scipion de Joyeuse. Henri de Navarre, futur Henri IV, bloqué à Castre n’a pu venir au secours des assiégés. Peu avant la reddition, les femmes, les enfants et les vieillards avaient évacués sur Belplas. Les troupes de Scipion de Joyeuse ont rendu les honneurs aux assiégés en leur permettant de sortir avec armes, bagages et leurs oriflammes. Mais le village a été entièrement rasé jusque dans ses fondements.
Vers 14h00, nous
repartons. Nous faisons une petite halte à l’église où Martine qui s’investit
dans la vie culturelle et associative de Ferran fait connaissance avec
Geneviève Cammagre la présidente de Brugairolles - Patrimoine et Culture.
L’église du XIX siècle Saint Julien et Sainte Bassilisse a été récemment
restaurée grâce notamment à l’aide du Domaine Gayda.
Nous passons
devant le château de Brugairolles qui a été pendant de longues années l’un des
fiefs d’une des plus grandes familles du Languedoc les de Voisins. Cette
vieille famille de la noblesse de l’ancien régime avait abandonnée sa particule
à la révolution. Elle a été ré anoblie par Napoléon.
François-Amable de Voisins est issu dune famille d'ancienne noblesse. Il est le fils de Jean-Baptiste de Voisins, officier, seigneur de Brugairolles et de Madeleine de Baynaguel de Saint-Pardous.
Comme leur père, deux de ses frères sont officiers :
• Jacques-Rose, marquis de Voisins (mort en 1811), est capitaine d'artillerie et devient maire de Brugairolles et conseiller général du département de l'Aude.
• Paul de Voisins est officier.
Prêtre réfractaire puis curé concordataire à Paris, il est vicaire à Saint-Sulpice en 1789. Pendant la Révolution, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé et reste à Paris, où il reprend l'exercice du culte à partir de 1795. Il devient curé de Saint-Étienne-du-Mont en 1802, qui est alors rouverte au culte.
Cherchant à restaurer le culte de sainte Geneviève, il fait transporter en 1803 la pierre de son tombeau dans l'église Saint-Étienne-du-Mont et publie anonymement, en 1805, un Abrégé de la vie de sainte Geneviève.
Aumônier impérial et évêque nommé de Saint-Flour :
26 janvier 1808, il est nommé aumônier de l'empereur et vicaire général de la Grande Aumônerie, fonction qu'il conserve après sa nomination comme évêque.
Le 11 juillet 1808, il est nommé évêque de Saint-Flour. Le chapitre de Saint-Flour l'élit vicaire capitulaire, ce qui lui permet d'administrer le diocèse, mais il n'obtient pas l'investiture pontificale.
François-Amable de Voisins est fait baron de l'Empire le 21 septembre 1808 et meurt quelques mois après, le 14 février 1809, à Paris. Il est enseveli dans l'église Saint-Étienne-du-Mont dont il était curé.
Par le
domaine de La Motte où, dans l’oliveraie nous apercevons un chevreuil, et à
nouveau par l’ancienne voie ferrée et le domaine de Fontaine, nous arrivons aux
voitures à 15h00. Nous avons fait les 5 derniers km en un peu moins d’une heure
…
Merci à Jeff qui a mené la rando et qui en a écrit le CR.
Photos de Jeff ici
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