jeudi 23 novembre 2023

2023-11-23 Fraisse Cabardès

35 marcheurs se retrouvent sur les hauteurs de Fraïsse-Cabardès. On a l’impression que c’est une nouvelle équipe du SEL : bonnets, écharpes, gants, doudounes et… lunettes de soleil, on ne se reconnaît plus !
En fait c’est une belle journée de presque hiver, le ciel est bleu mais il fait froid ! Nous partons donc emmitouflés pour nous libérer quelque peu après quelques dizaines de minutes. Nous traversons le village de Fraïsse (le pays des frênes, étymologiquement),  les petites rues dévalent la colline sur laquelle le village s’est construit et enserrent son église.
Après quoi, nous entamons une petite grimpette dans un bois de chênes. Des chênes, donc, et des sous-bois de lierre et autres plantes grimpantes qui s’éclairent des boules rouges du petit houx. Nous voilà bientôt à découvert entourés de buissons bas. Et là, le vent nous rattrape. Ça souffle, là-haut,  c’est un peu frisquet, mais qu’est-ce c’est tonique et revigorant !  Autour de nous, des champs bien nus, aux chaumes encore apparents. Certains sélois étaient venus au printemps, les coquelicots envahissaient alors l’avoine encore vert tendre. Mais le cours des saisons est là et c’est tant mieux.  Méditerranéenne, la végétation en bordure des champs reste bien verte mais de temps en temps un buisson fauve ou même rouge s’en détache.
La nature devient plus sauvage. Nous longeons de grandes étendues couvertes d’un épais mélange de cistes et de chêne kermès tandis que de l’autre côté du chemin, s’alignent des plantations de pins. De temps en temps émerge un chêne vert. Une petite montée bordée d’arbousiers bien garnis : c’est l’occasion d’un petit arrêt gourmand.  De belles échappées vers la plaine carcassonnaise, au-delà, vers les premiers contreforts montagneux et puis, derrière, vers les Pyrénées qui se détachent sur l’horizon. Une pause pour contempler Montolieu et son abbatiale qui se serrent en contrebas, au creux de la vallée et, au premier plan, la colline qui porte l’église Saint-Roch. Et nous entamons le chemin de retour à travers une belle garrigue. Des tapis de thym embaument encore, le sentier se faufile au milieu des kermès, des cistes, des pistachiers lentisques, parfois il traverse un bois de chênes verts, il y a même une plantation de conifères qui étalent largement leurs branches, on dirait un jardin d’arbres de Noël. Quelques fleurs encore, de la roquette blanche, des centaurées bleues, elles ne savent plus où elles en sont ! D’autant qu’elles ne doivent pas avoir l’habitude de cohabiter avec les champignons. Car champignons il y a, qui semblent épouser la forme des cailloux contre lesquels ils ont poussé.
Nous longeons des paysages sauvages, surplombant des combes et des vallées pour finir sur celle du Trapel, un ruisseau qui a l’air bien anodin qui a pu pourtant provoquer, il n’y a pas si longtemps, une terrible catastrophe.
Le soleil nous a accompagnés depuis le début. Mais au fur-et-à mesure que l’après-midi avance, il devient plus bas, plus doux, il compose des tableaux magnifiques, illuminant les creux et les reliefs que nous suivons alors qu’il a quitté notre sentier. Nous baignons dans la lumière dorée de ce soleil d’automne quand nous abordons la dernière partie, dans une forêt de chênes plus dense, tandis que la lune blanche devient de plus en plus nette dans le ciel encore bleu. Une dernière vision sur l’horizon des Pyrénées qui maintenant forme une dentelle rose et mauve dans le lointain et nous voilà revenus aux voitures.
Merci Béa pour cette belle randonnée au cœur d’un automne lumineux.

Claudine

Photos de Daniel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour faire un commentaire, il faut

1) Entrer le commentaire - avec ton nom sinon c'est anonyme et je l'efface

2) Cliquer sur "Publier un commentaire"

Je me permettrai d'effacer les commentaires anonymes