dimanche 26 mai 2024

2024-05-26 Esperaza - Rennes le Chateau

2024-05-26 Esperaza - Rennes le Chateau
Jacques a proposé cette rando et Christine l’a menée avec lui. Pour notre grand plaisir. Nous nous sommes réunis à vingt et un à Espéraza et après avoir traversé la ville nous avons suivi un joli petit sentier verdoyant qui montait et descendait pendant plus d’un kilomètre. Puis un tournant à droite et le sentier sympathique devint un rampaillou ! La montée était rude et longue mais belle. Des vues sur la vallée du Linas et des fleurs en pagaille – comme partout sur cette jolie rando. Trop pour les énumérer toutes, Mais il faut en mentionner quelques unes – le genêt, présent partout, les orchidées pyramides et verdâtre (en fait blanche et très jolie), des lins bleus et des lins jaunes. Toutes ces fleurs non seulement ici à la montée mais tout au long de la balade. C’est vraiment le meilleur moment de l’année pour voir cette floraison.
Et ainsi après plusieurs arrêts plus ou moins longues nous arrivâmes à Renne le Château, dominant sa colline et les alentours. Nous avons admiré la vue splendide de là haut et nous avons cherché et nous avons trouvé le trésor célèbre. Non, je blague. Nous n’avons pas trouvé le trésor, mais c’est uniquement parce que nous ne l’avons pas cherché.
Un petit tour de la ville et nous repartons vers le bas. Depuis Espéraza nous suivons le sentier de couleurs, sentier qui est très bien balisé. Nous quittons Renne et descendons dans le petit canyon formé par le ruisseau de Couleurs. Eh oui le sentier porte le nom du ruisseau et non des couleurs des fleurs et des terres autour de nous. Mais les deux origines du nom sont très valables à mon avis.
Après la descente nous sommes dans les prairies, verdoyantes, égayées par les couleurs des fleurs. A un croisement nos guides décident de quitter le sentier et de trouver un tour plus long. Un peu de chemin et nous entrons dans les bois. Le sentier serpente, nous traversons le coin d’une prairie avec une grande tente (vide), nous replongeons dans les bois et après quelques centaines de mètres trouvons trois tipis abandonnés. Et un peu plus loin le sentier s’arrête en cul de sac. Nos guides s’interrogent. D’autres leur donnent leur avis et après une discussion assez longue la décision est prise de faire demi-tour. 
Et nous revenons sur nos pas jusqu’à un croisement où d’un avis quasi unanime nous décidons de nous installer pour le pique nique. Pour moi, il était grand temps !
Pique nique. Sieste. Classique quoi. Anodin même, mais si bon. La sieste m’a rendu mon énergie ! 
Nous revenons en arrière jusqu’au croisement avec le sentier de Couleurs. Et nous reprenons ce sentier.
Et nous continuons. Une montée dure mais pas trop longue nous amène sur la crête et en chemin nous voyons les terres rouges sur la droite. C’est vraiment le sentiers des couleurs.
Et puis la route devient plus plat, très agréable. 
Mais il nous joue un tour ce sentier. Près d’une campagne, il tourne à gauche et se met à grimper de nouveau. Un chemin en rampaillou de nouveau. Mais c’est toujours un paysage qui vaut le déplacement. Et la montée une fois finie est moins longue qu’elle en avait l’air. Et c’est la dernière grimpette. Le chemin continue son petit bonhomme de chemin (ouaf ouaf, que je suis drôle) et descend lentement, puis rapidement et puis lentement de nouveau. Jusqu’à la grande route à l’entrée d’Espéraza. Nous la longeons un peu jusqu’au passage des piétons que nous empruntons et dix minutes plus tard nous voici aux voitures.
Et le meilleur moment de la journée, de n’importe quelle journée de randos, j’enlève mes godasses de rando. Non elles n’ont pas fait mal, oui je suis bien dedans. Mais c’est si bon de les enlever.
Mais la marche à pied n’est pas fini. Nous devons encore faire trois cents mètres jusqu’au café pour le verre traditionnel. Et le deuxième meilleur moment de la rando, le verre de bière avec les amis.
La vie est quand même belle.
Merci Jacques, merci Christine pour cette belle journée.
John

Sous la conduite de Jacques le S.E.L, une nouvelle fois au départ de la cité chapelière, dans les pas de l’abbé Béranger Saunières.
Dés 09h00, après avoir fait la traditionnelle photo sur un parking au bord de l’Aude, nous partons en direction de Rennes le Château. Le village d’Espéraza est très coquet avec les bords du petit fleuve bien aménagés, très propres et avec de nombreux parterres de fleurs.
Après avoir franchi la route nationale, nous empruntons, à nouveau, le Sentiers des Couleurs. Le chemin en sous bois est très agréables pendant environs 2,00 km puis, il devient un peu plus abrupt. Il longe une arrête rocheuse et vers le sommet de jolies prairies. La vue est très belle sur la vallée de la Salz, les hauteurs de Saint Salvayre, de Valmigère et de Missègre qui, dominent Arques (où nous irons dans quelques jours).
Au pied de la «Colline inspirée», nous faisons une longue pause avant de rentrer dans Rennes le Château par le vieil escalier qui conduit au château de la famille d’Hautpoul. Nous commençons la visite du village pour admirer les nombreuses sculptures d’Urs Zimmermann décédé dans le village le 25 avril 2022 à l’âge de 67 ans.
Puis tour à tour, nous passons devant la mairie, les ruines de l’ancienne église Saint-Pierre, l’office du tourisme, la Tour Magdala, l’orangeraie, la tombe de Béranger, la villa Béthanie, le Jardin de Marie et enfin l’église dédiée à Marie-Madeleine où nous sommes accueilli par le diable Asmodée. Il y a déjà de nombreux de touristes dans l’ancienne Redhae.
Prés de la Tour Magdala, Stéphanie guide un groupe de visiteurs. Stéphanie guide-conférencière connait parfaitement tout des légendes et mystères de la région et surtout de son histoire réelle (voir son site Légendes d’Oc). Elle fait souvent rêver, petits et grands, en contant de merveilleuses histoires de trésors et parfois de s’interroger sur certains mystères, sur le crime toujours «non résolu» de l’abbé Antoine Gélis, curé de Coustaussa le 01 novembre 1897. NDR : Elle et moi, nous évoquons de vieux souvenirs de l’A.P.A.R.C
Ce Haut-Razès est non seulement riches en légendes et mystères mais aussi sur son HISTOIRE, son archéologie, sa géologie, sa faune et sa flore. On ne compte plus les milliers d’articles, de livres (histoire ou romans), d’émissions de télévisions qui lui sont consacrés.
Nous quittons le village par un petit sentier. Celui que Béranger a du emprunter lors de son arrivée à RLC en mai 1885. Au détour du sentier, nous passons près de la fontaine aux 4 lions construite par Elisabeth Van Buren, de l’ancien moulin qu’elle a fait transformé en tour médiévale. Arrière petite fille du président Théodore Roosevelt, ufologue, passionnée de l’histoire du Razès, Elisabeth a vécu plusieurs années à la ferme des Ladanous. Sur la chaine Youtube l’on peu visionner plusieurs films qui lui sont consacrés.
Nous franchissons le Ruisseau des Couleurs et peu après la ferme, à un croisement de piste, il est décidé de faire une petite «variante» en direction du Carla. C’est une impasse et il faut faire demi-tour. Nous décidons de manger à quelques mètres de cette «ferme» prés d’un enclos où paissent deux jolis chevaux. Il est 13h30, lorsque nous reprenons notre cheminement.
Pendant un peu plus d’un kilomètres la pente est très dure et il fait chaud, la marche est relativement lente. Beaucoup de fleurs tout au long du parcours, les Terres rouges contrastent avec le vert des prairies. Nous arrivons à la grotte de Paris pour faire une nouvelle courte halte.
En 1645, le berger Ignace Paris en cherchant une brebis dans cette grotte aurait découvert un trésor. Le châtelain Blaise d’Hautpoul l’aurait fait enfermer et, bien que soumis à la «question» Ignace n’a jamais révélé son secret. Nicolas Fouquet se serait également intéressé à l’affaire qui a été confirmée par l’évêque d’Alet, Nicolas Pavillon.
Dans la région les histoires de TRESOR remontent à bien longtemps. Jean-Yves Tournier natif de Fa nous contait en occitan que «les lavandières battaient le linge au Ruisseau des Couleurs avec des battoirs en or».
Quelques centaines de mètre plus loin nous parvenons à la ferme de Pailhères où se trouvent des gîtes «hauts de gammes». Encore une très dure montée pendant près d’un kilomètre et enfin la descente vers Espéraza avec une nouvelle fois de très belles vues.
Après avoir parcouru 19,500 km avec un dénivelé positif de 470 mètre, nous voici à nos voitures aux alentours de 16h20. La «remise en condition» rapidement effectuée nous allons prendre le dernier verre au café près du Musée des Dinosaures. Merci à Jacques l’organisateur de cette balade, à Roger son assistant du jour, à Christine la «régionale de l’étape».
Jeff

Photos de Jef
Photos de Jocelyne
Photos de John et de Chantal et d'Armand

jeudi 23 mai 2024

2024-05-23 Barbaira

En cette belle journée de printemps, nous sommes 30 à nous attaquer aux pentes de l’Alaric. Nous traversons le village de Barbaira, nous passons sous le chemin de fer, nous faisons une halte devant l’église avec son beau clocher carré et sa triple génoise dont les pigeons font leurs petites maisons. Nous longeons des jardins, une prairie où une marée de coquelicots fait flamboyer l’herbe verte, nous passons sous l’autoroute et enfin, voilà le sentier qui mène vers la « montagne ». Des cyprès bordent les vignes, les talus débordent de lilas d’Espagne, de coquelicots, de genêts, de glaïeuls sauvages blancs ou rouges, de thym en pleine floraison et de tas d’autres fleurs de toutes les couleurs.
Puis la montée commence dans une forêt de chênes verts et d’arbustes méditerranéens. Un instant, nous devinons les murailles du château de Miramont, loin au-dessus de nous. C’est une belle montée à travers une végétation de plus en plus dense, égayée des corolles des aphyllantes et des cistes, accompagnée parfois d’une odeur entêtante de figuier et de thym. Nous atteignons une petite route et nous accordons une pause bien méritée. Puis nous attaquons un autre sentier, aussi raide que le précédent, avant d’obliquer à travers pente. La forêt est plus dense et s’agrémente des fleurs de sous-bois, le fragon avec encore ses boules vermillon, des campanules, quelques orchidées pyramidales, des petits cistes blancs, de grands cistes roses et mauves, des fleurs bleues, blanches, jaunes… et plein de plantes grimpantes, rampantes et parfois bien accrochantes. 
Un petit sentier s’écarte du chemin pour conduire au Pas de Roland, lequel offre une très belle vue sur la plaine audoise et sur la Montagne noire. 
Nous sommes ici dans un univers où imaginaire et histoire se mêlent tout en s’ancrant dans le paysage. 
Remontons loin dans le temps. Au début du VIIIe siècle, les Sarrasins ont envahi la plus grande partie de la péninsule ibérique et presque immédiatement a commencé la Reconquista, la reconquête chrétienne à partie des royaumes du nord de l’Espagne. Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle est né à ce moment-là et il est vite devenu le symbole de la victoire chrétienne sur les musulmans. Il a pris une grande importance au XIe et surtout au XIIe siècle. Le cheminement vers Compostelle, particulièrement le passage des Pyrénées, était une dure épreuve pour les pèlerins et se mettre dans les pas de héros au caractère sacré valorisait l’effort et le rendait plus acceptable. Le héros sacré par excellence c’était Charlemagne, le grand empereur qui, plusieurs siècles auparavant, avait lui aussi passé les Pyrénées pour combattre les Sarrasins, et son personnage est venu doubler celui de saint Jacques. Charlemagne donc, et ses compagnons au premier rang desquels le célèbre Roland, ont alimenté la littérature (la Chanson de Roland) et ont peuplé les paysages de la route compostellane. Le nom de l’empereur a été  attaché aux lieux témoins des faits les plus prestigieux, une abbaye fondée (Lagrasse), une ville libérée (Carcassonne), une communauté d’habitants dotée de privilèges (l’Andorre). Celui de Roland, moins « sacré », a été lié aux phénomènes étranges de la nature, repères facilement reconnaissables sur le chemin, d’où les nombreux « pas de Roland », comme ici, ou « brèche de Roland » (Gavarnie), palets, ponts, empreintes de sabot de cheval ou de genou, ou même « tombeau » (grotte de Bédeilhac) « de Roland »  qui peuplent les Pyrénées.
Il est très prenant de penser que ces paysages que nous parcourons ne sont pas que des tableaux muets, même s’ils sont très beaux. Ils sont chargés d’âme et ils se souviennent des hommes qui sont venus ici bien avant nous et y ont laissé une part d’eux-mêmes.
Après cet intermède, nous reprenons le chemin très ombragé, au milieu des cistes roses, des immortelles aux petits bouquets jaunes, de la potentille jaune elle aussi, des véroniques bleues, des églantines blanches et roses et même, au milieu du chemin, de belles fleurs de lin d’un bleu azur. 
Un petit bout de route et puis nous redescendons vers le château (eh oui, nous étions au-dessus…). Voilà enfin le château de Miramont dominant un panorama splendide sur la large vallée d’Aude.  Des ruines bien sûr, mais des pans de muraille toujours imposants qui laissent deviner la puissance qu’avait dû avoir l’édifice. Une enceinte extérieure, les restes d’une salle voûtée, le donjon… Nous faisons une pause au milieu des genêts pour évoquer le passé des lieux. Là encore, histoire et légende se mêlent : le château s’est appelé château d’Alaric puisque il s’élève sur les pentes de la montagne du même nom ; Alaric était bien un roi des Wisigoths, qui régna sur le pays, mais ni son tombeau ni un trésor « rêvé » ne se trouvent ici et il n’a jamais occupé ce château qui lui est postérieur de plusieurs siècles. Il a été construit au XIe ou XIIe siècle, comme la plupart des châteaux seigneuriaux de la région. Les seigneurs, ici, étaient la famille de Barbaira dans l’entourage des vicomtes Trencavel. Vint la Croisade contre les Albigeois et le château de Miramont, comme tous ses pareils, fut assiégé en 1210 par Simon de Montfort, avec beaucoup de difficultés, dit un chroniqueur, car la saison -on était vers Pâques-  était rude. Il fut pris et son seigneur, Chabert de Barbaira, devint un des faidits, ces seigneurs bannis et dépossédés de leurs terres. Chabert continua la lutte contre les croisés puis les hommes du roi de France. Un seigneur du même nom, lui ou son fils, participa à la grande révolte de Raimond Trencavel en 1240 puis il fut chargé par un seigneur catalan de la défense du château de Quéribus face aux armées du roi de France en 1255. Il finit par se rendre et la famille de Barbaira fit souche en Catalogne. 
Et le château de Miramont ? Après le siège de 1210, passé aux mains des croisés puis du roi de France, il fut laissé à l’abandon… pour aboutir aux ruines actuelles. Ainsi passe la gloire du monde… c’était pourtant un puissant château.
Nous contournons les murailles et, par-dessus pistachiers lentisques et chênes verts, nous contemplons les formes étranges des « grès rehaussés » dont Guy nous explique la genèse, il y a quelques millions d’années. Ils se détachent au milieu des chênes, des pins et des pinsapos, ces sapins d’Andalousie aux curieuses pignes dressées verticalement sur les branches mais dont beaucoup sont morts, probablement de sécheresse.
Et puis c’est la descente, aussi raide que l’avait été la montée, à travers la forêt toujours aussi pleine de fleurs. Dernière étape sur une petite route qui serpente entre les pins,  puis nous retrouvons les vignes et les cyprès, les coquelicots et les lilas d’Espagne, un dernier regard en nous retournant : au-dessus d’une vigne entourée de cyprès les rochers de l’Alaric émergent de la forêt dans un rayon de soleil. 
Merci Marie-Claude de cette belle randonnée de printemps pleine de fleurs, d’odeurs et de couleurs sur une terre de légendes et d’histoire.

CR de Claudine (P)

Photos de John

dimanche 19 mai 2024

2024-05-19 Villemagne-Cenne FestiRando

Il y avait quarante deux randonneurs au départ, dont quinze du SEL, pour cette rando dans le piémont de la Montagne Noire. Béa et ses amis de festirando nous ont accueilli avec du café, des jus et des biscuits, tout ce qu’il nous fallait pour bien démarrer la rando.
Le soleil était aussi au rendez-vous et nous sommes partis sur le circuit balisé Cenne-Monestiés – Villemagne, mais dans le sens contraire du parcours habituel et en commençant à Villemagne. C’était intéressant de le faire comme ca, c’était tout nouveau pour moi – et pourtant je l’ai beaucoup parcouru ce circuit car j’ai habité presque vingt ans à Cenne.
Donc nous avons traversé Villemagne pour arriver le long des champs avec une belle vue sur la vallée en bas et en face. Le paysage était tout frais et bien lavé des pluies récentes et les fleurs scintillaient de ce fait. Nous voici repartis dans les bois pour arriver à la route Villemagne et la traverser pour descendre encore pour arriver au barrage de Cenne-Monestiés sur le Lampy. Nous avons fait une halte pendant que notre guide nous donnait quelques informations sur ce barrage.  Voici ce qu’il a dit avec un complément d’info que je connaissais depuis ma résidence à Cenne
Le barrage a été construit en 1885 par le conseil municipal de Cenne Monestiés pour contrôler le débit de la rivière du Lampy. L’eau du Lampy servait non seulement à irriguer les champs des agriculteurs mais aussi à faire tourner les multiples roues de l’industrie textile dans le village. C’est pourquoi une vingtaine d’agriculteurs et d’industrialistes ont contribué à la construction du barrage en complément des subsides du village et de l’état.
Une fois terminé, le débit était en effet beaucoup plus régulier. Le Lampy coulait de jour et la nuit il était coupé pour que l’eau s’accumule derrière le barrage pour être utilisé le lendemain.
Avec le temps, cette eau a cessé d’être utilisée comme force motrice, car l’électricité est arrivée dans le village, en 1904 pour être précis. Mais le Lampy est toujours utilisé par les agriculteurs pour irriguer les champs.
Le barrage de Cenne est un barrage à gravité, c’est-à-dire que c’est le poids du barrage, renforcé par une légère courbure de celui-ci, qui le maintient en place et qui retient les eaux. Mais le barrage n’est pas tout à fait imperméable et il y a des infiltrations continues. Et qui dit passage de l’eau, dit érosion. Et avec l’érosion, qui croit de lui-même et donc il y de la matière qui s’en va. Et donc le poids diminue – et donc il y a un danger de défaillance du barrage. En 1966, vu ce danger, le barrage a été renforcé par des tirants en fer qui le traversent de haut en bas scellés dans la roche au fond. Les trous percés pour ces tirants ont ensuite été remplis de ciment, sans doute dans le but de les renforcer, mais avec une conséquence imprévue – on ne savait pas si le fer était toujours en bon était et non rouillé. L’état français devient de plus en plus vigilant sur le danger des barrages, surtout les barrage  de classe A – dont celui de Cenne. Il a 22 mètres de haut – donc il est classe A, même si le volume d’eau – 137 millier de mètres cubes, comparé à ses voisins (Lampy - 1 673, St Denis - 304, Cammazes 18 800) sont beaucoup plus grands. On a fait une étude, on a fait des calculs et le prix pour « effacer » le barrage était bien supérieur au prix pour le « réconforter ». Alors vers 2019 les travaux ont commencé : travaux de confortement d’urgence du barrage par tirants d’ancrage, la modification de l’évacuateur de crues et le rejointoiement des maçonneries. C’est pourquoi cette belle œuvre est toujours là pour nore plaisir – et pour la réserve d’eau qu’elle contient.
Nous sommes descendus près du barrage, avec des belles vues de celui-ci et de l’eau qui bondit des déversoirs – un très beau spectacle de chute d’eau (que j’ai retrouvé sur des cartes postales d’il y a plus d’un siècle). Et nous avons longé le béal qui amenait l’eau vers l’usine de Badens. Cette usine a utilisé l’eau de façon indirect : ils avaient un générateur qui produisait l’électricité qui à son tour faisait tourner les roues de la fabrique. Et ce générateur a été utilisé assez longtemps car l’électricité n’est arrivé à l’usine que très tardivement ?
Le chemin quitte le béal et descend presqu’au niveau du Lampy et nous sommes passés devant la cabane qui protégeait le générateur.
Notre chemin continue, on retrouve l’ancienne route Cenne-Villemagne que nous quittons ensuite pour descendre dans la vallée des usines. Beaucoup de vieilles usines à l’abandon aujourd’hui. Et pourtant il y a un siècle et demi il y avait plus de 1500 ouvriers dans ces usines. C’était un grand centre industriels ! Nous avons fait un petit écart pour voir la grande roue à Aubes, ou plutôt les restes de cette roue car elle est en piteuse état. C’est bien dommage.
Et puis nous arrivons en haut du village au vieux lavoir, restauré récemment par l’association Sainte Marie. Nous descendons encore vers le Lampy près d’une usine en ruines, quoique la cheminée est toujours en bon état et la « nouvelle » usine construite à la fin de la guerre. Une monstruosité en ciment !
Nous ne nous y attardons pas et nous continuons par la petite rue pour traverser la départementale et nous diriger vers le Moulin d’Huc, une cartonnerie toujours en fonction, pour traverser la passerelle et trouver un champs pour notre pique nique.
Et après un repos bien mérité nous repartons. Et si nous sommes descendus toute la matinée, cet après-midi nous allons monter. C’est une loi de la nature : tout ce qui descend doit bien remonter.
Et ainsi nous remontons sur la crête avec une très jolie vue sur le village. 
Le chemin continue, une montée lente et régulière sans difficulté aucune. Ci et là de jolies vues et nous arrivons à la route Villemagne – Saint Papoul que nous empruntons pendant 500 mètres avant de prendre l’ancienne route de Villemagne à Castelnaudary. Nous nous retournons de temps en temps car la vue est impressionnante, les champs, la vallée, les collines en face et au loin les Pyrénées (par un beau jour).
Et nous voilà à la fin. FestiRando nous offre un petit jus encore et nous les quittons non sans les remercier de cette belle randonnée. 
Merci Béa et merci à tes amis co-organisateurs.
John

Photos de John

jeudi 16 mai 2024

2024-05-16 Montclar - le sentier des sangliers

Seize personnes pour le sentier des sangliers, mais le fameux sangler des sentiers n’a pas fait d’apparition. Tant pis ce sera pour une autre fois.
La rando a été déplacée au matin pour éviter la pluie – et c’est réussi. Pas une goutte de pluie – au contraire le soleil tout au long de la rando, pour notre plus grand plaisir. Au début de la rando nous avons très vite vu les Pyrénées et elles étaient belles et étincelantes par ce soleil matinal. Depuis le Canigou, en passant par le Madres, le Carlit, Le St Barthélémy et le Soulairac et plus loin encore elles avaient encore leur manteau hivernal de neige, quoique percé ci et là où elle avait fondu.
Le pays est florissant grâce au temps qu’il a fait récemment, de la pluie par moments, du soleil par moments et de nouveau toutes les fleurs étaient au rendez-vous. Je me rappelle un champ ou il y avait un nuage d’orchidées pyramides que je voyais à contre-jour, illuminées de derrières par le soleil. C’était magnifique. Et ce n’est qu’un exemple. Maintes fois je me suis arrêté pour regarder de plus près une fleur ou un arbre ou la vue, toujours changeante mais toujours la même vue d’un autre angle.
Et puis c’était fini, juste dans les temps, Yves était content qu’il nous avait ramené à bon port une minute avant midi. Un grand merci Yves pour cette belle rando.
Et bienvenue à Nadine qui nous a rejoint pour la première fois pour faire un essai. Mais essai concluant car elle a décide de s’inscrire au club car cela lui a plu. Et à nous aussi.
John
Photos de John

dimanche 12 mai 2024

2024-05-12 Esperaza

Au départ d’Espéraza, sous la conduite d’Alain le S.E.L dans les pas de Béranger Saunières, puis en direction du Mont Sec et d’Antugnac. Retour dans la cité chapelière par Croux.
Ce matin à 09h00, nous sommes douze sur le parking du musée des dinosaures. Guidés par Alain, nous franchissons l’Aude et traversons la route à proximité de Caderonne pour commencer cette jolie balade par le ruisseau des couleurs.
Espéraza a été par le passé un gros bourg industriel, capitale mondiale du chapeau de  feutre. 
En 1929, près de 3000 ouvriers étaient employés sur 14 sites différents. Durant le règne de Louis XV la Guerre de 7 ans (1756-1763) des prisonniers faits parmi la population de Bugarach se retrouvent en Haute-Silésie (Pologne) où ils apprennent la confection des chapeaux de feutre. De retour dans leur village, ils perpétuent ce savoir-faire en utilisant les ressources de la région : laine des moutons, outils en bois, eau des rivières. C'est ainsi que naît l'industrie chapelière qui se déplacera sous le Second Empire à Espéraza. 
A partir des années cinquante cette industrie a décliné jusqu’à pratiquement disparaître. En 2018, la dernière usine située à Montazels qui n’occupait que 9 personnes ferme. L’industrie chapelière renait en 2021, sous la forme de la coopérative Montcapel.
Espéraza a toujours été une citée très sportive en particulier en cyclisme et rugby. Jusqu’au début des années soixante le Grand prix d’Espéraza était considéré comme une «classique» à laquelle les plus grands champions. Parmi les vainqueurs : Louison Bobet en 1954 et Robert Chapatte en 1952. 
Le sentier en sous bois est très agréable, il monte vers l’antique cité wisigothe de Rhedae qui aurait donné son nom au Razès. Certainement que ces sentiers ont été empruntés par l’abbé Béranger Saunières et sa servante Marie Dénarnaud. En dehors de l’histoire plus ou moins sulfureuse du fameux trésor de l’abbé, nous sommes dans une région, au très riche passé depuis la préhistoire, la période romaine, le Moyen Age,  jusqu'à la Révolution, où l’on trouve de nombreux vestiges, d’anciennes mines et des grottes «mystérieuses». 
Au détour du sentier, nous apercevons sur la hauteur l’orangeraie et la tour Magdala. Après une assez longue pause, un grand virage à gauche à 180°, nous commençons notre descente vers Couiza. Nous retraversons le fleuve Attax (l’Aude), passons a coté de l’usine Montcapel pour rejoindre Montazels. Un petit détour dans le village nous permet d’admirer la fontaine  du Grifoul et la maison natale de Béranger. 
Joseph Saunières ancien régisseur des terres du château de Montazels et métayer du marquis de Cazamajou (ancien propriétaire du château)  fut maire du village et gérant de la minoterie du château (lieu-dit le moulin). Père du fameux curé, il était marié à Marguerite Hugues qui lui donna onze enfants (cinq filles et six garçons) dont François  Béranger  l’aîné de la famille Saunière (1852-1917.
La longue montée vers le Mont Sec est difficile mais nous avons de très belle vues sur la vallée de l’Aude, ses villages, sur Bugarach, les Pyrénées. Nous passons à proximité de quelques capitelles et parvenons au sommet vers 12h15 pour faire la pause casse-croûte. 
Peu avant 14h00 nous reprenons notre cheminement en direction du village d’Antugnac et du hameau de Croux où se trouve une jolie chapelle restaurée dans les années 90. Le cheminement continu par de jolis petits sentiers d’où nous avons de belles vues sur les villages de Conilhac la Montagne et de La Serpent.
Datant  principalement des XVI éme et XVII éme siècle le château de La Serpent est situé sur  les coteaux, surplombant l’entrée du village et l'église. Il représente une réduction architectonique du Château de Versailles et fut édifié sur l'emplacement d'un château fortifié plus ancien, datant du Moyen Age.
Les derniers kilomètres pour le retour à Espéraza sont assez durs. Nous arrivons à nos voitures vers 16h30 après une rando de 20,450 km avec un dénivelé positif de 687 mètres. Nous allons prendre le verre de l’amitié au café à proximité des musées des dinosaures et de la chapellerie.
Merci à Alain pour cette belle balade dans cette région chargée d’histoires et de mystères. Nous y reviendrons.
Jeff

Photos de Jeff

samedi 11 mai 2024

2024-05-11 AG 2024

L’Assemblée Générale du SEL est toujours un grand jour pour notre association. Il y a un mélange d’un peu de formalisme et de beaucoup de convivialité. 
Nous nous sommes réunis aux Cabanes dans les Bois à Villalier, comme nous l’avions fait trois ou quatre fois avant. Nous nous sommes retrouvés soit entre personnes qui participaient régulièrement aux randos du dimanche ou de jeudi, soit avec d’autres qui pour une raison ou une autre ne viennent randonner que rarement ou même plus du tout.
C’étaient des retrouvailles quoi. Le tout agrémenté d’un petit café ou autre boisson et quelques petites pâtisseries.
Et puis c’était l’heure de la partie formelle, l’Assemblée Générale proprement dite. A la table pour mener les débats et pour rapporter ce qui s’était passé pendant l’année 2023, Jacques, Ginette; Jean-Jacques, John, Claudine et Gerald. Si je le dis moi-même, nous avons bien parlé ! Le mot du président, les rapports sur ce qui s’est passé en 2023, tout a été accepté. Puis les projets pour 2024 (marcher, randonner, se promener, se balader et 3 séjours) ont été acceptés aussi. Un petit débat et échange d’idées et on a élu le nouveau Conseil d’Administration, qui s’est ensuite réunie rapidement pour élire le Bureau et identifier les responsables des tâches importantes.
Et Jacques, notre président depuis vingt cinq ans nous a annoncé qu’il allait prendre une retraite bien méritée à la fin de ce mandat. Il laisse à son successeur un challenge assez formidable. Mais je suis sûr que quelqu’un reprendra dignement le flambeau ! Avis aux amateurs.
Mais tout cela se trouve dans le compte rendu de l’assemblée ici
Ensuite il y avait les projections de diaporamas sur la vie du SEL en 2023 (randos, séjours, photos de famille) préparées par John et une belle vidéo de souvenir de séjours passé préparée par Christian R.
Et tout cela donne soif, et un peu faim. Alors tout logiquement nous sommes passés aux apéros et aux amuse-gueule-entrée. Ca bavardait ferme. 
Très vite c’était l’heure du repas qui nous a été préparé et servi sous les arbres. Quelle joie. Et c’était bon – des plats appétissants, des vins agréables et une excellente compagnie.
Et ainsi, vers seize heures (je pense) s’est terminé la journée de l’Assemblée Générale 2023 du SEL
A bientôt sur les sentiers et « A l'an que vèn » pour l’AG 2024
John

Compte rendu de l'AG ici

Photos de John
Photos de Jeff

L'année 2023 au SEL
La Famille ici
Les randos et les évènements ici
Le séjour au Lavandou ici
Le séjour aux Asturies ici

Les Souvenirs des séjours anciens ici

jeudi 9 mai 2024

2024-05-09 Le Villaret

Eh bien notre président a toujours le pouvoir de nous étonner. Nous avons fait souvent des randos à partir de l’étang au Villaret, comme ce jeudi. Et ce jeudi il nous a fait passer par des sentiers et des chemins où nous n’étions jamais passés.
C’était une très belle rando. Dans les bois, dans les champs, sur petites routes mais surtout sur chemins et sentiers. Il a fait beau, très beau, mais il y avait toujours l’évidence des pluies récentes. Les petits ruisseaux (et les grands) que nous avons croisés, et souvent sautés, couraient à plein régime. Le plus spectaculaire c’était les deux trop pleins du bassin de St Denis, l’un a gauche, l’autre à droite. 
Et les fleurs. Car la pluie suivie du soleil est tout ce qu’il faut pour ouvrir les fleurs. Je n’essaierai même pas de les énumérer, encore moins de les photographier toutes. Mais elles sont dans ma mémoire. Mais il y a quand même quelques fleurs dans l’album
Après la rando, Jacques nous a gentiment invités à prendre le verre d’amitié chez lui, dans son jardin. C’est vrai que quelques bulles et quelques oreillettes en bonne compagnie sont très agréables après le rando.
Merci Jacques pour cette belle rando et pour ton hospitalité toujours aussi généreuse.
John

Photos de John et d'Armand et de Josy

dimanche 5 mai 2024

2024-05-05 Les terres rouges de Ribaute

Il était une fois, comme à chaque fois, une longue mais douce ascension nous menant au premier point d’intérêt.
Sur notre chemin, les Madrennes, la Louisiane sur l’autre versant du ruisseau du Cayran et une zone partielle des Terres Rouges.
Une fois n’est pas coutume, sans faire de politique, direction à gauche pour survoler le ruisseau  de Romanissa. Encore un peu de dénivelé en sous bois et nous voilà enfin à la Girouette qui nous fait tourner les têtes. Ne  perdons pas le nord même si nous sommes tous complètement à l’ouest.
Le petit moment que j’ai fort apprécié lors de la descente des Caunes Hautes. Vous étiez à 20, toutes et tous des premiers de cordée, photos à l’appui.
 Le sentier botanique en descente après la découverte de La grotte et de Cro Mignon.
Tiens donc ? Encore une direction à gauche. Ca descend pour mieux remonter vers le Grand Crès, là où se trouve une remise avec un toit terrasse sur lequel nous sommes. On s’imagine y revenir avec tables et chaises pour y organiser un barbecue. N’importe quoi !
Aller zou, ça monte encore vers les Bugades, la maison du jardinier, ainsi l’a-t-on nommée. Nous assistons en avant première à un combat historique, pas de cape et d’épée mais de bâton et de masse à coin. Un certain ne fait pas le poids mais match nul. On ne peut pas et surtout on ne doit pas abattre la tête du SEL.
Enfin une descente pour nous soulager les gambettes. Sur notre gauche Serrat de Malclavel, direction à droite « tient donc ? » pour remonter par un petit sentier vers Serrat de la Bade où se déroule la pause repas tant attendue et avec option sieste.
Aller, c’est reparti. ArrêtS : au Roc troué, à la stèle, puis empruntons le chemin de Lasternouse. Encore des arrêtS : à la carrière et l’abri de son carrier. Les plus courageuses et courageux ont bien voulu voir le four à chaux. Notifié sur le panneau, dans lequel nous sommes tombés, « ¼ heure aller retour » mais pour nous, plutôt ¼ heure à l’aller et ¼ heure au retour.
Cela dit, « j’ai les noms ! », photos à l’appui, des partisans des moindres efforts.
Encore et toujours des arrêtS : à la Capitelle, la Bergerie, le Puits, l’aire de la Faune Locale, la table de Désorientation, la source captée, « « à sec », et ses vestiges, les Terres Rouges « tant réclamées » et retrouvons la Louisiane « que personne n’a voulu la visiter ».
ConclusionS, on n’arrête pas d’arrêter et nous n’avons jamais autant bavardé lors d’une randonnée. 
Merci à vous de votre participation, merci à Chantal pour cette proposition, merci à Patrick de son accompagnement lors de la reconnaissance.
Comme il se doit, les verres des amitiés en terrasse à Lagrasse. Les comptes sont bons.
Nous reprenons les routes du retour, les uns de Lagrasse, les autres par les étroites gorges du Congouste.
Christophe

Photos de Patrick
Photos de Roger
Photos de Christophe