jeudi 6 août 2020

2020-08-06 Bout de Touron et Rocher Batail

Ce fut une randonnée magnifique. En haut sur cette longue crête, pas un nuage au ciel, les Pyrénées d’un côté, la vallée de Foix de l’autre, le château de Foix visible de temps en temps, des troupeaux mélangés de vaches et de chevaux, quelques moutons, des fleurs parsemées mais de beaucoup de sortes, quelques oiseaux au-dessus de nous, des martinets, des vautours, des corvidés, un aigle. C’était un jour à prendre de photos, dont beaucoup de panoramas.
La rando n’était pas difficile ; Douze kilomètres, 460 mètres de dénivelé, pas de rampaillous, du moins à la montée. Facile. Mais avec la chaleur et l’altitude, nous étions fatigués à la fin. Fatigués mais heureux.
Je suis parti tôt de chez moi, le soleil pointait sur le champ en face de la maison mais j’étais encore à l’ombre. En montant sur la crête les Pyrénées apparaissaient, comme souvent, alignées de devant moi. Arrivés au pont sur le Canal du Midi à Bram, Jacques m’attend. Je monte avec lui et à Villesiscle Daniel se joint à nous. A Fanjeaux les Carcassonnais nous attendent et Alain et Martine montent avec nous. Yves conduit Claudine, Marie-Christine, Jocelyne et Roger et nous le suivons. Nous passons Mirepoix et Foix e la route commence à s’élever en lacets. En effet il y a huit cents mètres de différence entre Foix et le Prat d’Albis .Mais nous ne nous arrêtons pas là et continuons à grimper encore deux cents mètres pour nous garer finalement après le Pla des Peyres. Les vues sont déjà incroyables. C’est la vallée de la Barguillière, qui descend vers Foix. Nous voyons les collines de l’autre côté et plus loin la plaine entre Toulouse et Carcassonne et la Montagne Noire loin au Nord-Est.
Chaussés et bâtonnés, nous partons à l’assaut du Bout de Touron, une petite grimpette de moins de cent mètres. Et là à 1488 mètres, c’est époustouflant, nous voyons les Pyrénées. C’est beau, c’est beau. C’est très beau.
Et la balade en crête commence. Les montagnes à gauche, les collines et la plaine à droite. C’est une crête herbeuse, presque gazonnée tellement l’herbe courte est douce sous les pieds. Il y a quelques rochers qu’il faut enjamber ou contourner de temps en temps, mais en général nous marchons sur l’herbe ou sur le sentier en terre que des multitudes de pieds ont créés.
Et pas seulement des pieds humains. Il y a des troupeaux ici. Peut-être pas maintenant, quoique nous passons au milieu d’un troupeau de vaches .Mais les animaux laissent leurs cartes de visite derrière eux. Vaches, chevaux, moutons tous les y ont laissées.
Et a chaque petit sommet il y a des mouches. Pourquoi les mouches vont-elles aux sommets ? Personne ne le sait. Nous ne restons que très peu de temps aux sommets.
Mais ce ne sont que des petits désagréments. Nous ne restons pas sur les petits sommets et nous continuons d’un pas de montagnard, lent mais sûr, jusqu’au Rocher de Batail où, à dix mètres au-delà du sommet, nous nous installons pour notre pique-nique. Jacques nous offre du vin et plus tard Marie-Christine un beau cake au chocolat. Nous regardons les sommets au loin et Roger et Daniel nous les identifient. Tout à fait à l’est nous apercevons le Bugarach et le Montségur. Celui-ci n’est pas enligne de crête mais est bien visible contre une montage moins foncée derrière lui. La Dent d’Orlu est là, aussi un peu caché. Plus à l’Est il y a des montagnes que nous voyons moins souvent : le Mont Valier et le Pic du Midi de Bigorre .Et là Claudine nous raconte l’histoire de Saint Valier, qui a donné son nom à cette montagne.
Saint Valier, évêque de Couserans, était pauvre et faisait à pied ses tournées épiscopales. Un jour saint Martin vint lui rendre visite, il fut touché de ce dénuement, il lui donna son âne et Valier appela cet âne du nom de son bienfaiteur, Martin. Et il porta désormais plus facilement la parole évangélique à travers ses montagnes. Un jour qu’il remontait la vallée du Salat, il s'égara et comme la nuit tombait, il s’arrêta, attacha Martin à un arbre, se coucha et s’endormit. A son réveil, il vit un ours énorme en train d'achever de dévorer le pauvre Martin. « Envoyé du diable, s'écria-t-il, il ne sera pas dit que tu m'auras empêché de porter la bonne parole dans ces montagnes. Puisque tu as mangé mon ami Martin, tu prendras sa place et tu porteras la besace ». L'ours s'approcha alors doucement de l'évêque et se laissa charger de la besace. Et désormais, c'est l'ours Martin qui fut le fidèle compagnon de saint Valier.
Et après cette gentille histoire, Yves est venu distribuer les bonbons qui signifient un départ imminent ! Et nous quittons ces vues des Pyrénées pour retourner par le côté Nord de la crête et descendre en rampaillou le long d’une autre crête vers la cabane de l’homme mort (je ne sais pas pourquoi c’est ainsi nommée – Wikipédia et Google n’ont pu me livrer ce secret). Un peu avant nous tournons à droite par un sentier qui se fraie un chemin parmi les fougères. Et quel chemin, il disparait sous les feuilles, il monte un peu, il descend un peu, il replonge, il est tantôt bien évident tantôt plutôt timide et caché. Et nous devons frayer notre chemin ce qui nous ralentit beaucoup. Mais nous ne sommes pas pressés, mais un peu fatigués tout de même! La fois prochaine que nous passerons par ici, nous resterons sur la crête.
Et finalement nous sommes de retour aux voitures. Déchaussées, débâtonnés nous reprenons le chemin de la vallée, non sans nous arrêter pour admirer la vue et pour prendre encore quelques photos du château de Foix.
Et arrivés à Foix, installés sous la halle à une table de café, nous commandons bières et autres boissons pour nous rafraichir, pour nous permettre de revivre cette journée et de programmer la prochaine sortie.
Merci Jocelyne pour cette magnifique randonnée
Photos de Jocelyne
Photos de John

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