jeudi 27 juillet 2023

2023-07-27 St Denis

Nous sommes 24 au départ pour cette rando-fraîcheur d’une fin juillet. Le ciel est bleu, le soleil brille, heureusement c’est la forêt qui nous attend. 
Nous nous retrouvons au barrage de Saint-Denis : c’est une étendue tranquille et silencieuse où se reflètent en s’inversant les grands arbres qui l’entourent. Mais dès que l’on s’avance sur la chaussée de la retenue,  nous sommes accompagnés par le bruit de l’eau qui dévale en cascades en-dessous et qu’on aperçoit à travers les hampes de grandes fleurs roses.
Nous franchissons le barrage puis nous nous enfonçons dans les sous-bois. Sous de grands chênes, puis de grands pins, puis des épicéas, il y a encore beaucoup de fleurs, des centaurées bleues, de grandes ombrelles blanches, la bruyère rose, alternant avec des jaillissements de fougères bien vertes. Et le soleil nous émerveille de ses jeux de lumière dans les hautes futaies.
Et puis c’est la Rigole et une admiration sans cesse renouvelée. C’est si beau qu’on oublie que c’est la main de l’homme qui a créé ce paysage qui paraît éternel. C’est toujours cette eau qui coule tranquillement, scintillant dans les rayons de soleil qui traversent les grands arbres, les minuscules cascades générées par une pierre, les ronds qui se multiplient en s’élargissant au contact d’une libellule… On n’en finit jamais avec la sérénité de ce chemin.
On arrive au bout de la Rigole, ou plutôt à son début, puisqu’on l’a prise d’aval en amont. Un massif d’hortensias bleus sous des arbres immenses, cèdre et épicéas, annonce la prise d’Alzeau. Le monument à Riquet, le petit pont et le torrent qui dévale sur de grands rochers, nous suivons désormais le cours de l’Alzeau en montant vers le barrage de la Galaube.  Ce n’est plus le cours tranquille de la Rigole, c’est l’eau vive, les cascades sur les rochers et ce vacarme continu et si agréable...
Nous atteignons le barrage -un petit bout  de cheminement  dans le grand soleil- , un barrage qui est venu, dans les années 2000, compléter le système hydraulique initié par Riquet il y a trois siècles et demi avec la retenue de Saint-Ferréol. À la redescente, une rencontre avec des ânes puis avec un « arbre aux papillons » plein de papillons (le buddleia). Et nous retrouvons très vite les belles forêts et les frais sous-bois. Nous sommes toujours dans le berceau du canal du Midi et Michel nous montre les vestiges de la « rigole d’essai », celle que Riquet a fait creuser en « test » et qui lui a permis de s’apercevoir qu’il était parti trop haut. Puis un beau cheminement dans la forêt de la Montagne noire, le cours de l’Alzeau toujours à portée de pas avec ses passages précipités, ses gros rochers engendrant des cascades et des portions calmes à peine troublées par quelques insectes au-dessus de l’eau et par quelques poissons au-dessous. Nous sommes dans des hêtraies magnifiques, des alignements de troncs très droits et très hauts qui vont chercher le soleil, un soleil qui joue avec les feuilles, nous offrant de véritables tableaux d’ombre et de lumière, tandis que nos pieds foulent un tapis de feuilles mortes très doux à la marche. Et toujours des fleurs qui viennent égayer les étages inférieurs, et aussi des buissons de ronces pleins de mûres pas encore mûres.
Puis l’Alzeau devient lac, ses eaux prennent la couleur des feuilles qui s’y reflètent. Nous longeons les rives du bassin de Saint-Denis avant de retrouver la chaussée de la retenue et de surplomber le ruisseau redevenu sauvage ; le soleil joue avec ses eaux qui cascadent et lorsqu’elles inondent des rochers moussus, elles en deviennent vert émeraude derrière leur écran de grandes fleurs roses. 
C’est un bonheur toujours renouvelé de cheminer dans ces forêts illuminées par le soleil d’été, illuminées mais juste ce qu’il faut pour jouir de leur fraîcheur tellement appréciée, tout en s’imprégnant du miracle que représente aujourd’hui encore le rêve dont Paul Riquet a su faire une réalité.
La rando idéale des jours d’été… Merci à Jacques et Michel qui nous y ont menés.
Après quoi nous rejoignons le Villaret et la chaleur de l’accueil de Jacques et de Paule. D’autres Sélois nous y attendent et les retrouvailles sont, comme toujours, un moment  de plaisir et d’amitié. Nous sommes donc une trentaine à nous attabler sous les grands arbres. Et, comme d’habitude, il ne manque rien ! Blanquette et rosé, melon, charcuteries, biscuits au poivre, quiches, crudités… puis un beau barbecue de saucisse et de coustelous offerts et préparés par le maître de maison, avant une « farandole de desserts » comme on dit dans les grands restaurants : tartes, clafoutis, moelleux, cakes, biscuits… et bien sûr les fameuses oreillettes de Jacques.
Bref, un moment intensément festif au cœur de l’été. Merci, un grand merci à Paule et à Jacques, c’est toujours un bonheur immense de venir chez vous… 

Photos de Marie-Christine
Photos d'Armand
Photos de Roger

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