Voici le Blog qui raconte la vie de tous les jours de notre club de randonnée.
Vous y trouverez les programmes et un petit compte rendu après l'effort. Vos commentaires sont les bienvenus après chaque entrée. Vous pouvez ajouter vos photos directement dans un album photo.
jeudi 30 octobre 2025
2025-10-30 Bassin de St Denis
mardi 28 octobre 2025
2025-10-28 St Hilaire
dimanche 26 octobre 2025
La Malepère
Régis conduit les «sélistes» pour une longue balade dans la Malepère par les bois de Caux et de Las Monjos …
Malgré un vent violent et par intermittence un léger crachin, ce matin nous sommes 21, dont 3 amis du village, au départ du stade d’Alairac, pour notre randonnée dominicale dans le massif de la Malepère.
Alairac est un vieux village, au riche passé, sa terminaison en AC serait le signe d’une origine wisigothe :
« C’est l’une des 16 «circulades» de l’an mil qui comme une ronde embrassent la Malepère, pour la protéger contre toutes les malédictions d’antan, pour à qui veut l’entendre «qu’il fait bon vivre ici».
16 villages que, l’Histoire a rendu unique, avec des périodes parfois difficiles de la Croisade des albigeois, les Guerres de Religions mais où la force de vivre ne s’est jamais perdue. Ce n’est pas la «mauvaise pierre» qui a empêché les hommes et les femmes de s’installer ici … et aujourd’hui encore même quand le climat se joue de l’Océan ou de la Méditerranée, la viticulture, principale activité de la Malepère, y produit, classé depuis 2007, un excellent A.O.C ». (*)
Nous partons d’un pas soutenu par des sentiers forestiers, traversons le joli lotissement résidentiel de l’Ayrolles, traversons la D 18, bien connu des amateurs de cyclisme locaux pour arriver au domaine de Lavax vers 10 heures. Le domaine a un curieux mais joli clocher vert. D’après notre guide du jour, pendant longtemps la cloche de la chapelle, sonnaient régulièrement. Cela aurait cessé depuis le Covid …
Nous continuons par une petite sente dans le bois de Caux, traversons plusieurs talwegs. Ces sentiers ont souvent bordés de grandes fougères. Vers 12h00, nous sommes au château d’eau de Villarzel du Razès. Le ciel est très bouché, nous ne pouvons profiter du magnifique paysage sur la vallée du Sou, les Corbières et les Pyrénées.
Il faut hâter le pas afin de ne pas arriver trop tard au Pech Naut où il a été prévu de faire la pause casse-croûte. Nous traversons la D 18 au col pour nous enfoncer dans le bois de Las Moujos par des petits sentiers boueux et souvent très pentus.
Il est un peu moins de 13h00 lorsque nous atteignons le sommet du Pech à 442 mètres d’altitude (**). Il fait relativement froid, beaucoup de vent et une légère pluie nous mangeons rapidement sans profiter une nouvelle fois des jolies vue qui normalement devraient s’offrir à nous du coté de Fanjeaux, des lignes de crêtes ou passe le GR 7.
Une trentaine de minutes plus tard, nous reprenons notre cheminement, passons près de la jolie propriété des Jasses et à travers bois nous arrivons jusqu’ au domaine de Filhol. Nous avons bien crapahuté, Régis décide d’écourter un peu la rando mais, il faut prendre une longue route goudronnée.
Nous apercevons la majestueuse église Saint Germain classée aux Monuments historiques depuis 1948. Construite au XIII éme siècle, démolie pendant la Croisade des Albigeois et enfin reconstruite au XIV éme siècle, l’historienne Anne Brenon l’a nommée l’église de la reconquête.
Philippe d’Alairac était un parfait cathare qui enseigna Guilhem Bélibaste avec lui, il fuira la France en 1309 pour se réfugier en Catalogne. Il revint en France en 1319, laissant Bélibaste en Catalogne, afin d’exercer à nouveau son ministère. Arrêté peut après son retour, il sera brulé. Egalement de retour, le 24 août 1321, son ami Bélibaste périra à son tour sur le bucher.
Nous visitons le joli village puis, nous arrivons à nos voitures vers 16h00 après une balade de 21,700 km avec un dénivelé de 633 mètres. Il n’y a pas de café dans le village, Régis nous offre le verre de l’amitié dans le petit jardin d’enfants qui jouxte le stade.
Merci à lui pour cette balade dans ce massif qui lui est cher.
(*) Extrait (un peu modifié) du livre : La Malepère, entre malédiction et bénédiction un pays authentique (OpérationVilatges al Païs) auquel avec mon amie brugairollaise Geneviève Cammagre j’ai eu l’honneur de participer.
(**) 442, C’est le nom du Cote de la Malepère, haut de gamme, des Vignerons de Vendéoles.
jeudi 23 octobre 2025
2025-10-23 Villardonnel
mardi 21 octobre 2025
2025-10-21 Cazilhac
dimanche 19 octobre 2025
Saint Amancet
Nous sommes 17 sur le parking de Saint-Amancet et, à 9 heures, il fait encore un peu frisquet.
Dès le départ, nous voilà en forêt. Un large sentier qui monte, qui monte, bordé par de grandes fougères. Nous allons de chênes et de hêtres en châtaigniers et en pins. Les couleurs commencent à apparaître. Les plus précoces sont les hêtres qui se parent de jaune et de rouge, les autres sont encore verts. Le tapis de feuilles sous nos pieds change lui aussi, alternant la dentelle des chênes, le tapis déjà fauve des hêtres et les feuilles allongées des châtaigniers, tandis que glands, bogues et châtaignes luisantes craquent et roulent sous nos pas.
Une escale. On pose les sacs et on emprunte un sentier de côté qui descend très très fort, on passe à côté d’un « trou », une ouverture vers des profondeurs insondables, pour arriver bien plus bas encore, sur un aven où nous dérangeons une chauve-souris qui s’affole. Après une remontée, par extraordinaire aussi raide que la descente, nous retrouvons notre piste qui, pour un moment, s’allonge doucement –un peu de descentes, un peu de montées et même du plat – au milieu d’une futaie de grands pins.
Et puis c’est une nouvelle et longue montée, dans un épais tapis de feuilles fauves qui illuminent les sous-bois. On remarque des feuilles de chênes énormes en se demandant de quelle espèce il s’agit. En haut, une salle à manger somptueuse nous attend. C’est une grande clairière au milieu de grands arbres qui offrent leur tronc à nos dos ravis. Beaucoup sont encore verts mais un grand hêtre arbore une magnifique palette verte, rouge et jaune au-dessus de nos têtes. De temps en temps, un souffle de vent fait tomber une lente pluie de feuilles dorées.
Après une bonne pause, nous voici repartis sur les crêtes pour atteindre la table d’orientation d’Arfons. Laquelle table nous donne les noms des villages et des hauteurs proches mais indique aussi les directions de Londres, Moscou, Madagascar ou Buenos Aires. On a essayé, mais on n’a pas vu… En fait, même les Pyrénées se cachaient à l’exception d’un petit morceau de ligne bleue sur l’horizon d’où émergeait la silhouette bien reconnaissable du Mont Valier.
La redescente est douce. Un moment, une large ouverture nous offre un panorama sur le pays tarnais, loin en bas ; on distingue la butte de Puylaurens, des villages, des champs, des hameaux de Revel, un bout du lac de Saint-Ferréol. Mais la plupart du temps, c’est la forêt qui se déploie toujours magnifiquement ; entre les fougères, des champignons, des colchiques (ou des crocus ?), des buissons de baies… C’est l’automne. L’image irréelle d’un grand arbre de houx couvert de petites boules rouges du pied à la cime annonce même le temps de Noël.
C’est une belle journée d’octobre, la température est idéale pour randonner, bien que couvert, le ciel est lumineux et, de temps à autre, un rayon de soleil s’immisçant entre les troncs nous offre un tableau magique. Après quoi, c’est le retour, on longe l’église, on traverse le village et voilà les voitures. Avant de regagner Saissac où nous attend le pot de l’amitié.
Merci à Béa une fois de plus pour nous avoir fait partager sa connaissance intime de la Montagne Noire.
Claudine P.