Simone nous attend à l'entrée de Dorgali et
nous partons en voiture pour visiter deux sites nuragiques.
Le premier c’est un tombeau de géants, un d’une
vingtaine en Sardaigne. C’est isolé au milieu d’un grand terrain communal, à
400 mètres de la route. C’est impressionnant, une grande stèle ronde de 5 mètres
de haut, d’autres pierres de chaque côté et la chambre funéraire derrière. Simone
est un excellent guide et nous explique beaucoup mieux que ces quelques mots
toute l’histoire, la fonction et la redécouverte et reconstruction de ce site préromain !
Puis en route pour l’ancien village de Serra
Orrios. Celui-ci est bien plus développé. D’abord il y a un petit café-bar à l’entrée
et un café s’impose donc. Nous sommes quand même en Italie ! Puis nous
passons au guichet et comme hier nous apprécions l’avantage de se rapprocher de
la trentaine. A partir de 70 ans, c’est moitié prix. Il y en a une parmi nous
qui ne sait pas si elle est fâchée qu’on l’a prise pour plus âgée qu’elle n’est
ou heureuse d’avoir la ristourne ! La guichetière nous parle dans un
français excellent et nous raconte, avec des photos à l’appui, beaucoup de
détails intéressant de cette période de l’histoire Sarde.
Ensuite nous entrons dans le village. Celui-ci
est énorme. Et, je me base sur le site du musée archéologique de Dorgali :
Presque une petite
ville, Serra Orrios contient des centaines de bâtiments dont 49 huttes avec des
enclos supplémentaires pour les animaux ; deux soi-disant temples mégaron avec
leurs enceintes respectives ; deux tombes mégalithiques
Les communautés
nuragiques vivaient dans des huttes - et des structures similaires étaient
utilisées par les bergers jusqu'à il y a quelques décennies. Ils ont une base
circulaire, composée de rangées irrégulières de blocs de basalte, recouverte
d'un toit conique fait de troncs d'arbres et de branches. Dans l'ensemble, une
structure simple mais garantie de satisfaire les besoins des personnes
nuragiques.
Il n’y a plus de toits, mais les murs épais
faits avec de grosses pierres sont impressionnantes. Nous flânons ici pendant presqu’une
heure tandis que Simone nous raconte encore des choses intéressantes et répond
à toutes nos questions
Et puis (enfin ?) en route pour la
bergerie où nous allons manger un repas typique de berger. Nous retraversons
Dorgali, nous nous engageons vers Cala Gonone. La route descend de la montagne en
lacets avec de belles vues de la mer.
Nous quittons la grande route et nous nous
engageons sur une petite route goudronnée au départ puis en terre qui
finalement se termine à une clôture ou un troupeau de chèvres nous accueille
bruyamment. Nous nous garons et nous montons à la ferme. Là, le berger, Sébastien,
nous accueille. Il nous fait entrer dans sa cabane de bergers, une de ces cabanes
rondes avec un mur en pierres d’un mètre surmonté d’un toit en bois de genévrier
qui fait penser à un tipi. C’est difficile de lui parler car il ne connait que
le Sarde et un peu d’allemand. Alors je parviens à lui parler un peu. Sinon c’est
Simone qui traduit tout. Sébastien nous offre un petit vin rouge en apéritif
qui était très bon. Et nous causons entre nous, avec Simone ou avec Sébastien
en traduction.
Et puis nous passons à table. C’est dans une
autre cabane plus classique, rectangulaire avec une grande table et un banc de
chaque côté. Sur la table il y a déjà deux grand plats, le premier de saucisse
entourés fromage et de coppa, chaque tranche roulée comme un petit cigare. Et
le second des tranches grosses tomates avec un chèvre frais salé qui me fait
penser à de la feta.
Le tout est délicieux, surtout la saucisse, et
avec son petit vin rouge, qui apparemment titre aux alentours de 14°.
Et il y a aussi du pain, le pane carasau ce
pain sarde très fin et craquant typique des bergers mais mangé partout. Nous en
avons eu plusieurs fois déjà. Les bergers en faisaient car il se garde
longtemps.
Avant qu nous ayons le temps de finir cela, le
plat suivant arrive. C’est de la mozzarelle de chèvres arrosé d’un peu d’huile
d’olive. Seriez-vous étonné de savoir que ca aussi c’était bon. Toujours avec
le petit rouge !
Ensuite il nous amène un plat de pain, du type
focaccia mais qui est fait partiellement avec des pommes de terre. Délicieux. Il
et fait pour accompagner le ragout de chèvre qui suit, ragout qui a aussi des
pommes de terre tout autour.
Allez, encore un peu de rouge.
Il nous amène un bol de petite tomates cerises
et du fenouil coupé en quarts.
Et pour terminer des morceaux de fromage de
chèvre qui ressemble un peu à du pecorino. Il est dur, il est assez fort et lui
aussi est délicieux. Et il accompagne bien le petit rouge – dont il nous a
encore amené une ou deux bouteilles.
Et bien repus nous sortons prendre le café à l’extérieur.
Un petit café italien cela ne se refuse pas. Surtout quand il est accompagné d’une
petite eau de vie locale. Celle-ci s’appelle, en sarde, Abbardente Et très bon.
Mais les conducteurs, Marie-Claude et Jean-François, étaient bien sages et ils
n’ont pas trop bu. Même ils ont bu très peu. Et ils nous ont conduit pour jeter
un coup d’œil à Cala Gonone, petite ville portuaire où nous passerons demain.
Puis en route pour Orosei, la ville natale de Simone et où il habite toujours.
Nous faisons un petit circuit guidé dans l’ancienne ville avant de reprendre la
route pour Dorgali et notre hôtel.
Et comme nous avons bien mange ce midi, très
bien même, personne n’a faim et personne ne sort chercher un resto.
Quelques photos ici
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