jeudi 9 juin 2022

2022-06-09 Fanjeaux

C’est l’été. Officiellement. Car les randos du jeudi du SEL ont lieu le matin. Et aujourd’hui, pour la première, Nicole et Françoise nous ont trouvé une belle. Le sentier de la Hille, au départ de Fanjeaux.

Nous nous sommes demandé tout au long du chemin, du moins moi je me suis demandé, qu’est que c’est qu’une Hille. Une fois arrivé à la maison, j’ai cherché sur la carte. Peut-être est-ce un ruisseau ? Une colline ? Eh bien non. C’est tout simplement une campagne, située en bas de Fanjeaux dont nous avons longé l’entrée. 

Mais revenons à notre rando. La météo n’était pas encourageante, mis sur place il a fait un beau soleil presque toute la matinée. Des nuages régulièrement, du vent par moments, mais pas de pluie. Nous sommes partis à huit – et nous sommes revenus à huit. Le sentier quitte Fanjeaux par une petite route, mais très vite nous la quittons pour un chemin en crête avec de jolies vues sur le pays autour. Ce sont des collines calcaires et le blé et autres céréales y poussent bien, peu de vignes donc. Ce chemin et cette colline me rappelait un GR que je connais en Angleterre, le premier que j’ai fait d’ailleurs, à l’ouest de Londres. Un chemin de crête de collines calcaires, avec ces mêmes vues sur les collines proches, qui roulait doucement sur le paysage. Ce chemin là était très ancien, au moins cinq mille ans, car avant les Romains, les routes étaient sur les crêtes car les vallées étaient marécageuses. Et cette route là était une voie de communication importante à l’époque. Fouler ce chemin-là me donnait un frisson de penser que je marchait dans les traces d‘hommes depuis si longtemps. Et aujourd’hui je me suis demandé la même chose. Est-ce que des hommes, nos êtres, marchaient ici depuis le début des temps ? Sûrement. En tout cas c’était agréable de le penser.  Mais peut-être pas mes ancêtres directs ! 

Le chemin continue ; quittons la crête et descendons par un petit sentier abrupte qui bientôt pénètre dans un bois touffu. Un ruisseau coule à gauche, chantant en s’en allant. Était-ce le Ruisseau de l’Argent ? Ou le Ruisseau de Fontanelle qui se joignent un peu en amont de notre passage ? Ou encore le Ruisseau de Gatagé, nom du ruisseau un peu en aval. Impossible de le dire depuis la carte IGN et SityTrail. 

En tout cas nous le traversons par un petit pont et remontons l’autre côté. Une grimpette aisé de soixante mètres pour arriver à une petite route. Nous voici en crête de nouveau. La petite route devient un chemin, le chemin va droit vers un petit bois et devient un sentier de nouveau très abrupte, qui descend vers la vallée. Huit cents mètres d’une petite route et le sentier de la Hille tourne à gauche pour affronter une colline. Je passe devant. Mes pieds ont des ailes et je grimpe. Les autres me suivent. Il n’y a personne qui me bouscule pour passer en tête. Nous grimpons de façon solide. C’est un rampaillou, mais long. Un kilomètre et un dénivelé de plus de cent mètres. Et de nouveau nous sortons sur le crête avec ses belles vues. Vues qui seront encore meilleures un peu plus loin car nous atteignons le sommet du Mont Carrière. C’est un bout de chemin et un endroit que nous connaissons par le Sentier des Orchidées depuis Villasavary. 

Les vues du sommet sont toujours belles. Il y quatre tables d’orientation, un pour chaque point cardinal et pour chaque saison, avec des vues de ces vues. Mais nous ne voyons pas les Pyrénées car elles de cachent. Mais nous nous rappelons avoir été sur telle ou telle montagne, quelques uns sur beaucoup (devinez qui ) et d’autres qui en ont fait moins. Un beau moment.

Nous tournons un peu pour trouver le bon chemin pour quitter ce lieu magique. Nos guides se séparent. Laquelle suivre. Mais ce n’est qu’un moment, elles se rejoignent et nous commençons la descente. Rapide d’ailleurs, escarpée. Puis un plat, un cerisier avec des cerises presque mûres, un champ couvert de camomilles et de coquelicots et au fond des touffes de fleurs bleues, trop lointaines que pour être identifiées. 

C’est l’endroit que nos guides nous proposent pour notre pique-nique. Et on s’assied, à l’ombre ou au soleil d’après les goûts. Les sacs s’ouvrent, les mets sortent et chacun s’y met avec ardeur. 

Puis c’est la sieste. Pas besoin de bouger, juste déplacer le sac un peu pour faire coussin, et je m’endors. 

N peu plus tard je me réveille. Je ne suis pas le seul qui dort. Il y a des corps étendus partout – quoique quelques irréductibles toujours assis qui papotent toujours. On se regarde, on se tâte, figurativement bien sûr. Faut-il vraiment partir ? Eh bien oui.

Et on se lève, les sacs se referment et nous voilà repartis. Nous descendons encore et nous traversons la petite route que nous avions suivie plus tôt. Un chemin en face, qui tourne vers une propriété privée (la Hille !) et un chemin qui monte doucement mais sûrement vers Fanjeaux. 

La rando est finie. Nous avons fait plus de douze kilomètres, presque treize d’après mon GPS et plus de 350 mètres de dénivelé. Nous sommes tous très contents de cette belle rando. Merci Nicole et merci Françoise. Merci beaucoup pur cette belle matinée et cette belle rando. Vous pouvez nous mener quand vous voulez !

Mes photos ici

Les photos de Jocelyne ici

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