dimanche 20 août 2023

2023-08-20 Prat d'Albis

Randonner ou pas randonner, voilà la question d’aujourd’hui – ou plutôt d’hier. Vue la canicule qui s’abat sur nos régions était-ce sage de randonner ? Trouver la météo pour un lieu en altitude n’est pas évident. J’ai interrogé l’internet pour savoir de combien de degrés la température diminuait pour chaque 100 mètres d’altitude en plus (réponse entre 0,6 et 1) j’ai regardé la météo pour chaque commune entourant le Prat d’Albi, le départ de notre randos, et j’ai fait des calculs. Réponse : entre 22 et 26 degrés. C’était bon, on pouvait y aller. Il ferait chaud, mais pas trop chaud.
Et en effet il faisait chaud, probablement plus que j’avais prévu, mais pas trop chaud. Mais il valait mieux poser la question !
Nous sommes partis à cinq de Carca, une voiture suffisait. Nous avions rendez-vous avec Martine à Foix et nous avons fait les derniers kilomètres à deux voitures. Kilomètres qui ont vu notre altitude augmenter de presque 1000 mètres. Le paysage devenait de plus en plus beau au fur et à mesure de la montée. Et la température diminuait.
Vers la fin de la route nous avons rencontré des troupeaux de vaches, dont certaines pensaient que la route leur appartenait et que nous n’avions rien à y faire. Mais en passant sur l’herbe, nous les avons contourné.
Et voici enfin la fin de la route – un portillon. Et toute la place qu’il nous fallait pour nous garer. 
Donc nous sortons de la voiture, nous cherchons nos godasses de randonnées, on commence à les chausser et voilà qu’un petit troupe de chevaux arrive. Et gentiment ils passent à quelques mètres de nous. Nous continuons à nous chausser et voilà que nous entendons des sabots. Un deuxième troupe de chevaux s’approche de nous au galop. La charge de la Brigade Légère. 
Mais ils n’en veulent pas à nous et ils passent à côté. Nous sommes quand même rassurés quand ils repartent !
Et nous voilà prêts.
Nous abandonnons la route pour filer droit vers la colline à notre gauche. Pas de sentier, mais de l’herbe – presqu’un gazon, sous nos pieds. Ca grimpe de façon solide, mais pas assez pour en faire un rampaillou.
Et après une centaine de mètres de dénivelé, nous voyons l’autre côté de la montagne ! Ce sont les Pyrénées qui se montrent à nous .Elles sont magnifiques – mais encore un peu cachées car nous ne sommes pas tout à fait en haut. Encore cent mètres et vingt de dénivelé et nous voici à notre premier petit sommet, le Bout du Touron à 1488 mètres.
Et là, nous nous arrêtons pour regarder le Pyrénées. En un coup d’œil nous allons du Saint Barthélémy jusqu’au Mont Valier – et quelques pics de chaque côté ! Et elles sont belles ! Elles ne sont pas très vives, pas comme pendant les mois d’hiver quand elles sont recouvertes de neige, mais plutôt gris. Mais différents degrés de gris. Celles devant sont plus foncées, celles du milieu un peu moins, et celles plus loin plus claires encore. Avec nos applications nous essayons d’en identifier plusieurs, mais ce n’est pas évident, il y en a tellement. Et puis peu importe le nom, comme je crois que je l’ai déjà dit, elles sont belles. 
Et c’est tout ce qu’il faut !
Alors nous continuons en descendant de l’autre côté  du Touron pour retrouver la piste. Et continuer celle-ci qui longe cette large crête avec des vues splendides à gauche et à droite.
Le chemin est facile. Il monte régulièrement mais lentement. Nous avons le temps de regarder les fleurs. Bleues, jaunes, blanches. Quelques chardon carlines, des pisse en lits, des campanules, un peu de bruyère, et d’autres encore.
Nous passons au-dessus du petit pic suivant, les Loubatières à 1494, très différent du précédent qui était « gazonné » celui-ci est assez rocheux. Et quelle surprise, en tournant un coin, de trouver une dizaine de moutons couchés sagement et sans bruits à l’ombre d’un gros rocher. Ils nous regardent, sans grand intérêt pour ces bipèdes et sans bouger, du moins au début. Puisque tout à coup, ils décident que nous les dérangeons, et pourtant nous ne nous somme spas trop rapprochés d’eux, et ils se bougent un peu. Ils font presque trois mètres avant de se retourner pour nous regarder encore en essayant de nous faire partir par la force de leur regard.
Et ça marche ! Nous partons.
Et cinq mètres plus loin il y en a d’autres. Et finalement il y a tout un troupeau là, bien calmes et qui s’occupent de leurs affaires et rien d’autre. Il y en a un, un noir, qui monte sur un rocher pour nous regarder partir. Sans doute la sentinelle !
Et le chemin continue et nous montons pendant tout un temps pour arriver sur le flanc d’une crête moins large. Cela semble un endroit idéal pour casser la croûte. Alors nous remontons un peu vers le petit sommet (sans nom) ou nous trouvons un coin un peu ombragé, ce qui manque par ici, pour nous asseoir et manger, certains à l’ombre du rocher, d’autres à l’ombre de leur parapluie devenue parasol pour l’occasion.
Et qui dit pique nique lors d’une rando SEL dit aussi sieste. Ah il faut ce qu’il faut.
Et là, couché sur l’herbe, ma tête sur mon sac à dos, ombragé, au moins partiellement, par mon parapluie, j’ »ai essayé de dormir un peu, bercé par les voix douces des mes copines un peu plus loin et les clochettes lointaines des vaches, des chevaux et des moutons.
Le paradis sur terre.
Il y avait deux autres parapluies. Comme moi, Marie Claude avait pris in parapluie comme parasol. Mais Martine, revenant de la Chine, en avait ramené un parasol magnifique. Il se fixait sur sa tête, laissant les deux mains libres et lui procurant de l’ombre à tout moment. Elle l’a d’ailleurs porté pendant le restant de la rando.
En me réveillant je regardais de nouveau le paysage. Calme, bucolique, paisible. A gauche la crête depuis le Rocher de Batail jusqu’au Picou, avec un troupeau de vaches (ou peut-être chevaux – ils étaient assez loin) au sommet et la crête qui descendait vers la vallée lointaine.
Trop vite le temps à passé et il était l’heure du retour, ce qui s’est fait par presque le même chemin, avec deux collines en moins et une en plus. Nous nous sommes écarté du chemin pour passer par le Soum de Bazillac pour jouir de la vue sur la large vallée qui descend vers Foix, les collines de l’autre côté et le paysage encore plus loin. Très beau – presqu’aussi beau que de l’autre côté les Pyrénées.
C’est un des grands attraits de cette rando – les vues magnifiques des deux côtés. Et en plus le terrain agréable à marcher dessus – beaucoup de gazon, les pentes faciles. Une joie !
Mais la route continue et nous avançons bien et finalement nous retrouvons nos voitures avec tout près un énorme troupeau de vaches et de chevaux. Ils nous regardent nous déchausser et mettre des souliers légers. Ils attendent patiemment que nous partons, sans bouger. Surtout ce beau cheval planté au milieu de la route. Pas moyen de le contourner, il y avait aussi une vache qui fermait le chemin. Martine la première s’est avance – sans succès. Après tout, cette montagne et cette route appartient aux bêtes qui y paissent non ? Et ils ne réagissent pas du tout au petit coup de klaxon que Martine a finalement donné. Puis le cheval a avancé d’un pas – ah le chemin allait se libérer. Mais non, le cheval avance un peu et puis recule pour se frotter le cul, c’est le seul mot qui convient, contre la voiture de Martine. Sans doute avait-il quelque chose qui lui démangeait et il fallait qu’il gratte. Normal non, j’aurais fait de même. Impasse que faire. Nous autres, dans la voiture qui suivait, trouvions cela très drôle ! Mais devant je crois qu’ils s’amusaient moins .Martine craignait qu’en reculant le cheval ne donne de sérieux coups de sabots dans sa voiture. Finalement quand même elle s’y est résignait, a reculé un peu et le cheval s’en est allé, juste un peu, juste de quoi nous laisser passer !
Ensuite la belle descente vers Foix, et elle est belle cette route avec des vues incroyables sur Foix, son château et ses environs. Un petit arrêt pour tout bien voir et la descente finale, l’arrêt dans le centre de la ville pour prendre le verre de l’amitié sous les halles et la route de retour, tous très contents de notre journée.

Photos de John, Geneviève, Nicole et Martine
Photos de Marie-Claude

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